Algérie

Forte d’une décision de justice, la commune d’Oran récupère l’hippodrome Antar Ibn Chaddad



La SCHPM sommée de payer 20 ans de loyer et quitter les lieux Le litige opposant la commune d’Oran à la direction de la société des courses hippiques et des paris mutuels (SCHPM) qui détient depuis 1988 la gestion de l’hippodrome «Antar Ibn Chaddad» a été réglé par voie de justice. La commune d’Oran qui se trouve être le propriétaire de ce lieu, a eu gain de cause auprès de la justice et compte, outre récupérer son bien, recouvrer les arriérés de loyers. C’est, en effet, le tribunal d’Es-Sénia qui a tranché dans cette affaire. La décision d’expulsion a été prononcée en date du 8 mars 2005 et confirmée le 27 juin de la même année. Au niveau de la commune d’Oran, on apprendra qu’un huissier de justice a été désigné pour exécuter la décision. Par contre, au niveau de la SCHPM la version est tout autre. Le directeur de cette société dira que c’est juste un problème d’endettement qui existe entre la SCHPM et la commune d’Oran. L’on saura ainsi que 20 années durant, la SCHPM n’a rien versé à la commune d’Oran, mais elle a versé le montant des loyers aux caisses de la commune d’Es-Sénia, et ce, pendant quelques années. A ce propos, le directeur de la SCHPM déclare que «le loyer était versé à la commune d’Es-Sénia car celle-ci était en possession d’un arrêté de propriété de l’hippodrome. Cet arrêté lui avait été délivré par l’ex-wali d’Oran, M. Merazi, en 1988, lorsque la société des courses hippiques et des paris mutuels a été installée». La SCHPM a été, soulignons-le, créée par le décret n°87-17 en date du 13 janvier 1987. Le directeur de la SCHPM ajoute que «le litige existait, en fait, entre la commune d’Oran et celle d’Es-Sénia sur la propriété des lieux». Il faut savoir que la commune d’Oran est titulaire d’un acte de propriété de l’hippodrome dont la surface est de 59 hectares. Un acte datant de 1928, qui a permis à la commune de récupérer son bien et d’intenter une action en justice contre l’occupant des lieux qui refusait de régler les redevances de loyer. Cependant, lorsque la justice s’est prononcée et la décision d’expulsion établie, la SCHPM est revenue à de meilleurs sentiments présentant une requête de régularisation à effet rétroactif. La requête a été soumise à la commission des affaires juridiques qui a décidé l’application de la décision d’expulsion dont fait objet la société des courses hippiques pour ensuite élaborer un cahier des charges pour la concession de l’hippodrome Antar Ibn Chaddad. Une concession qui ne pourrait revenir qu’à la SCHPM puisque c’est la seule, au niveau national, habilitée à gérer les courses de chevaux. Ce qui fait dire aux puristes des courses hippiques pourquoi tant de perte de temps et d’énergie. Car il va sans dire que l’application de cette décision de justice va paralyser le secteur pour un temps et quand on sait que les élections locales sont prévues dans moins de deux mois et une nouvelle assemblée en perspective, le pire est à craindre. Il est à souligner, également, que la commune d’Oran est propriétaire d’autres biens répartis dans les communes limitrophes. Des biens qu’elle compte récupérer et exploiter afin de renflouer ses caisses. Un bon slogan de campagne...


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