Le personnel exerçant dans 21 établissements de la Formation
professionnelle de la wilaya d'Oran, estimé à plus de 1.800 agents, a répondu
favorablement à la journée de protestation à laquelle a appelé, le 10 du mois
en cours, leur coordination syndicale.
Le choix de la journée d'hier, qui coïncidait avec la rentrée professionnelle,
n'était pas fortuit mais se voulait un message clair en direction des
responsables du secteur appelés à prendre en charge plusieurs revendications
socio professionnelles.
A titre illustratif, à l'Institut de formation professionnelle de Maraval, après la levée des couleurs, le personnel, tous
corps confondus, a entamé son débrayage d'une journée, tout en demeurant sur
les lieux. Approchés, plusieurs d'entre eux s'estiment être très lésés sur le
plan salarial, et ce, par rapport à d'autres secteurs de la fonction publique
et d'ajouter, que si depuis la promulgation de leur statut en 2008, leur
réaction n'a pas été perceptible, cela s'explique par le fait qu'ils ont tenu à
remplir leur mission au profit de milliers de jeunes exclus du système éducatif,
disent-ils au détriment même de leurs intérêts. Toutes les démarches
entreprises auprès de la tutelle centrale n'ont as été prises en considération
et le recours à la protestation s'est imposé comme seul et unique moyen de
faire entendre leur voix. A titre d'exemple, le corps pédagogique de cet
établissement remet en cause le fait qu'en dépit du changement de statut de
l'établissement de Centre à Institut, le personnel n'a connu aucun changement, alors
qu'un établissement ne vaut que par ses ressources humaines. En plus, ils se
disent marginalisés de la part des centres de décision et l'exemple le plus
criard est celui de l'acquisition à coups de milliards de matériels pour la
couture homme, alors que cette spécialité n'attire plus les jeunes du fait de
la disparition de la filière nationale du prêt-à-porter en raison de
l'abondance des articles chinois, voire de la friperie. Au plan salarial, aucune
augmentation digne de ce nom n'a été effectuée hormis les 500 DA imposables, faisant
que le net acquis n'est que de 350 DA.
La gestion des carrières est également l'un des points soulevés par le
personnel, qui estime qu'aucune opportunité de promotion n'est offerte et qu'un
enseignant retraité ne perçoit que 20.000 DA.
Pour rappel, la plateforme de revendications s'articule autour de
plusieurs points, surtout la révision du statut particulier notamment en
matière de classification, la révision du régime indemnitaire, la
titularisation des contractuels et la révision des statuts relatifs aux corps
communs. De même que la révision de la politique de formation en tenant compte
des conditions de travail du personnel pédagogique, la promotion du personnel
et le changement du système actuel de gestion des carrières, l'octroi de la
prime de responsabilité pour les aides- comptables et enfin la prime de
retraite pour l'ensemble du personnel.
De son côté, M. Meftah, responsable du bureau
de coordination syndical a révélé que malgré la légalité de l'action de
protestation, la direction de la
Formation professionnelle a adressé des réquisitions à
plusieurs agents, les contraignant à accomplir leurs tâches durant ce débrayage,
sachant que ce personnel adhère à l'UGTA. Signalons, enfin,
que cette première action peut être suivie par d'autres plus musclées si la
tutelle ne revient pas à la table des négociations.
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Posté Le : 17/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com