Algérie

Fouad Ali El Himma devient conseiller de Mohammed VI



Le roi Mohammed VI du Maroc a nommé hier comme «conseiller» un de ses plus proches collaborateurs ces dernières années, Fouad Ali Al Himma, rapporte l’AFP. Alors que le parti politique qu’il dirige a été un des grands perdants des législatives. Connu comme «l’ami» du roi, Al Himma a été nommé «conseiller du souverain eu égard à l’expérience qu’il a accumulée dans l’accomplissement des missions qui lui ont été confiées», a indiqué le palais dans un communiqué. Ali Al Himma a fait toutes ses études aux côtés du roi, du collège royal à la faculté de droit de Rabat. Il a fondé en 2008 le Parti authenticité et modernité (PAM), composé de notables proches du palais, qui a fait de l’affaiblissement du parti islamiste, Justice et développement (PJD), vainqueur des législatives de novembre dernier, son cheval de bataille politique. Le PJD est cependant arrivé en tête des élections en novembre et son chef Abdelilah Benkirane est chargé de former un gouvernement. Fouad Ali Al Himma a été régulièrement conspué par les jeunes du Mouvement du 20 février qui revendiquent des changements profonds au Maroc avec une lutte plus grande contre la corruption. Le score du PAM a fini par rejoindre l’opposition aux législatives du 25 novembre. Après avoir été le chef de cabinet de Mohammed VI, du temps où il était prince héritier, Ali Al Himma est devenu à partir de 1999 secrétaire d’Etat à l’Intérieur, puis ministre délégué au même ministère. Le roi a également nommé comme autre conseiller Yassir Znagui, le jeune ministre du Tourisme sortant, qui a été à l’initiative de grands projets pour développer ce secteur.
Tractations serrées pour le PJD
Ainsi, le Mouvement populaire (MP, berbérophone) a donné mardi soir son accord de «principe», à l’instar de l’Istiqlal, parti du Premier ministre sortant Abbas El Fassi, pour participer au prochain gouvernement de Abdelilah Benkirane. «Le bureau politique du MP a approuvé à l’unanimité, mardi soir, la décision de principe» de participer au gouvernement de Abdelilah Benkirane», a indiqué ce parti dans un communiqué.
Le MP a obtenu 32 sièges lors des législatives du 25 novembre.
Cette formation politique a ajouté que son bureau politique a décidé de «poursuivre les consultations avec le chef du gouvernement désigné». Avec l’accord du MP et de l’Istiqlal, le PJD a les moyens de former une majorité lui permettant, avec l’appui d’autres alliances, d’installer le prochain gouvernement, le premier dans l’histoire du Maroc dirigé par un parti islamiste, selon les observateurs. Toutefois, le PJD a essuyé depuis sa victoire le refus de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), principal parti de gauche, qui a décidé de se ranger dans l’opposition. L’USFP a réalisé un score très modeste de 39 sièges, très loin derrière le PJD et le parti de l’Istiqlal 60 sièges. «Nous avons perdu les élections du 25 novembre, donc nous retournons à l’opposition de la manière la plus logique», a déclaré il y a quelques jours Driss Lachgar. «En rejoignant l’opposition, notre formation politique va aider le pays à développer sa démocratie», a-t-il conclu. Abdelilah Benkirane a récemment déclaré qu’il souhaitait former un gouvernement restreint composé notamment de jeunes et de femmes.

 


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