Algérie

Forte augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire en 2012 Faible utilisation de la carte bancaire et du chèque dans les transactions commerciales



Forte augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire en 2012 Faible utilisation de la carte bancaire et du chèque dans les transactions commerciales
Photo : S. Zoheir
Par Samira Imadalou
La Banque d'Algérie (BA) et Algérie Poste (AP) disposent d'importantes encaisses de monnaies fiduciaires Rien que pour les deux premiers mois de l'année en cours, les disponibilités au niveau d'AP sont évaluées à 50 milliards de dinars. Un montant qui permet à l'entreprise de répondre à travers l'ensemble de son réseau à la demande de retrait. En d'autres termes, pas de risque de problème de manque de liquidité.
Quant aux encaisses de monnaie fiduciaires au niveau des succursales et agences de la BA, elles s'élèvent à 196,9 milliards de dinars au 19 mars en cours. Ce qui permet de couvrir en moyenne l'équivalent de 36 jours ouvrables de demande au niveau national. Ces disponibilités, «largement disséminées» à travers le territoire national, s'ajoutent aux encaisses dont dispose la Caisse générale de la BA qui s'élèvent, à elles seules, à 60 milliards de dinars, selon le Gouverneur.
C'est ce qu'a assuré, jeudi dernier, la Banque d'Algérie (BA) dans une communication de son Gouverneur, Mohamed Laksaci, à l'occasion de la rencontre annuelle avec les directeurs de succursales et agences de la BA.
Par ailleurs, les sorties annuelles brutes de monnaie fiduciaire s'affichent en forte hausse depuis 2006, avec un pic en 2012, selon la même source.
Les sorties de monnaie fiduciaire sont ainsi passées de 1 633,4 milliards de dinars, en 2010, à 1 977,8 milliards de dinars, en 2011, et à 2 475 milliards de dinars en 2012. La part de cette monnaie dans la masse monétaire M2 (monnaie fiduciaire et dépôts bancaires) est passée de 25%, en 2010, à 25,9%, en 2011, pour atteindre 26,7% à fin 2012, a rappelé M. Laksaci.
Cette évolution reflète surtout «le rôle accru de la sphère budgétaire dans l'expansion des liquidités» en Algérie, a commenté
M. Laksaci écartant que c'est le résultat du recours à la planche à billets. «Parler de la planche à billets était possible dans une vielle époque mais il n'a plus de sens dans le contexte algérien actuel», a-t-il souligné.
Pour le Gouverneur de la BA, l'augmentation de la monnaie fiduciaire ne peut en aucun cas être assimilée à une création monétaire excessive dans la situation actuelle, marquée par des disponibilités financières et des richesses économiques importantes en Algérie. Ces directeurs (amélioration de la circulation fiduciaire) ne devraient, selon le premier responsable de la Banque centrale, remettre aux calendes grecques le développement des instruments de paiement modernes. M. Laksacci a souligné la nécessité d'aller vers «une plus large utilisation du chèque et de la carte bancaire dans les transactions commerciales et immobilières». «L'accent devrait être mis sur les transactions commerciales de gros et de demi-gros et sur les transactions immobilières», a-t-il précisé.
Le système de paiement approprié ou de télécompensation, mis en place en 2006, reste utilisé à seulement 10% de ses capacités, a-t-il argué en insistant sur le fait qu'un tel système «devrait normalement susciter l'utilisation préférentielle de la monnaie scripturale».
L'utilisation des systèmes de paiement modernes, assure non seulement une plus grande sécurisation financière mais joue également un rôle important dans ce qui est appelé «l'inclusion financière», notamment au profit des ménages, selon M. Laksaci
Cette inclusion a été impulsée par les dernières mesures de facilitations de l'ouverture de comptes bancaires au profit des ménages et des entreprises, a-t-il rappelé.
La coupure de 2 000 dinars, émise par la Banque d'Algérie en 2011, représente plus d'un quart du montant global des billets en circulation, alors que celle de 1000 dinars représente plus des deux tiers, selon le Gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci.
Le billet de 2 000 dinars, émis en avril 2011, représente 26,86% du montant global des billets en circulation à fin 2012, a-t-il souligné lors de la réunion annuelle avec les directeurs de succursales et agences de la BA, à laquelle la presse à été pour la première fois conviée.
La production de ce billet, créé pour répondre à une demande haussière sur la monnaie fiduciaire, s'est accélérée en 2012, selon lui.
La part de la coupure de 1 000 dinars a, quant à elle, atteint 68,11% du montant des billets en circulation, alors que la coupure de 500 dinars n'en représente que 3%, a-t-il ajouté.
Le billet de 500 dinars est appelé à prendre une part accrue dans la circulation fiduciaire, un agrégat monétaire qui devrait croître de 10% en 2013, selon M. Laksaci.
Les parts des autres coupures (100 dinars et 200 dinars) sont minimes. Quant aux vieux billets de 200 dinars, de la série 1983, ils ne représentent désormais que 1,34% de la valeur de la monnaie fiduciaire en circulation, a-t-il indiqué.


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