La rencontre qui aura lieu le 19 avril à Oran est la dixième réunion ministérielle qui regroupe les principaux pays exportateurs de gaz dans le monde organisé depuis l'année 2008 dans le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG).
La première réunion a eu lieu en mai 2001 à Téhéran, en Iran. Plusieurs capitales se sont relayées ensuite pour accueillir les pays exportateurs de gaz, Alger, Doha, Le Caire, Port of Spain et Moscou. C'est dans cette dernière ville, Moscou, en décembre 2008 que les pays producteurs et exportateurs de gaz ont décidé de créer des structures permanentes avec le poste de secrétaire général. La charte prévoit la création d'un bureau exécutif et d'un secrétariat à Doha, et l'élection d'un secrétaire général du forum. C'est finalement le candidat russe qui a été élu secrétaire général du FPEG à Doha, capitale du Qatar, en décembre 2009. Leonid Bokhaniovki, qui assurait la fonction de vice-président de la société russe Stroytransgaz (spécialisée dans la construction d'installations gazières, notamment les gazoducs), a été élu parmi les cinq candidats présentés par la Russie, l'Iran, l'Egypte, le Nigeria et Trinité-et-Tobago.L'élection a eu lieu à bulletins secrets à l'occasion de la tenue de la 9e session du forum. Le candidat russe aurait été élu à l'unanimité. Une sorte de consensus aurait prévalu parmi les pays les plus actifs sur la scène de l'industrie gazière dans le monde. Il faut rappeler que la Russie dispose des plus importantes réserves de gaz au monde avec environ 47 190 milliards de mètres cubes ; elles sont plus de dix fois supérieures à celles de l'Algérie. Au cours de cette réunion, l'Algérie a été désignée comme pays devant assurer la présidence du forum durant l'année 2010. Le forum regroupe onze pays : Algérie, Bolivie, Egypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Fédération de Russie, Trinité-et-Tobago, Venezuela et trois pays observateurs Norvège, Kazakhstan, Pays-Bas.Les pays exportateurs de gaz avaient approuvé, à Moscou, la charte du forum et choisi Doha, au Qatar, comme siège. D'une organisation informelle, le FPEG est devenu une organisation officielle. Les pays exportateurs de gaz sont passés du stade d'un espace de coopération et d'échanges en 2001 à celui d'une organisation gouvernementale en 2008. Durant plusieurs années, un débat a eu lieu sur la nécessité ou non de créer une Organisation des pays exportateurs de gaz à l'image de l'Opep. Il arrivait que les mêmes personnalités développaient une thèse et son contraire. La configuration des marchés gaziers et le fait que les contrats de vente de gaz se font généralement selon la formule du « Take Or Pay » et sur le long terme ne permettaient pas d'entrevoir la possibilité pour les pays exportateurs de gaz d'agir sur la production en attribuant des quotas de production et de réduire ainsi l'offre pour influer sur les prix de vente du gaz.Mais avec le temps, la possibilité de créer une organisation des pays exportateurs de gaz qui défend les intérêts des pays producteurs est devenue une réalité. Ce sont les échanges et les débats qui pourraient permettre de faire évoluer le rôle de cette organisation. La baisse du prix du gaz naturel liquéfié sur le marché spot constitue une occasion historique pour le Fpeg de se déterminer sur la scène gazière. Surtout que les pays membres du Fpeg détiennent 73% des réserves de gaz dans le monde et assurent une production estimée à 42%.
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Posté Le : 17/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com