Algérie

Formation d'un nouveau gouvernement irakien : Les leaders pessimistes



Formation d'un nouveau gouvernement irakien : Les leaders pessimistes
Les deux principaux candidats au poste de Premier ministre en Irak ont affiché, hier, leur pessimisme sur les chances de former rapidement un nouveau gouvernement, malgré les pressions américaines. Les Etats-Unis espèrent un contexte politique stable dans la foulée du retrait de leurs troupes de combat. Leurs forces doivent ainsi être ramenées à 50 000 après le 1er septembre, contre 88 000 actuellement, conformément à la stratégie de retrait graduel du président Barack Obama. En visite à Baghdad cette semaine, le sous-secrétaire d'Etat américain pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman, a rencontré les principaux responsables politiques pour faire avancer les tractations sur le nouvel Exécutif. Car si le nouveau Parlement issu des élections du 7 mars s'est réuni lundi en séance inaugurale, le blocage demeure total sur la formation du gouvernement, aucun parti n'étant en mesure d'assumer seul le pouvoir. « Nous sommes toujours loin » de former un cabinet, a déclaré hier à CNN l'ex-Premier ministre laïque, Iyad Allawi, dont le Bloc irakien est sorti en tête (91 sièges sur 325) du scrutin, suivi de l'Alliance de l'Etat de droit (AED) du Premier ministre sortant chiite, Nouri al-Maliki (89). Au coeur du problème, le poste de chef du gouvernement, auquel ni M. Allawi ni M. Maliki n'ont renoncé.Interrogé s'il était prêt à se retirer de la course pour régler la crise, M. Allawi a répondu à la CNN : « La question est beaucoup plus complexe que cela. » M. Maliki a semblé prendre un avantage en fédérant toutes les forces chiites pour former le premier bloc parlementaire (159 sièges), mais son maintien au pouvoir est loin de faire consensus entre les chiites.« Certains veulent qu'un agent de la circulation occupe ce poste, quelqu'un auquel personne n'obéit », a dénoncé M. Maliki dans une interview au Times hier. « Quoique le policier leur dise, ils ne le feront pas ». « Un Etat ne peut pas être dirigé de cette façon. Notre démocratie et notre ordre constitutionnel ne sont pas prévus pour un Premier ministre sans autorité », a ajouté celui qui a été crédité de la baisse globale des violences après son arrivée au pouvoir en 2006. Cette crédibilité a toutefois été minée par les meurtriers attentats commis par Al Qaîda en 2009. « Sans un Etat puissant, les milices et les gangs réapparaîtront », a-t-il averti. Malgré l'intransigeance affichée par M. Maliki, les Etats-Unis ont fait part de leur optimisme. « C'est encourageant », a déclaré à l'AFP un diplomate américain après le départ de M. Feltman. « Toutes les parties discutent. Et il ne s'agit pas seulement de discussions, il y a de la substance ». « Toutes les parties sont d'accord sur le fait que le gouvernement qui sera formé devra permettre aux sunnites, aux chiites et aux Kurdes de jouer un rôle important », a-t-il ajouté.


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