FORMATION DANS LE RENSEIGNEMENT, L'INVESTIGATION ET LE COMBAT

L'année 2012 marque un nouveau cap dans la corporation de la Gendarmerie nationale.
Douze ans après le lancement du programme de modernisation, de professionnalisation et de spécialisation, des axes prioritaires que supervise personnellement le général-major Ahmed Bousteila, la GN axe tous ses efforts dans la lutte contre le crime transnational.
De la formation tous azimuts, y compris dans les langues étrangères, le renseignement, l'investigation et le combat. Les récentes sorties de promotion, dont celle de Sidi Bel-Abbès, semblent donner le la au nouveau cap de cette lutte qui ne fait qu'adapter les moyens humains et matériels contre le crime organisé qui prend de nouvelles formes, notamment au niveau des frontières. En effet, des modules scientifiques et de nouvelles disciplines viennent se greffer aux programmes déjà variés de ce corps d'arme qui adapte, par ailleurs, ses élites contre le crime transnational.
Ainsi, et face aux nouvelles menaces qui pèsent sur l'Algérie, les nouvelles promotions sont appelées 'à adapter leurs aptitudes et connaissances en toute probité afin de faire face à toutes sortes de menaces', semblent signifier les directeurs des écoles qui maintiennent un rythme assez dense et élevé en matière de formation.
D'ailleurs, en plus de l'activité de la police judiciaire à laquelle ils sont initiés, les nouveaux gendarmes ont eu droit à des programmes intenses en matière de renseignement, de l'usage des nouvelles technologies dans la recherche et l'investigation, mais aussi dans le combat physique et armé.
Le tout sous l'égide d'un code d'honneur conformément au respect des libertés individuelles et collectives. Un chapitre, sous l'intitulé des droits de l'Homme, est également enseigné de façon très académique aux nouvelles troupes.
À Sidi Bel-Abbès où le général Menad a supervisé la sortie de promotion de 2 200 sous-officiers de la Police judiciaire et de la route, l'accent a été mis sur la nécessité 'd'adapter la formation des élites afin de faire face à une réalité menaçante, d'anticiper, de maîtriser les langues étrangères, les technologies d'information et de communication, de mieux se préparer physiquement et militairement contre toutes éventuelles situations'. D'ailleurs la sortie de ces promotions intervient dans un contexte sécuritaire assez complexe, marqué notamment par la recrudescence du trafic de drogue, du vol des véhicules, la fausse monnaie, l'immigration clandestine, la pression des réseaux internationaux de contrebande, la montée en puissance des groupes armés au Sahel et l'instabilité des bandes frontalières, due à la situation chez les pays voisins. Raison pour laquelle le commandement de la GN estime que 'les nouvelles donnes dictent de nouvelles stratégies afin de préparer nos élites face à toutes les probabilités. La formation de base est systématiquement dispensée pour tous les éléments et dans chaque spécialité, mais en somme, il s'agit de qualifier et non de quantifier l'élément humain au sein de la GN'.
F. B.