Regret ? «J'ai passé 8 ans à l'USTHB de Bab-Ezzouar pour rien, aujourd'hui je suis à la recherche d'une nouvelle formation pour espé-rer trouver du boulot facilement», nous dit en substance Nacéra d'Alger, ingénieur en génie des procédés et environnement.«La plupart des étudiantes de ma promo sont au chômage depuis trois ans, les plus pistonnées exercent un métier en dehors de cette spécialité», regrette-t-elle. Pourquoi?' Selon elle, les entreprises préfèrent recruter les hommes à plein temps et même durant le week-end. «C'est un travail d'homme...?!», disent les chefs d'entreprises. Même cas pour Safia, qui a choisi la même spécialité. Cette dernière a mis en exergue la contrainte du coût de la formation. «Comment puis-je payer une formation de carrière alors que je suis au chômage?'», nous a-t-elle dit, en marge de la 1re édition du Salon national de la formation continue, qui a ouvert ses portes, hier, à Riadh El-Feth. Ce salon n'a pas connu un engouement particulier le premier jour, en comparaison avec le Salon de l'emploi, qui a attiré beaucoup de monde, particulièrement les jeunes diplômés et étudiants universitaires. Néanmoins, il a été marqué par la présence de certains lycéens de terminale en quête d'une formation. Leïla, étudiante au lycée de Saïd-Hamdine, nous dit?: «Je suis venue m'informer sur les filières proposées par ces écoles pour pouvoir m'inscrire et suivre une formation au cas où je n'aurais pas mon bac.» Beaucoup de jeunes en classe d'examen (BEM-Bac) nous ont dit la même chose. Certains comptent poursuivre leurs études universitaires et en parallèle choisir une formation plus adaptée à leur spécialité de base. «Les formations sont gratuites, l'attestation est agréée par l'Etat, il faut juste savoir gérer son timing, c'est d'ailleurs le seul inconvénient», nous confie Karima qui a passé son bac cette année et qui désire s'inscrire au CNFPS de Birkhadem comme éducatrice spécialité autisme. Par ailleurs, le commissaire du salon, Ali Belkhiri, a indiqué que le but de ce salon qui a vu la participation d'une quarantaine d'écoles est de «créer un carrefour entre ces organismes et les entreprises en quête de partenaires pour la prise en charge de leur plan de formation interne, ainsi que les demandeurs de formation (étudiants, diplômés)». Cet espace permet aux visiteurs de s'informer des dispositifs de formation, des diplômes, des métiers et des carrières et leur ouvre la possibilité de participer aux conférences et ateliers prévus dans le programme du salon. Cette manifestation se veut également un espace de préinscription au grand public demandeur de formation et, d'autre part, de conclure des conventions entre les différents acteurs concernés. La directrice de la formation continue et des relations intersectorielles au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Akila Chergou, a souligné, pour sa part, que la formation continue permettra l'amélioration des compétences des travailleurs tout en insistant sur l'application de la loi qui oblige l'entreprise à consacrer un budget pour la formation de ses travailleurs. Le cas échéant, elle sera obligée de payer une taxe de 1% de sa masse salariale annuelle.?«La formation constitue une bouée de sauvetage pour l'économie nationale. Il faut investir massivement dans le développement de la ressource humaine»,a conclu, M. Boukhmis, représentante auprès du ministère de la Formation.
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Posté Le : 11/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samia Lounes
Source : www.infosoir.com