Forfait du MCS-handball

Selon notre orateur, «les dettes du MCS, qui étaient de 4 millions de dinars l’année écoulée, se sont accumulées pour atteindre 7 millions de dinars lors de cette saison sportive. Les subventions ont diminué après la mort du wali Benteftifa. Nous avons reçu, lors du budget supplémentaire, 3500000 da et 800 000 da du budget de wilaya. Ce qui est très insuffisant». L’on apprend, par ailleurs, que les joueurs n’ont pas été rémunérés depuis 4 mois, les entraîneurs depuis 5 mois et la restauration, le transport, l’hébergement sont à crédit. Pourtant, le MCS hand est connu à l’échelle nationale et africaine et mérite bien des encouragements et un soutien financier. Le club saïdi s’est parfaitement illustré en 2008 lors de finale de la Coupe d’Afrique qui s’est tenue au Maroc face au redoutable club africain de Tunisie. En outre, le MC possède un palmarès éloquent: une quinzaine de titres de 1965 à nos jours dont la finale en Coupe d’Algérie et la finale en Championnat en 2007. Peu de clubs peuvent s’enorgueillir d’assurer la formation de 3 groupes de benjamins, minimes, cadets, seniors et de se maintenir en excellence avec 100% des joueurs du crû et un effectif global de 250 joueurs. Le président est catégorique : «le Mouloudia est capable de jouer les premiers rôles à condition que les moyens financiers soient disponibles. Faute d’argent, on a déclaré forfait pour la rencontre prévue ce 4 février face au TR Sétif et, si le problème pécuniaire persiste, on va arrêter définitivement toutes les rencontres». Il existe une seule salle détériorée à El Badr utilisée par plusieurs autres clubs. De plus, le stade Melah, destiné à l’entraînement des jeunes, est dans un piteux état: ni éclairage ni vestiaires et un terrain peu approprié pour les rencontres sportives : «Pourtant les résultats sont bel et bien là: minimes, cadets, juniors et seniors sont qualifiés aux huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie et, à un moment où tout le monde s’attendait à une prise en charge sérieuse des associations sportives et une hausse dans les subventions après l’entrée du Mouloudia foot dans le professionnalisme, les élus déçoivent, se contentant de se chamailler dans des luttes intestines au lieu de contribuer au développement de la ville».