Si à Annaba, El-Tarf, Guelma, Skikda et jusqu'à Souk-Ahras des wilayas de l'extrême est du pays, des informations concordantes font état d'une distribution tout ce qu'il y a de normale des carburants, il en est pas de même dans les régions de Constantine et de Sétif.Interrogés, plusieurs routiers et conducteurs affirment que la chaîne devant les stations de carburants est obligatoire pour faire l'appoint d'essence ou de gasoil. C'est ce que confirment les longues files d'attente qui s'allongent devant chaque station-service dans la commune du chef-lieu de wilaya Constantine, à El- Khroub, à Bounouara jusqu'à l'Oued Rahmoun. La même situation de pénurie est relevée dans la wilaya de Oum El- Bouaghi, Aïn Fakroun et Aïn ?Mlila. Là également les gérants de station parlent de crise chronique qui s'étale jusque dans la région de Sétif depuis plusieurs jours, en raison d'un retard dans l'approvisionnement en carburant. Pour bon nombre d'usagers de la route, cette crise est aggravée par l'apparition de spéculateurs qui rétrocèdent leur carburant et des coupures quotidiennes d'électricité. Elle a pour origine le retard dans l'approvisionnement des stations-services. Ce qui a contraint plusieurs d'entre elles à fermer. Pour l'heure, aucune explication officielle n'a été donnée. S'exprimant sur la base des expériences similaires déjà vécues, les gérants indiquent que le mauvais temps en mer interdit la navigation des navires spécialisés dans l'importation des carburants. Depuis plusieurs jours, ces transporteurs maritimes sont contraints de rester à quai. Même si du côté des services de l'entreprise Naftal de Constantine il est dit que la wilaya dispose d'un stock suffisant de carburant à même de permettre de répondre aux besoins des automobilistes et routiers, l'image que donnent les longues files d'attente parfois prolongées durant plusieurs heures indique le contraire. Elles sont à la source des bagarres qui éclatent régulièrement. La plupart du temps, elles sont provoquées par des personnes qui tentent de contourner la file d'attente. Certains n'hésitent pas à agresser physiquement quiconque tente de s'opposer à leur passe-droit. Bien que leur outil de travail soit placé sous haute surveillance des services de la police urbaine de la wilaya, les gérants des stations de service essaient tant bien que mal d'organiser la distribution du carburant dont ils disposent. Pour répondre à un nombre maximal d'automobilistes, certains ont fixé un quota de 20 litres d'essence ou 50 litres à servir à chaque conducteur. C'est dire que dans la capitale de l'Est on en est à passer des heures dans de longues files d'attente pour pouvoir faire l'appoint d'essence ou de gas-oil L'attente peut s'allonger en cas de coupure d'électricité. Ce vécu quotidien des conducteurs de la wilaya de Constantine, Oum El-Bouaghi, Batna, Setif est suivi avec inquiétude dans les régions de l'extrême est du pays. A Annaba notamment où l'on appréhende sérieusement une rupture de l'approvisionnement de carburants. «Pour l'heure, Elhamdoulilah, nous avons tous les types de carburant. Il n'y a pas de rupture d'approvisionnement et le programme de rotation des camions citernes est rigoureusement respecté. Ce qui n'est pas le cas chez nos voisins de Constantine et d'autres wilayas de l'intérieur. Selon les informations qui nous sont communiquées par des automobilistes, la pénurie paraît chronique», a indiqué un des proposés à la pompe dans une station-service à Annaba.
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Posté Le : 15/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com