Algérie

Former «utile» à l’université Le pari gagnant de Baddari



Publié le 11.05.2023 dans le Quotidien l’Expression
Par Mohamed Amrouni

La promotion de la recherche, le développement et l’innovation pour accompagner l’économie nationale sont désormais une réalité.
Le ministre de l’Enseignement supérieur fier de ses facultés
L'université algérienne ne produit plus «des diplômés» uniquement. Les thèses de recherche ne finissent plus dans les tiroirs. «Plus de 54% des projets de fin d'études ont été transformés en projets innovants», a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Chose qui a permis «à leurs porteurs de les ériger en start-up ou microentreprises», a-t-il souligné. Le premier responsable du secteur intervenait en marge d'une visite de travail et d'inspection menée en compagnie de la ministre de l'Environnement et des Énergies renouvelables, Faïza Dahleb, à l'École nationale supérieure des travaux publics de Kouba, à la capitale du pays. Poursuivant, Baddari a mis l'accent sur «l'importance de soutenir les étudiants diplômés jusqu'à la réalisation de leurs objectifs». Cela avant de souligner que «les étudiants diplômés qui n'ont pas réussi à transformer leurs projets en start-up peuvent créer des microentreprises». «Cette stratégie pourra permettre à chaque étudiant diplômé de créer son propre poste d'emploi, en sus d'autres postes de travail et de participer au développement aux niveaux local et national», a-t-il encore affirmé. Lors de cette visite, le ministre s'est enquis de l'état d'avancement des projets innovants dans le domaine du recyclage des déchets des BTP, par les étudiants diplômés, d'autant que ce dossier commence à peser sur l'environnement, d'où l'impératif de trouver «des solutions innovantes» pour y remédier. La promotion de la recherche, le développement et l'innovation afin d'accompagner l'économie nationale est désormais une réalité. Une démarche qui, rappelons-le, s'inscrit en droite ligne de la concrétisation du 41e engagement du président de la République, de faire de l'université algérienne une locomotive ouverte qui encadre les besoins de la société et apporte de la valeur ajoutée au développement socio-économique. De nombreuses démarches ont été entreprises pour l'intégration de l'esprit entrepreneurial dans l'université algérienne. «Associer les sphères universitaires industrielles» est un dossier qui jouit d'une importance capitale au plus haut sommet de l'État et pour lequel le pays a déboursé des sommes astronomiques. À titre d'exemple, les pouvoirs publics ont beaucoup investi afin de garantir à nos étudiants, chercheurs et acteurs du secteur économique, l'accès à des équipements de haute technologie. «L'université dispose de huit plateaux techniques d'analyses physico-chimiques qui contiennent les derniers équipements en la matière. On pourrait analyser n'importe quelle matière et c'est très important pour le contrôle de qualité», comme nous l'a affirmé le directeur de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Bouhicha. «D'un autre côté, les pouvoirs public ont mis le paquet pour permettre la création d'un système d'innovation dont nous avons aussi les structures et les équipements, tels la mise en place de 94 incubateurs, dont 42 sont d'ores et déjà opérationnels» a-t-il davantage insisté. Ce sont des moyens qui permettront ainsi de prendre en charge le problème de l'employabilité de notre jeune matière grise, au nombre de 300 000 annuellement. Il y a lieu de noter, par ailleurs, que le Mesrs envisage d'appeler à un concours afin que nos étudiants s'impliquent plus dans le processus de création de start-up.



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