Formation professionnelle La chasse aux contrefacteurs

Mise en garde n La falsification des diplômes n'a qu'une solution : la justice, a tonné El-Hadi Khaldi, hier, lors de la rencontre annuelle avec les directeurs des wilayas, tenue à l'INFP de Ben Aknoun.
Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a prévenu contre toutes les formes de falsification concernant les diplômes de son secteur ou de leur obtention. «Non au populisme oui à l'acte social», a déclamé le ministre, qui a reconnu à demi-mot un certain cafouillage dans la délivrance des attestations qualifiantes. Les faux diplômes sont un moindre mal en ampleur comparés aux fausses attestations de niveau scolaire.
En effet, les faux certificats de scolarité sont monnaie courante, car certaines spécialisations plus prisées que d'autres requièrent un meilleur niveau scolaire et des filières spécifiques, à l'instar du diplôme de technicien supérieur en informatique qui exige un niveau terminale scientifique. Le ministre de la Formation professionnelle a sommé les directeurs de la formation professionnelle de procéder à une authentification automatique des documents attestant du niveau des postulants. Il a annoncé en outre que d'autres mesures strictes seront prises afin de pallier l'hétérogénéité des diplômes sortant de leur établissement. Un spécimen a été approuvé et publié dans le Journal officiel pour mettre au diapason les différences enregistrées entre les wilayas. Dans la même optique, il a dévoilé qu'une collaboration très étroite a été établie avec la maison de la monnaie dans le but de mettre sur pied des diplômes dont la falsification sera quasi impossible.
M Khaldi a, par ailleurs, insisté durant cette réunion annuelle sur l'utilisation du logiciel SIG (Système informatique géographique) qui permet un suivi en temps réel de tous les établissements relevant de son secteur. Parmi les autres points que ce dernier a abordés, celui de la communication et de la médiatisation.
Il a exhorté l'ensemble des directeurs de wilaya présents à promouvoir la formation professionnelle auprès des jeunes, afin de combattre les clichés qui repoussent la tranche juvénile de l'enseignement professionnel. A ce titre, il a cité les chiffres annoncés par l'ONS (Office national des statistiques), selon lesquels 81 % de diplômés des formations professionnelles trouvent du travail.
En ce qui concerne le mouvement de grève mené par syndicat des travailleurs de la formation professionnelle, le ministre a déclaré que les doléances concernant la prime scolaire de 15 % est en cours d'étude et sera fin prête pour la rentrée prochaine. Cette dernière sera aussi marquée par la réception de cinq nouveaux instituts et vingt centres.
Abid Amine