Fouad Louma.Bouharoun : «Trop de contradictions entre les ministères et la banque» Contrechamps : les autres articles

Fouad Louma est le président de la Commission nationale de la réglementation et de l'organisation de la profession au sein de la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture.
Il représente aussi la Chambre au comité national de la zone arabe de libre-échange. Il a acquis, dans le cadre du plan de relance économique, un sardinier de 22 mètres, importé de Turquie en 2004. Il a pu travailler du 30 septembre 2004 jusqu'au 31 décembre 2007, et a réussi à payer 13 des 24 échéances, soit 1,5 milliard de centimes. Depuis le 3 mai 2010, il est à l'arrêt. Il étouffe sous les charges qu'il juge trop élevées, se plaint de la pollution de la mer et clame son désespoir devant la diminution alarmante des ressources halieutiques. Exonéré de taxes par le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, il a ensuite demandé à l'administration de la pêche de Tipasa de transformer le «sardinier» en «chalutier».
Un avis défavorable lui a été rendu avant de dégager sa responsabilité en renvoyant son dossier au ministère. «Il y a trop de contradictions entre les ministères et la banque dans l'interprétation des textes de loi de notre pays, constate-t-il. Comment une banque ose saisir un navire financé par le ministère de la Pêche, à 40% de sa valeur, et le vendre aux enchères sans que le ministère ne soit consulté '» Il espère que la réunion de la tripartite examinera les problèmes liés à la situation de son secteur. «Pour mieux me défendre, j'ai préféré saisir la justice. Je dispose de tous les documents pour prouver que je me suis engagé dans la légalité vis-à-vis du ministère de la Pêche et de la BADR. Que chacun assume ses responsabilités. Je veux travailler dans la transparence avec mon sardinier.»