Algérie

Fort-l'Empreur, un lieu, une histoire



A la sortie de la citadelle de La Casbah, la route d’El-Biar laissait à gauche le stade Mingasson, au-delà duquel
venaient finir les tournants Rovigo. Après le réservoir
d’alimentation en eau de la ville et le débouché du chemin des Quatre Canons, on passait ce que l’on appelait la porte du
Sahel, d’où l’on s’évadait de la zone des anciennes
fortifications.
Cet endroit d’où on avait une belle vue sur la ville d’Alger et sur la baie était planté d’immenses eucalyptus.
A cinq cent mètres de la porte du Sahel, se trouvait le quartier des Tagarins, d’où un sentier à gauche grimpait au Fort l’Empereur, endroit historique, situé au sommet du Koudia-es-Sebaoun (colline du Savon), permettant une grande vue sur Alger et ses environs. Le fort fut construit par un dey après le siège de la ville en 1541 sur la position même où
l’empereur Charles Quint avait planté sa tente, d’où son nom. C’est dans ce fort que le maréchal de Bourmont reçut la capitulation du dey d’Alger.
Les Algérois se souviennent du Fortl’Empereur à travers la
célèbre colonne Bailloud : une tour construite en
1912 à la gloire de l’Armée d’Afrique, sur ordre du
général Bailloud.
Haute d’une cinquantaine de mètres, elle s’élevait
juste devant le portail d’entrée du fort. Pendant la
Seconde Guerre mondiale, peu après le débarquement américain du 8 novembre 1942, cette tour du Fort-l’Empereur,
formant un amer particulièrement apprécié des avions allemands venant bombarder Alger, fut dynamitée le 3 février 1943 parles artificiers du génie militaire (Carroubier).


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