Algérie

Forum des Chefs d'Entreprise Les opérateurs de Tlemcen se plaignent de l'absence d'écoute



Forum des Chefs d'Entreprise                                    Les opérateurs de Tlemcen se plaignent de l'absence d'écoute
Contraintes bureaucratiques, difficultés d'accès au foncier, les opérateurs économiques, à Tlemcen, se plaignent du mépris affiché à leur égard par les autorités locales. C'est du moins ce qui ressort, hier, lors de la rencontre organisée par le Forum des chefs d'entreprise, (FCE) en l'absence du wali, pourtant prévu dans le programme.
Le président du FCE à la tête d'une importante délégation, s'est déplacé à Tlemcen 'pour écouter les doléances des chefs d'entreprise et s'enquérir de leur situation'. 'Il n'y a pas d'écoute', regrette un opérateur. 'Le Comité d'assistance à la localisation et à la promotion de l'investissement et la régulation du foncier (Calpiref) ne s'est pas réuni depuis sept ans', renchérit un autre. 'Il n'y a rien à Tlemcen, qui pourtant possède d'énormes potentialités. Il n'y a aucune écoute. Cela fait 7 ans qu'on dort', relève un chef d'entreprise, indiquant que même les barrages de la gendarmerie 'sont plus sévères' lors d'opérations de contrôle 'avec les camions décorés légalement, alors que des véhicules qui transportent du mazout en direction du Maroc, ne sont pas inquiétés'. 'Je ne veux pas critiquer. Nous ne faisons pas de politique. Nous sommes des industriels. Nous voulons créer de la richesse dans notre pays', clame-t-il, s'interrogeant sur ce qui reste du tapis de Tlemcen, de l'anchois de Ghazaouet' Les opérateurs économiques soutiennent, en général, qu'investir dans l'industrie est un véritable parcours du combattant. 'Vous êtes un pays trop compliqué, nous a dit un investisseur espagnol', raconte un chef d'entreprise, pour qui il est plus facile de faire du commerce que de réaliser un projet industriel. 'Nous sommes venus vous écouter et nous enquérir de la situation, nous souhaiterions prendre vos observations, vos commentaires pour les intégrer dans le programme du FCE pour que dans nos différents contacts, nos autorités et les administrations économiques puissent également les restituer', explique le président du FCE. M. Hamiani a rappelé l'organisation récemment d'un symposium sur l'urgence d'une nouvelle économie moins dépendante des hydrocarbures en mettant en exergue l'importance de la question de l'épuisement des ressources alors que la demande sociale risque d'exploser. 'Nous sommes très préoccupés par cette évolution. Nous avons besoin d'un autre type de croissance, s'appuyant sur le développement de l'entreprise et non seulement sur les dépenses publiques', souligne Réda Hamiani, reconnaissant, tout de même que beaucoup d'efforts ont été faits.
Pour autant, malgré ces efforts et le souci constamment affirmés par les autorités de prendre en charge les préoccupations des chefs d'entreprise, à chaque fois l'organisation patronale relève qu'entre le sommet et la base il y a une trop grande distance, de l'inertie'
Pour le président du FCE, il y a une incapacité de traduire sur le terrain les bonnes orientations qui ont été prises. 'Nous en sommes loin', constate M. Hamiani, arguant que quand il faut prétendre à avoir 1,5 million de petites et moyennes entreprises, qui est une moyenne régionale, l'Algérie n'en compte que 600 000. Sur ces 600 000 entreprises, 95% sont de très petites entreprises de moins de 10 personnes qui n'ont pas un seuil critique pour affronter, dans quelques années, la concurrence de plus en plus rude. 'Dans le domaine bancaire, nous avons demandé des fonds d'investissements, des caisses de garantie des sociétés de leasing, nous les avons obtenus, est-ce pour autant que le paysage bancaire a changé ' Est-ce que les modalités d'octroi de crédit ont été revues '', s'est interrogé le président de FCE, 'Non', a-t-il répondu, estimant ne pas savoir à quel niveau se situe les blocages estimant que législateur a fait son travail.
Mais sur le terrain, l'opérateur économique enregistre, 'très timidement ces évolutions positives souhaitées'. Evoquant le problème de l'informel, le président du Forum des chefs d'entreprise estime qu'il constitue une véritable bombe à retardement pour l'outil de production nationale. Pour M. Hamiani, l'informel a fait évoluer l'organisation économique d'une façon dangereuse.
M R


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