La facture des importations de blé par l'Algérie a dépassé les deux (2) milliards de dollars sur les dix premiers mois de l'année 2014, soit une hausse de près de 10% comparativement à la même période de 2013, a appris hier l'APS auprès des Douanes. Plus précisément, la facture des importations de blé (tendre et dur) s'est établie à 2,03 milliards de dollars contre 1,85 milliard de dollars sur la même période 2013, grimpant ainsi de 9,72%, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).En quantité, les importations de blé tendre et dur ont atteint 6,27 millions de tonnes sur les dix premiers mois 2014, contre 5,33 millions de tonnes à la même période de l'année écoulée, en hausse de 17,62%. En terme de catégorie de blé, les achats à l'extérieur de blé tendre se sont chiffrés à près de 1,36 milliard de dollars (pour une quantité de 4,56 millions de tonnes), contre près de 1,43 milliard de dollars (4,28 millions de tonnes) à la même période de comparaison de 2013. Pour le blé dur, l'Algérie a importé, durant la même période de l'année en cours, pour un montant de près de 672 millions de dollars (1,71 million de tonnes), contre près de 419 millions de dollars (1,04 million de tonnes) à la même période de comparaison, soit une hausse de plus de 60% en terme de valeur. Quant aux autres types de céréales, les importations de l'orge ont été estimées à 146,85 millions de dollars (573.104 tonnes) contre 120,31 millions de dollars (389.079 tonnes), en hausse de plus de 22% en valeur. Les importations du maïs, qui ont connu une augmentation de plus de 9% en valeur, ont atteint 828,24 millions de dollars (3,38 millions de tonnes) entre janvier et octobre 2014, contre 757,57 millions de dollars (2,65 millions de tonnes) sur la même période de 2013, selon les chiffres du Cnis. A rappeler que la production céréalière nationale de la campagne 2013-2014 a reculé de 30% par rapport à la saison précédente en s'établissant à 34 millions de quintaux contre 49,1 millions de quintaux durant la campagne 2012-2013. Ce recul a été expliqué par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural au manque de pluviométrie. Dépendante des conditions climatiques, la production céréalière ne cesse de reculer depuis les rendements record enregistrés lors de la campagne 2008-2009 avec une production de 61,2 millions de quintaux. En 2009-2010, la production avait chuté à 45 millions de quintaux puis à 42,45 millions qx en 2010-2011 avant de remonter à 51,2 millions qx en 2011-2012. En 2013, les importations des céréales avaient totalisé un montant de 3,16 milliards de dollars contre 3,18 milliards de dollars en 2012, enregistrant un léger recul de l'ordre de 0,62%. Les besoins nationaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe l'Algérie comme l'un des plus importants pays importateurs des céréales. Globalement, l'Algérie, dont les principaux fournisseurs en blé sont la France, le Canada et les Etats-Unis, a vu sa facture d'importation grimper sensiblement en 2013, alors qu'en 2012, elle avait connu un recul de 26% comparativement à 2011, grâce à une bonne production céréalière locale qui avait atteint 5,12 millions de tonnes. Gros consommateur de céréales, avec des besoins estimés à environ 8 millions de tonnes par an, l'Algérie figure parmi les premiers importateurs de blé au monde. Cette évolution défavorable du solde de la balance commerciale risque d'impacter très négativement la bonne tenue des indicateurs macroéconomiques de l'Algérie, mais aussi ses équilibres budgétaires à moyen terme.
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Posté Le : 17/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lila Soltani
Source : www.lemaghrebdz.com