Aucun concours d'accès à l'Institut national de formation supérieure
paramédicale (INFSP) Oran-Es Salem (la nouvelle
appellation de l'ex-ITSP de Saint Hubert) n'a encore
été ouvert cette année, qui a vu ce secteur de
formation basculer dans le système LMD. Contrairement à son «jumeau» l'ITSP-Emir, sis venue Mohamed Khemisti,
qui a bénéficié dernièrement de 220 postes formation-emploi
pour la spécialité aide-soignant de la filière soins, l'Institut de St Hubert, quant
à lui, attend toujours une décision des instances centrales pour recruter de
nouveaux stagiaires dans les disciplines dont il dispose ou qui peuvent être
créées ultérieurement. En attendant, cet établissement conserve et reconduit
pour cette année 2011-2012 sa plateforme existante, composée de 8 spécialités (assistant
médical, sage-femme, diététique, kinésie thérapeute, laborantin, manipulateur
de radiologie, puériculture et secrétaire médical), avec un total de 698
étudiants (612 filles et 86 garçons), évoluant en 2e et 3e années du cursus, fait
savoir le directeur de cet INFSP, Bouladas El-Houari, fraîchement installé à ce poste.
Accessibles à tous les niveaux d'études et offrant de bons débouchés, les
formations paramédicales attirent chaque année de nombreux étudiants à Oran. La
perspective d'aider autrui et les recrutements massifs opérés chaque année rendent le domaine très attractif. Dans ce secteur très
réglementé, décrocher un titre ou diplôme d'Etat est indispensable pour pouvoir
exercer. Conséquence de l'attractivité de ces filières qui offrent chaque année
un nombre de places limité : l'entrée est sélective. Dans les spécialités qui
séduisent le plus les jeunes, la concurrence est rude. Une fois cet obstacle
franchi, les formations paramédicales ont pour point commun d'être très professionnalisantes. Les cours théoriques sont mis en
application par de nombreux exercices de travaux pratiques et stages au niveau
des structures hospitalières que compte la wilaya, notamment le CHU et l'EHU. Les métiers du paramédical sont très réglementés. Pour
les exercer, il est indispensable de décrocher le diplôme qui y prépare
explicitement. De nombreux candidats se pressent à l'entrée de ces formations, dont
le nombre de places est limité. Plusieurs diplômes sont régis par un numerus
clausus, décret qui fixe chaque année le nombre de places ouvertes au concours
en fonction des besoins de professionnels sur le marché du travail. Résultat : quel
que soit le niveau d'accès à ces formations, l'entrée y est sélective. Elle
s'effectue sur concours (épreuves écrites et orales).
Bien plus qu'un remaniement dans le programme et le cursus pédagogiques
ainsi que le panel des spécialités, c'est littéralement un chamboulement de
fond en comble de cette filière qu'aura opéré cette réforme portée par le
décret exécutif n° 11-121 du 20 mars 2011, relatif au statut particulier des
fonctionnaires appartenant aux corps des paramédicaux de santé publique, et
dont bon nombre de chapitres sont consacrés à la formation de ces corps. Pour
rehausser le niveau de formation de ces corps, les établissements portant
statut d'Ecoles nationales de formation paramédicale (ENFP) ont été érigées, dès
cette rentrée, au grade d'Institut national supérieur de formation paramédicale
(INSFP), passant ainsi de la tutelle unique du ministère de la Santé à la double tutelle
des ministères de la Santé
et de l'Enseignement supérieur. Il en est ainsi de l'école paramédicale sise
avenue Mohamed Khémisti, qui a remplacé son enseigne
ENFP» par INSFP Oran-Emir. Ce nouvel institut et l'INSFP Oran-Es Salem forment
désormais un seul pôle de formation paramédicale, les deux instituts
fonctionnant en parfaite complémentarité en se partageant la gamme des
spécialités dispensées, à savoir la filière de soins, la filière rééducation et
réadaptation, la filière médico-technique, la filière
médico-sociale ainsi que la filière enseignement et inspection pédagogique
paramédicale.
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Posté Le : 21/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com