Rejet - Les jeunes ne veulent pas aller au secteur de la formation professionnelle.
C'est ce qu'a déclaré, ce matin, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki. «Aujourd'hui, ce n'est pas la qualité des formations dispensées qui est remise en cause, mais c'est plutôt le manque de main-d''uvre qualifiée», a-t-il expliqué. Pour M. Mebarki, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, c'est un problème de perception de tout ce qui est manuel, technique, et professionnel. «C'est un problème des parents et donc de la société. Evidemment, il y a cette perception que le secteur de la formation professionnelle est un secteur qui stagne, qui reçoit uniquement ceux qui ont échoué dans leur scolarité. Ceci ne favorise pas l'implication des jeunes dans la formation professionnelle. Pourtant, il faut qu'on reconnaisse que la formation devrait être vitale pour un pays comme le nôtre. D'un côté on a un fort potentiel de jeunes, et d'un autre un pays en plein développement», a-t-il encore noté. Le ministre reconnaît, néanmoins, que le gouvernement a une responsabilité dans cette perception de la formation professionnelle. «C'est pour cette raison que je parle de modernisation de l'outil pédagogique», a-t-il dit. Dans ce sens, il a déclaré que la nouvelle nomenclature offre une définition des spécialités qu'on doit développer. Celle-ci tient compte des retards qui existaient. «Avant il y avait environ 220 spécialités, maintenant on en est à plus de 400 , soit 200 de plus», a-t-il précisé. Ce sont des spécialités qui intéressent les entreprises économiques. Il y a aussi de nouvelles formations liées à de nouvelles industries et de nouvelles technologies qui sont proposées, selon le ministre. «La carte de la formation répond à l'environnement local. Avant l'élaboration de cette nouvelle nomenclature, nous avons étudié les besoins des autres secteurs d'activités et nous avons associé des experts à ce travail», a souligné M. Mebarki. «Toutes les formations sont utiles, mais il y a des moments où certaines sont plus prisées que d'autres. Il y a des formations classiques qui sont très peu demandées, et s'il faut qu'on arrête ces formations, on le fera. On est capable de s'adapter à cette nouvelle dynamique. Pour le moment, nous n'avons pas détecté de formations inutiles », a affirmé l'invité de la Radio nationale. «L'amélioration du service public passe, en ce qui nous concerne, par l'amélioration de la qualité des formations dispensées. Cela passe par la modernisation de l'outil pédagogique et de l'actualisation des programmes et des contenus. Il faut moderniser ce secteur et le mettre au diapason de ce qui se passe partout dans le monde», a-t-il conclu.
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Posté Le : 07/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B M
Source : www.infosoir.com