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Si nous devions scruter nos assiettes, notre appétit serait vite coupé. Plus les années passent, plus les industriels agroalimentaires inventent des procédés de plus en plus efficaces pour noyer le consommateur, pourvu que la rentabilité soit accentuée. Ainsi, le miel peut ne pas être du miel. Du glucose à qui on donne la consistance, le goût et l'odeur du miel. Conditionné dans un joli bocal agrémenté d'un étiquetage qui finit de planter le mensonge comme une vérité. De nombreux produits sont ainsi détournés et vendus comme originaux.Une des plus grandes inégalités de notre société se trouve concentrée dans l'accès à la nourriture. Variée et de qualité, elle est réservée aux riches.Ils n'ont pas peur du lendemain et ménagent donc leur estomac. Cet estomac qui n'occupe pas la place centrale dans leur vie. Il est accessoire.Les pauvres, eux, mangent à leur faim. Jusqu'à leur fin. Leur estomac ne pense pas à la qualité mais à la quantité. Là, est la différence. Le goût des aliments n'a plus de sens. Des plats d'antan ne sont plus possibles à préparer car les ingrédients ont soit disparu, soit ont un goût si différent qu'il n'y a plus de sens à refaire ces recettes du patrimoine familial ou régional.Qui n'a jamais entendu parler des saveurs d'autrefois par des personnes âgées ' Reproduire ces choses du passé n'est plus possible. Ce phénomène est observé par de nombreuses personnes et relève de la réalité du moment à propos de la chaîne alimentaire qui profite de notre passivité. Il faut l'accepter et renouveler nos fonds d'épicerie en ayant le souci de limiter les dégâts autant que faire se peut. Refuser les diktats de la société de consommation en s'opposant aux produits alimentaires douteux. S'organiser pour avoir plus d'information sur ce qu'on mange. C'est légitime. On reste ce qu'on mange.