Algérie

FORMATION D’UN GOUVERNEMENT AU ZIMBABWE



FORMATION D’UN GOUVERNEMENT AU ZIMBABWE
Des désaccords subsistent
Des négociateurs des trois parties vont tenter de dépasser ces obstacles afin d’accélérer la mise en place d’un cabinet d’union. Les négociateurs du président zimbabwéen Robert Mugabe et de ses rivaux doivent se réunir «d’urgence» pour tenter de trouver une solution sur la répartition des postes-clés dans le futur gouvernement d’union, les trois leaders politiques ayant échoué jeudi à se mettre d’accord. «Les trois leaders se sont rencontrés mais ont trouvé la tâche trop ardue. Ils ont décidé de déléguer ce travail aux négociateurs», a déclaré au quotidien d’Etat The Herald le négociateur en titre du régime, Patrick Chinamasa. Il n’a pas précisé à quel moment les trois équipes avaient prévu cette «réunion d’urgence». Selon l’éditorialiste du journal privé Financial Gazette Bornwell Chakaodza, «cette impasse est temporaire». «Il y a certains ministères que la Zanu-PF (l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, au pouvoir) veut toujours avoir. Les ministères importants comme la Défense, l’Intérieur, les Finances et l’Information, mais ils doivent se rendre compte qu’ils ne peuvent avoir le beurre et l’argent du beurre. Il doivent se préparer à partager», souligne-t-il.Le président Mugabe, le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Morgan Tsvangirai et le chef d’une faction dissidente du MDC Arthur Mutambara ont signé lundi un accord sur un partage du pouvoir pour sortir le pays de la crise née de la défaite historique du régime aux élections générales en mars. Selon cet accord, M.Mugabe, 84 ans dont 28 ans au pouvoir, doit conserver le poste de président, M.Tsvangirai devenir Premier ministre et Arthur Mutambara son adjoint, dans un gouvernement comptant 15 ministres de la Zanu-PF, 13 du MDC Tsvangirai et trois du MDC-Mutambara.L’accord ne précise pas la répartition des portefeuilles. Les trois leaders n’ont pas réussi à se mettre d’accord jeudi après avoir reporté à deux reprises déjà cette réunion en raison de divisions sur l’attribution des postes au sein du parti au pouvoir.«C’est une indication que les partisans de la ligne dure de Mugabe essayent de bloquer cet accord car ils ont peur de perdre beaucoup. Ils sont habitués à avoir presque tout gratuitement», explique l’analyste politique indépendant basé à Harare, Charles Mangongera, confiant que ce blocage ne fera pas capoter l’accord. Selon le quotidien sud-africain The Star, les trois hommes devraient à nouveau se rencontrer au retour du président Mugabe de New-York, où il doit assister à l’assemblée générale des Nations unies la semaine prochaine.Lors de leur première réunion jeudi sur la composition du futur gouvernement, ils n’auraient eu aucun problème à attribuer 26 ministères, mais les discussions ont achoppé sur cinq postes-clés, dont les Collectivités locales, le président Mugabe ayant nommé les gouverneurs locaux avant la signature de l’accord, précise The Star.Face à ce blocage, le quotidien d’Etat The Herald, «appelle les leaders à mettre leurs intérêts personnels de côté». «Si la meilleure personne pour une fonction particulière est de la Zanu-PF, alors il faut qu’elle ait ce poste, le même principe s’applique si elle est du MDC», estime le journal.La mise en place du gouvernement d’union, issue de longues négociations débutées fin juillet sous l’égide du président sud-africain Thabo Mbeki, est attendue avec impatience au Zimbabwe, où la population se débat avec une hyperinflation délirante, un chômage de masse et des pénuries chroniques.


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