Le premier conseiller à l'ambassade américaine à Alger, William Jordan a
qualifié le marché algérien de très attractif pour les entreprises américaines,
notamment celles spécialisées dans la production de médicaments.
William Jordan a affirmé, à l'ouverture des travaux du forum santé Algérie-USA 2011, hier, à l'Hôtel Hilton, qu'il y a
beaucoup de possibilités pour élargir les investissements et la recherche dans
le domaine pharmaceutique en Algérie. Pour le responsable américain, la
proximité de l'Algérie de l'Europe et ses liens avec l'Afrique poussent
davantage les entreprises américaines à développer leur partenariat et investir
dans notre pays. « Certaines entreprises américaines ont noué des partenariats
avec des entreprises algériennes publiques et privées », a-t-il déclaré. Il souligne
que la volonté des entreprises américaines est aujourd'hui plus forte pour
élargir la coopération dans le domaine du médicaments et le biophamaceutique.
Le premier conseiller de l'ambassade américaine s'est dit, toutefois rassuré, en
ce qui concerne la législation algérienne. « L'environnement juridique est
encourageant, puisqu'il est prévisible et stable », a-t-il dit. William Jordan
a émis tout de même quelques réserves sur les règlements algériens en matière
de commerce. « Il y a beaucoup de limites pour l'accès de certains produits, d'où
la nécessité de penser à certaines facilités » a-t-il déclaré. Un avis partagé
par certains représentants d'entreprises américaines qui qualifient la
législation algérienne de protectionniste, vu les limitations d'importation de
certains produits pharmaceutiques. Enfin, William Jordan s'est dit persuader
que l'Algérie est un important centre de recherche pour le développement des
sciences médicales dans la région. L'intervenant a recommandé plus de
protection des produits pharmaceutiques contre la contrefaçon, et le respect
des normes internationales de fabrication et de commercialisation que ce soit
pour la production du générique ou pour la production du médicament princeps.
Le ministre de l'Industrie et de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmaradi a pour sa part, présenté le marché algérien aux
investisseurs et firmes américaines. Il a précisé devant l'assistance que
l'industrie du médicament en Algérie est un gisement d'opportunités pour les
groupes industriels des Etats –Unis d'Amérique qui ont des positions de leaders
mondiaux. Et de souligner que l'Algérie « est parmi les quinze pays émergents
représentant un marché de médicament en forte croissance sur les cinq à dix
années à venir ». Le ministre a également souligné que les 120 opérateurs
nationaux activant dans le médicament dont Saidal, disposent
d'infrastructures importantes qui sont à même d'être rentabilisées par le
truchement de partenariat avec les entreprises intéressées. Benmaradi
a rappelé en outre, que notre politique de santé encourage davantage la
production du médicament générique en soulignant que « la part du générique
dans le marché national connaît une constante progression puisqu'elle est
passée du 32 % en 2004, à 48,5% en 2009 ». Le ministre de l'Industrie a tout de
même reconnu devant l'assistance les limites et la faiblesse de la production
locale. «Elle demeure faible par rapport aux importations et aux besoins du
marché national, elle ne dépasse pas les 30 %». Benmaradi
a dans ce sens appelé les entreprises étrangères et nationales à investir dans
ce segment en développant une logique d'exportation.
Le ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche
scientifique, Rachid Harraoubia a annoncé à
l'occasion, l'enseignement à partir de l'année prochaine de la filière «
production pharmaceutique » dans les facultés de médecine. Une filière tant
réclamée par les opérateurs dans le secteur de la production de médicament
confrontés à un sérieux déficit en matière de personnel.
Intervenant à son tour le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès a annoncé que le délai
d'enregistrement des médicaments fabriqués en Algérie sera réduit. Ould Abbès a indiqué que son
département était en train de revoir « ces délais sur une base normalisée dans
le cadre des procédures de contrôle et d'homologation que gère le Laboratoire
national de contrôle des produits pharmaceutiques. «Des délais courts
permettent à l'investisseur d'amortir plus rapidement son investissement. A
plus forte raison, lorsque l'essentiel de la production est destiné aux marchés
extérieurs», a-t-il dit.
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Posté Le : 09/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com