Algérie

Formation professionnelle


Formation professionnelle
Dans sa stratégie de développement du secteur, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels (MFEP) mise sur l'installation de centres d'excellence dans divers domaines d'activité.Ainsi, après l'installation en octobre 2015 de celui dédié aux métiers de l'énergie et de l'électricité de Rouiba (en partenariat avec Schneider), le ministère compte, pour cette rentrée, créer le centre d'excellence dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. Lancé en collaboration avec Cosider et des partenaires étrangers, l'établissement sera installé à El Harrach.Par ailleurs, dans le cadre de la convention signée avec le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche pour l'ouverture de sept centres d'excellence dédiés aux domaines de l'agriculture et de l'agroalimentaire (à Bouira, Khenchela, Oran, El Oued, Mascara, Biskra et Aïn Defla), le ministère de la Formation professionnelle indique que ce projet «avance convenablement dans certaines wilayas». Il est à noter toutefois que l'ouverture du très attendu centre d'excellence de formation dans les TIC de Bou Ismaïl (Zéralda) tarde à se faire. Malgré les 500 milliards investis dans une structure répondant aux normes internationales en termes de fonctionnalité et de génie civil, le retard accusé serait lié à l'installation des équipements (d'un valeur de 20 milliards) fournis par Algérie Télécom, principal associé du projet qui compte également des grandes marques du secteur, à l'instar de Nokia, Siemens ou encore Huawei.Une autre formule de création d'établissements de formation professionnelle semble prendre de l'importance. Il s'agit de ces modes de formation nés de partenariats avec les acteurs économiques privés. Dans ce cas, on notera, à titre d'exemple, la convention signée en octobre dernier entre la direction de la formation de Bordj Bou Arréridj et l'entreprise Condor Eletronic. L'accord vise principalement le développement de la formation et de l'apprentissage dans le secteur de l'industrie.Citons également l'installation de l'Ecole de plasturgie, issue d'une convention entre le MFEP et le Club des industriels de la Mitidja. Il est également mis en relief l'importance de la prise en charge par le secteur des besoins en formation exprimés par plusieurs départements ministériels. Des conventions sont ainsi signées dans plusieurs domaines. Dans ce cas, notons la production du textile et de la chaussure pour le compte de l'établissement d'habillement et de couchage programmé dans 7 wilayas, et de l'Entreprise algérienne des textiles industriels et techniques (Eatit) prévue dans 6 wilayas. Il est annoncé également la conduite et l'entretien d'engins de chantier programmée dans 24 wilayas. Ou encore l'électricité industrielle dans 8 wilayas et la topographie dans 22 wilayas.PasserellesS'agissant de l'offre de formation, la stratégie prévoit le renforcement des capacités d'accueil des candidats au diplôme de TS. Constatant une forte demande de jeunes issus des classes de terminale, cette année déjà, le MFEP a décidé d'ouvrir 135 sections détachées au niveau des centres de formation (CFPA) avec le parrainage des instituts (INSFP) mobilisant ainsi quelque 60 000 nouveaux postes de formation. Pour ce qui est de l'offre de formation débouchant sur le diplôme de BTS, cette année, le secteur compte 111 spécialités, dont certaines ont été décentralisées vers des régions enregistrant des demandes importantes : les métiers de l'audiovisuel désormais disponibles dans 30 wilayas, l'art et l'industrie graphique dans 5 wilayas (Blida, Sétif, Constantine, Oran et Ghardaia), ainsi que la maintenance automobile, dans 10 wilayas.Pour ce qui est de l'orientation des offres de formation, l'objectif fixé pour cette année est de répondre aux besoins économiques du pays en établissant une hiérarchisation des métiers jugés prioritaires. Ainsi, plus de 8600 stagiaires ont été incorporés dans les métiers de l'agriculture, près de 36 000 dans le bâtiment et les travaux publics, 21 000 dans l'hôtellerie-tourisme et l'artisanat traditionnel, 30 000 dans les métiers de l'industrie et plus de 20 000 dans les métiers des services.Par ailleurs, véritable cheval de bataille du secteur, la formation par l'apprentissage n'arrive toujours pas atteindre les objectifs espérés. Pour cette rentrée, l'offre présentée par le secteur (dans ce mode de formation) représente 52% des formations diplômantes et 39% de l'offre globale (diplômante et qualifiante). Soit loin des 60% prévus qui reste d'ailleurs un taux à atteindre pour les trois prochaines années. D'ailleurs, pour la promotion et le développement de ce mode de formation, le MFEP table sur la mise en application de l'avant-projet de loi, en cours de préparation et qui prévoit, entre autres, l'adaptation du dispositif d'apprentissage législatif actuel à l'évolution sociale et économique du pays, la mise en place d'un nouveau dispositif d'organisation pédagogique, ainsi que les incitations financières au profit des employeurs et des apprentis.En ce qui concerne la qualité de la formation, des actions sont menées pour l'amélioration de la pédagogie. L'année 2016 a vu la conception et l'actualisation des programmes de formation. Ainsi, 12 nouveaux programmes ont été élaborés, homologués et validés pour des spécialités telles que : BT installateurs de réseaux télécommunications ou de production mécanique d'usinage ; 12 autres ont été actualisés pour les filières développeurs web et multimédias, transformation des céréales, infographie ou encore chimie industrielle.Constatant des difficultés dans la mise en ?uvre du cursus d'enseignement professionnel, le secteur de la formation propose une nouvelle organisation des cours. Le MFEP propose l'instauration d'un diplôme de niveau 6, qui serait le résultat d'un enseignement fondamental et de compétences techniques, comparable à l'ex-ingéniorat d'application.Le ministère prône, pour l'enseignement professionnel, un seul diplôme de 3 années (en parallèle des années-lycées) avec des passerelles du lycée d'enseignement général vers l'enseignement professionnel. D'autres passerelles entre l'enseignement professionnel et la formation professionnelle sont également souhaitées afin de limiter la déperdition et d'ajuster l'orientation des apprenants.
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