La relation entreprise-formation professionnelle a été, hier, lors du passage de Mohamed Mebarki à la Chaîne 3, au centre des explications sur l’apport du secteur et de tout ce qui a un lien avec la formation professionnelle, notamment en ces temps où les nouvelles technologies exigent un niveau de formation en adéquation avec la demande en personnels qualifiés, en évolution de façon quasi exponentielle.
Les entreprises, aussi bien publiques que privées, connaissent parfaitement l’enjeu que constitue la formation professionnelle de qualité. C’est d’ailleurs ce qui explique l’idée de développer des Centres d’excellence en partenariat avec les entreprises leaders dans leur domaine d’activité, à l’instar de Schneider, qui est en train de développer avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnel un Centre d’excellence à Rouiba dans ce qui touche à l’énergie et les automatismes industriels, et un groupe d’entrepreneurs de la Mitidja avec lequel le ministère a lancé un Centre d’excellence en plasturgie. Ceci pour dire que le département de Mohamed Mebarki a décidé de mettre plein cap sur la qualité de la formation pour répondre aux besoins grandissants de l’économie nationale en pleine mutation. C’est dans cet ordre d’idée qu’intervient l’installation du Conseil de partenariat de la formation et de l’enseignement professionnels (CPFEP) pour «permettre de renforcer la coopération et la coordination entre le secteur économique et la formation professionnelle». Ce sera le cadre tout indiqué, a assuré le ministre, pour la concertation qui devrait inciter l’entreprise, notamment les leaders dans leur domaine respectif, de participer de manière effective à développer des établissements de formation, comme c’est le cas pour le secteur du numérique et de la téléphonie auquel est dédié un centre de formation à Tipasa.
Quoi qu’il en soit, comme l’indiquait le ministre Mohamed Mebarki, les choses sont en train d’avancer dans les mentalités, la formation professionnelle n’étant plus aussi peu considérée que l’enseignement général ou supérieur. C’est ce qui explique d’ailleurs l’engouement que suscite la formation professionnelle «qui peut accueillir plus que les 700 000 stagiaires qui suivent actuellement les différentes formations dispensées à travers un réseau extrêmement dense constitué de 1 260 établissements et de 121 instituts à caractère supérieur, sans parler des formations à distance et continue».
C’est également dans cette logique qu’a été créé un nouveau diplôme, en 2017, qui viendra couronner un parcours de trois années et donner à son récipiendaire de s’insérer dans la vie professionnelle ou poursuivre un cursus dans un établissement supérieur pour être sanctionné par l’équivalent d’une licence. Une belle opportunité donc pour les éjectés de l’enseignement général qui se comptent dans des proportions ahurissantes comme l’expliquait tout récemment encore la ministre de l’Education nationale lorsqu’elle révélait que seulement 7 % des élèves inscrits à l’école arrivent au baccalauréat.
Az. Maktour
Publié par le Quotidien Le soir d’Algérie le 27 juin 2018.
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Posté Le : 28/06/2018
Posté par : rachids