Algérie

Formation et enseignement professionnels La fin d'une désaffection


«Comment redorer le blason terni d'un secteur longtemps maintenu dans unstatut de parent pauvre en matière d'enseignement spécialisé, en dépit de sonimportance incontestable dans le processus général de développement du pays ?».Tel est le questionnement auquel tentent de répondre les services de laformation professionnelle de la wilaya de Constantine, qui organisent tout aulong de la semaine du 8 au 13 septembre en cours des portes ouvertes àl'endroit de la large opinion publique.Localement, il existe une dizaine de centres spécialisés dans ce domaineintrinsèque (Sidi Mabrouk, nouvelle ville Ali Mendjeli, Cité Loucif, Aïn Smara,Hama Bouziane, Didouche Mourad, El-Khroub, Zighoud Youcef) qui, nonobstant laqualité de l'enseignement qui y est dispensé en raison notamment d'unencadrement « assez rodé », et cela de l'avis même des principaux concernés,restent relativement peu ou très peu ciblés comme une fin en soi pourl'assurance d'un avenir de la part du large public des apprenants.L'apprentissage des métiers (électricité, électronique, maçonnerie, chauffage,génie climatique, informatique, sanitaire, etc., il y en a plus d'une trentainedans la même mouture), et surtout ceux qui relèvent du secteur du bâtiment etdes travaux publics qui y sont dispensés généralement sous la forme d'un cyclecourt, compte pour beaucoup dans cette relative désaffection.Une énorme contradiction quand on sait qu'au moment où l'on constate unevéritable pléthore de licenciés et autres diplômés de l'enseignement supérieur,qui n'arrivent guère pour la plupart à trouver des débouchés sur le marché dutravail local et national, induisant encore plus un chômage endémique pour lesplus jeunes, ce dernier (le marché) continue à manquer de façon chronique desincontournables petits artisans. D'une main-d'oeuvre d'appoint qualifiée pouractiver sur les innombrables chantiers investis littéralement par lesmanoeuvres importés dans les bagages des entreprises étrangères qui ontdécroché les contrats de la réalisation ici et ailleurs. L'exemple des Chinoisest édifiant à cet égard. Et les chantiers de l'autoroute Est-Ouest, dans sontronçon constantinois comme partout ailleurs, demeurent la meilleure preuves'il en est. Même la mise en place des fameux processus des incubateurs,initiée par l'institution universitaire pour contrebalancer les effetsd'inhibition, n'y fait rien pour le moment.Rappelons que MM. El-Hadi Khaldi et Amar Ghoul, respectivement ministresde la Formation professionnelle et des Travaux publics, lors de leurs derniersdéplacements sur le vieux rocher, avaient tous deux insisté fortement sur lefait que l'Algérie a un besoin urgent de centaines de milliers d'artisans (enestimant le nombre exact à 105.000) pour honorer la quote-part du tiers desmanoeuvres imposé aux opérateurs de l'étranger et, surtout, pour assurer àpartir de l'orée 2010/2012 une relève systématique de cette même main-d'oeuvrequi sera assurée uniquement par les nationaux.Un challenge loin d'être évident, mais que compte néanmoins réaliser leministère de tutelle par la réhabilitation de son secteur. Et plusparticulièrement encore celle de ceux qui se spécialiseront dans le BTP. Ungage de bonne réussite dont la dynamique a été par ailleurs impulsée par lechef de l'Etat en personne, qui a procédé récemment à la signature du décretprésidentiel portant création d'une Ecole nationale des métiers qui, à l'instardu futur Institut supérieur des cadres de la Formation professionnelle (ISCFP),dont compte se doter le département de M. Khaldi, permettrait selon toute vraisemblanced'attirer un plus grand nombre de candidats potentiels.Pour le moment, ces derniers pourront se faire un avis sur la question enallant constater de visu les potentialités que leur offrent les diversesstructures de la wilaya. Ils ont jusqu'à ce jeudi pour ce faire.
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