Algérie - Revue de Presse


Grogne à Tizi Ouzou? Les travailleurs et les enseignants des centres et instituts de la formation professionnelle dans la wilaya de Tizi Ouzou sont montés au créneau pour dénoncer la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Jugée « discriminatoire » par les fonctionnaires du CFPA de Boukhalfa, sis à 4 km du chef-lieu de wilaya, « cette grille ne servira pas la stabilité des compétences de notre secteur. On s?attendait à des mesures plus justes et équitables en matière de répartition des ressources nationales. Mais bien au contraire, on nous afflige une grille des salaires conçue sur mesure pour une certaine catégorie pour opprimer davantage certains fonctionnaires et creuser l?écart entre eux », ont-ils déclaré. Pour ces travailleurs, ces mesures sont inadaptées. Ils appellent à l?amendement du texte afin de rendre ses dispositions plus rationnelles. De leur côté, les travailleurs affiliés au Syndicat autonome des travailleurs de l?éducation et de la formation (Satef) du CFPA de Aïn El Hammam se sont « insurgés » contre les mêmes mesures. Ils constatent une « dégringolade » dans le reclassement qui ne respecte même pas les profils des postes, ont-ils soutenu. Les enseignants de l?Institut national spécialisé de la formation professionnelle de Tizi Ouzou (INSFP) ont également observé hier une journée de grève en signe de protestation contre la nouvelle grille des salaires. Faisant un parallèle avec la grille des salaires du secteur de l?éducation, ils relèvent une anomalie. Dans l?enseignement secondaire, on constate que des fonctionnaires ayant le même niveau d?instruction que nous (licenciés ou ingénieurs) ont entre 1 et 4 points supplémentaires sur les PSEP du secteur de la formation professionnelle. En effet, classés dans les catégories 15 et 16 dans l?ancienne grille, les enseignants, qui sont des PSEP du 1er et 2e grades ayant le niveau de licence et d?ingénieur, se sont vu « rétrograder » à la 11 et la 13. « Pourtant, nous assurons le même volume horaire (18h) par semaine », déclare une enseignante. « La charge qui nous a été confiée nous donne le droit de demander la révision de la nouvelle grille ou nous aligner avec les enseignants des lycées », ont-ils réclamé. ? et à Sétif Les professeurs spécialisés de l?enseignement professionnel (PSEP 1) ainsi que les professeurs de l?enseignement professionnel (PEP) de Sétif grondent. Ces ingénieurs, licenciés et autres titulaires du DEUA (diplôme d?études universitaires appliquées), s?estiment dévalorisés par la nouvelle grille des salaires qu?ils qualifient de discriminatoire. « La nouvelle grille fait la distinction entre un licencié de l?éducation nationale, classé à la 13 et son collègue de la formation professionnelle rétrogradé purement et simplement à la 11. Dire que nous formons des cadres de niveau 4 et 5. Au vu des missions accomplies par les PSEP 1 et 2, la révision à la hausse de cette classification qui décourage plus d?un s?impose », déclarent ces professeurs qui réclament réparation. En charge du cursus de technicien, de technicien supérieur, du perfectionnement des formateurs et de l?engineering pédagogique (conception et actualisation des programmes), les PSEP 1 ainsi que les PESEP 2 (ingénieurs et architectes) qui ne sont pas mieux lotis avec la catégorie 13 au lieu de 14, interpellent les pouvoirs publics. Le corps des PEP (professeur d?enseignement professionnelle) constitué en majorité d?universitaires se retrouve à la 10, au même niveau que les instituteurs des écoles primaires.




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