Forum d'Oran: la société civile dans les pays arabes souffrant de tensions a de "grandes responsabilités"

Les participants au Forum intergénérationnel pour soutenir l'action arabe commune ont estimé, mardi à Oran, que la société civile dans les pays arabes qui souffrent de tensions, de conflits et de guerres a "de grandes responsabilités à assumer".Le président de l'Association d'amitié et de fraternité palestino-algérienne, Assaad Kadri, a affirmé que la société civile palestinienne, en plus de son grand rôle dans les domaines humanitaire, caritatif et de secours, est présente sur différents fronts et à différents niveaux, car elle porte la responsabilité de protéger l'identité palestinienne que l'occupation sioniste tente d'anéantir.
M. Kadri a souligné que la société civile empêche le vol du patrimoine palestinien par les sionistes, qui essaient de s'attribuer bon nombre de ses composantes.
Pour sa part, Dareen Suleiman, responsable de l'Union nationale des étudiants de Syrie, a affirmé que le rôle que joue la société civile en Syrie a aujourd'hui "une grande particularité", car de nombreuses associations et organisations non gouvernementales travaillent à "redynamiser les zones libérées par l'armée du terrorisme", en contribuant à créer un environnement propice au retour des populations vers elles.
Il a ajouté que la société civile contribue, par exemple, à la restauration des écoles dans les zones sinistrées pour assurer le retour des enfants à leurs études.
Par ailleurs, la même intervenante a ajouté que la société civile contribue au soutien psychologique de la population, soulignant que les effets de la guerre psychologique nécessitent une prise en charge et une réhabilitation, en particulier pour les enfants souffrant de traumatismes graves et nécessitent un suivi spécialisé.
Pour sa part, Shafiqa Saeed Abdo Saleh, présidente du Comité national des femmes au Yémen, a affirmé que "le rôle de la société civile au Yémen s'est considérablement réduit depuis le début de la guerre pour se limiter aux secours et à l'aide humanitaire". Elle a souligné que la guerre a considérablement limité les champs d'activités de la société civile, qui a concentré ses efforts sur les nécessités de la vie telles que la nourriture et les médicaments.
De son côté, Ahmed Hamza, président du Comité national des droits de l'homme en Libye, considère que le rôle de la société civile en Libye est "très central et sensible" au regard de la crise politique et sécuritaire que son pays traverse. Il a indiqué que la société civile contribue à la gestion de l'aide humanitaire et médicale, à l'allégement des souffrances des personnes affectées, assure également l'accompagnement légal des victimes et des personnes affectées, et diverses autres activités visant à accompagner la population.
Il a ajouté que la société civile libyenne, en plus de son implication dans les œuvres caritatives humanitaires, contribue à la sensibilisation sur diverses questions liées au volet politique et à la sensibilisation en vue d'avancer vers une solution au conflit existant.
Quant à l'ancienne parlementaire irakienne Ahlam Al-Husseini, elle a estimé que le rôle de la société civile s'est cristallisé et s'est précisé, depuis 2003, après le changement de système politique, où son rôle a émergé dans les aspects sociaux, mais surtout en tant que groupes de pression. Elle a précisé que l'Irak a, depuis, élaboré des lois pour garantir la participation de la société civile à la vie publique et pour jouer son rôle d'auxiliaire et d'assistant du gouvernement.