Algérie

Fortes pressions sur Ali Seddiki



Le parti FLN ne semble pas se relever de son «erreur stratégique», celle d'avoir soutenu, lors de l'élection présidentielle du 12 décembre écoulé, un candidat, Azzedine Mihoubi, hors du front alors qu'il y avait dans la course un «vieux militant au long cours» et qui a fini par remporter, «haut la main», ledit scrutin.M. Kebci - Alger (Le Soir)- Jamais, le vieux Front du pouvoir ne s'est retrouvé dans une situation aussi embarrassante que celle dans laquelle il est actuellement. Lui qui avait de tout temps été la locomotive du soutien au candidat du consensus du régime s'est retrouvé, cette fois-ci, à l'occasion de l'élection présidentielle du 12 décembre, orphelin, sans boussole à même de lui indiquer la direction à prendre. Alors que le bon sens lui dictait d'appuyer Abdelmadjid Tebboune, le seul parmi les cinq candidats qui a la qualité de militant du parti et membre du comité central, ou tout au moins, observer même une «fausse neutralité», voilà que le bureau politique tord le cou à cette logique en apportant le soutien à un candidat qui, en plus de ne pas être des rangs du parti, se trouve être le secrétaire général intérimaire du frère ennemi, le RND.
Pourtant, affirmait, hier, une source proche du bureau politique du parti, la large concertation menée des semaines durant avec les membres du comité central à travers une session décentralisée a fini par relever une nette tendance lourde en faveur du soutien à Abdelmadjid Tebboune. Le chargé de la communication du vieux Front nous affirmait même, le 28 octobre dernier, que «si le parti devait appuyer un candidat, il ne pourrait s'agir que de l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune».
Une sortie suivie le lendemain par une «précision» du secrétaire général par intérim du parti qui estimait que le Front n'avait pas, à cet instant-là, arrêté une quelconque position. Sauf que le 8 décembre dernier, ajoute notre source, Ali Seddiki convoquait une réunion du bureau politique du FLN pour informer les membres avoir eu une entrevue avec Azedine Mihoubi à l'issue de laquelle il a décidé de le soutenir. Ce que les autres membres du bureau politique n'ont pas accepté, poursuit toujours notre source qui rappelle le fait que cette réunion n'était pas sanctionnée d'un quelconque communiqué, Seddiki s'étant contenté d'une simple note aux responsables locaux du parti. Lors de cette réunion et devant les réserves formulées par nombre des membres du BP quant à ce soutien au candidat Mihoubi, Seddiki aurait promis d'en «assumer l'entière responsabilité». Ce que le secrétaire général par intérim du parti FLN refuserait de faire, selon notre source qui soutient que toutes les démarches dans le sens de la tenue d'une réunion du BP en vue de faire l'évaluation de la situation à la lumière de ce qu'elle considère comme une «déroute historique» ont échoué. «Il nous a menés droit dans le mur», estime notre source qui rappelle que Tebboune était un vieux militant et était même candidat du parti lors des élections législatives avortées du 26 décembre 1991, contrairement à nombre d'arrivistes qui se sont accaparés des postes de responsabilité». Et d'inviter Seddiki à «assumer ses responsabilités» comme il l'a promis, considérant que le concerné se doit de «se retirer» pour laisser place à un nouveau secrétaire général intérimaire.
Pour la même source, le comité central se doit, dans tous les cas, de se réunir puisque le prochain congrès ordinaire du parti est prévu en mai 2020. Ce qui nécessite la mise en place d'une commission de préparation. D'où l'impératif de préparer un climat serein que requiert pareil rendez-vous organique d'importance.
M. K.


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