Algérie

Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG)



Chakib Khelil à Moscou Après avoir présidé la réunion extraordinaire de l’OPEP à Oran et participé à Londres aux côtés des pays riches pour trouver une issue à la chute du prix du baril de pétrole, le ministre de l’Energie et des Mines s’est rendu hier à Moscou pour prendre part, aujourd’hui, à la réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Cette structure informelle de dialogue, fondée en 2001, regroupe une quinzaine de pays riches en gaz naturel, dont l’Iran, la Russie, le Qatar, le Venezuela et l’Algérie, qui disposent de 73% des réserves mondiales et assurent 42% de la production mondiale. Les membres de ce forum discutent, depuis début 2007, de la création d’un cartel gazier sur le modèle de l’OPEP. Le 16 novembre dernier, Chakib Khelil avait affirmé que la création d’un cartel pour le gaz, sur le modèle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), «n’est pas dans l’intérêt des pays gaziers, car cela inciterait les pays consommateurs, notamment européens, à opter de plus en plus pour d’autres énergies». Les Etats du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) se réunissent aujourd’hui à Moscou pour coordonner leurs politiques. Les ministres de l’Energie d’une quinzaine de pays sont attendus à cette rencontre, organisée dans un grand hôtel de la capitale russe. La Norvège, troisième exportateur de gaz au monde après la Russie et le Canada, y participera en qualité d’observateur. «L’évolution des cours mondiaux du pétrole, sur lesquels sont indexés ceux du gaz, figurera parmi un large spectre de sujets», a déclaré le ministre russe de l’Energie, Sergueï Chmatko, hier, dans le quotidien Rossiïskaïa Gazeta, tout en réfutant l’idée d’une OPEP du gaz: «Je souligne que nous n’avons pas l’intention de créer un quelconque cartel des producteurs. Notre but est de garantir un équilibre indispensable entre les fournisseurs de gaz et de coordonner la politique entre les pays producteurs et consommateurs de combustible». Ajoutant: «Nous réfléchissons à la manière d’établir les règles du jeu. Mais n’attendez pas à ce qu’elles entrent en vigueur dès le 1er janvier», a prévenu Chmatko. Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, avait déjà réfuté, en novembre, l’idée d’un cartel du gaz et qualifié de «sans fondement» les craintes des pays consommateurs: «Personne d’entre nous ne va renoncer à une partie de sa souveraineté lors de la prise des décisions», avait-il dit. Mais les pays producteurs «doivent coordonner leurs actions, échanger l’information et faire tout pour garantir un ravitaillement ininterrompu en hydrocarbures des marchés mondiaux», avait-il ajouté. La Russie, l’Iran et le Qatar – les trois premiers détenteurs de gaz avec environ 60% des réserves mondiales - ont annoncé, fin octobre, la création d’une «troïka» afin de dynamiser l’assemblée des exportateurs de gaz, sans la transformer pour autant en cartel sur le modèle de l’Opep. Le ministre iranien du Pétrole, Kazem Vaziri-Hamaneh, avait toutefois alors affirmé que les trois pays s’étaient entendus pour créer une nouvelle organisation des pays exportateurs de gaz. La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel et le Qatar vise la première place pour l’exportation de gaz naturel liquéfié. L’Iran est en revanche un importateur net de cet hydrocarbure, faute d’investissements et en raison d’une forte croissance de la consommation interne.   Saïd Farhi


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