Algérie

Fort taux de participation


Fort taux de participation
Sur plus de 21 millions d'électeurs et d'électrices appelés à se prononcer sur le scrutin législatif tenu jeudi dernier, plus de 9 millions se sont exprimés, pour l'élection d'une nouvelle Assemblée nationale populaire.
Un taux de participation dépassant celui enregistré au cours des législatives de 2007, qui était pour rappel de 34%. Les raisons de cette hausse ainsi que du taux lié à l'abstention estimé à 57% sont à étudier. Si ce scrutin devait être le rendez-vous d'un sursaut pour le pays et le citoyen algérien via les objectifs qui lui ont été assignés, notamment l'enracinement du processus démocratique et la consolidation des institutions du pays, il est utile de chercher les réelles réponses qui ont fait que l'abstention a été telle. Pour bon nombre d'observateurs, la campagne électorale par le discours politique des uns et des autres était en deçà des attentes et des aspirations des électeurs. Le scrutin législatif connu pour ne pas attirer fortement l'intérêt de l'électeur en comparaison avec le vote des élus locaux et de la présidentielle, la campagne électorale n'a pas été en mesure de changer considérablement cet état de fait. Si le taux de participation au scrutin législatif de ce 10 mai 2012 a enregistré une hausse, ceci semble être plus la conséquence d'un début d'intérêt en direction de l'institution parlementaire au vue de la portée des évènements que connait la scène arabe depuis l'année dernière. L'implication du citoyen algérien à l'actualité politique d'ordre nationale, régionale et internationale dans ses questions institutionnelles et socio-économiques a été beaucoup pour être une des raisons aboutissant à un taux de participation de plus de 42%. D'un autre côté, le niveau du discours politique marquant la campagne électorale ayant été rythmé par le populisme et l'absence de programme politique dans la plus part des cas, ont été les raisons à l'origine de l'absence d'une plus importante participation. Le citoyen algérien devenu de plus en plus exigeant sur ce qui touche la vie politique et socio-économique du pays, continue à manifester son intérêt à l'élection locale et à la présidentielle. Le rôle et la mission de l'Assemblée populaire nationale pour le citoyen algérien continue à être l'otage de ce qui a été véhiculé par la plupart des ex-députés à divers niveaux. En premier lieu, l'impact de l'absence des députés de leur région dès qu'ils siègent à l'hémicycle de Zighout Youcef fait que les électeurs ont du mal à reprendre confiance de voir le parlementaire réellement assumer son mandat. A cela vient s'ajouter l'absence remarquable de bon nombre de députés tout au long des cinq années marquant la durée du mandat parlementaire. Le fossé creusé entre le citoyen algérien et le député étant important, la classe politique issue du scrutin législatif du 10 mai et devant composer la future Assemblée parlementaire serait-elle en mesure de le réduire ' Surtout par le fait que la classe politique est appelée plus qu'avant à assumer son rôle et sa mission dans la vie politique du pays au regard des attentes et des exigences du citoyen et des défis à relever par le pays. N'étant pas en marge ni à l'abri de l'impact des mutations en cours sur la scène régionale et internationale, l'Algérie est en mesure de se hisser en s'appuyant sur ses forces vives. Les premières leçons que révèle le scrutin législatif, notamment s'agissant de la hausse du taux de participation par apport à celui tenu en 2007 est-elle annonciatrice du début de la réconciliation de l'électeur avec le vote du député ou bien en réponse aux objectifs assignés à ce scrutin qualifié d' »important et de décisif»


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