Algérie

Formation et l'infrastructure,deux piliers pour une politique publique



Formation et l'infrastructure,deux piliers pour une politique publique
La formation, en toutes choses, est fondamentale. Aucun développement n'est envisageable sans la valorisation et le perfectionnement de la ressource humaine. Dans l'économie, comme en sport, les succès se mesurent aux moyens dégagés et aux efforts déployés dans ce sens. A la faveur de la qualification de l'équipe nationale de football au Mondial-2014 et la récente consécration continentale des handballeurs, champions d'Afrique en titre, un débat s'est engagé sur la politique sportive et ses objectifs à moyen et long terme. Dans la presse et au sein du mouvement sportif, des voix s'élèvent pour plaider la détection précoce de jeunes talents et leur prise en charge par un système de formation adéquat et adapté à leur scolarité. Des suggestions sont faites à l'endroit de la tutelle et des collectivités locales pour ?uvrer à lapromotion du sport à l'école, dans les centres de formation et au sein des universités, des associations de proximité et des milieux socioprofessionnels. Une telle entreprise, qui exige la collaboration de toutes les parties mentionnées, est de nature à faciliter la prospection et la découverte de nouvelles valeurs qui seront, ensuite, intégrées dans des clubs spécialisés. Dans l'immédiat, ces derniers devraient être encouragés à accorder tout l'intérêt nécessaire à la formation et aux petites catégories. Afin de les motiver suffisamment à cet effet, les spécialistes incitent les autorités à en conditionner l'aide publique qui leur est aujourd'hui attribuée sans exigences claires à ce sujet. Ainsi, les clubs professionnels, notamment dans le football, ne doivent plus prendre la part du lion en matière de subventions. La priorité doit être accordée aux seuls clubs formateurs et ce, en fonction du nombre de jeunes athlètes encadrés et de la qualité de la formation dispensée. Deux paramètres essentiels qui inciteront certainement les associations sportives, non seulement à créer toutes les catégories de jeunes, mais aussi àperfectionner leurs méthodologies et à moderniser leurs installations. Aussi, l'aide étatique accordée doit se faire sur la base d'un projet précis afin de contrôler efficacement l'usage et la destination finale de l'enveloppe débloquée. Exemple : un club amateur élabore un projet pour se doter d'une salle de musculation. La tutelle examine la faisabilité (locaux, encadrement et nécessité sportive) et se décide, enfin, à financer la démarche en prenant en charge la facture du prestataire. On doit rompre avec cette façon qui consiste à octroyer un montant annuel à chaque association sans contrôle sur son usage exact dans la réalité. Les autorités et les instances sportives sont appelées à réfléchir pour définir un mécanisme qui protégerait les clubs formateurs de la «prédation» des formations dites professionnelles. Quand une équipe professionnelle est tentée par un jeune prodige, le recrutement doit se faire sur la base d'un contrat qui prendrait en considération les intérêts du club formateur. C'est à la fois une ressource indispensable et une récompense qui, d'un côté, aident ce dernier à poursuivre sa mission et, de l'autre, encourage l'émulation en matière de formation. Pareillement, l'idée qui consiste à créer des prix conséquents pour récompenser les meilleurs clubs formateurs peut constituer un début encourageant. Les sponsors et les autorités locales doivent aussi s'intéresser davantage aux petites écoles au lieu de voler constamment aux secours des trabendistes et négociants qui prennent aujourd'hui nos clubs d'élite en otages. Le pays profond regorge de petites associations qui, en dépit des moyens dérisoires mis à leur disposition, font un travail formidable dans ce sens. Exemple : À Béjaïa, qui passe aujourd'hui pour le bastion du volley-ball national, des dizaines d'associations travaillent avec des moyens du bord. De prestigieux clubs comme le NCB, l'ASWB, le MBB, RC Seddouk et OJ El Kseur croulent sous le poids des dettes. Pour ces mêmes raisons, des écoles comme le CRB Darguina et le CRB Aokas ont carrément disparues. D'illustres écoles de boxe, comme celle de Timezrit, affichent aussi un profil bas par manque de moyens. Ce déficit de trésorerie touche, par ailleurs, toutes les équipes qui évoluent dans les petites localités. N'ayant pas de recettes fiscales considérables, les communes enclavées de l'arrière pays ne consacrent que des enveloppes symboliques à la pratique sportive. Les handballeuses de la JSAd'Ouzellaguen, en dépit des prouesses réalisées, sont éternellement pénalisées par cette situation. Le handball club Bougiote (HCB) fait aussi des économies de bouts de chandelles pour survivre. Les écoles d'athlétisme de Souk El Thenine (CRBSET), d'Amizour, Lota, Draâ El Kaïd et Boudjellil, véritables pépinières de la discipline, tiennent difficilement la barre. Ceci pour illustrer toute la difficulté qu'il y a aujourd'hui à faire de la formation. Il y a aussi un grand effort à consentir en matière d'infrastructures et d'équipements de base. Le manque de salles omnisports et leur vétusté ainsi que la restriction des espaces de proximité (urbanisation galopante) engendrent de grandes difficultés à toutes ces équipes.La réfection et la modernisation des salles existantes et la construction de nouvelles infrastructures sont une autre nécessité à prendre très au sérieux. En somme, la pâte existe dans toutes les disciplines sportives et elle ne demande que le soutien des autorités pour s'exprimer et émerger.K. A.




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