Algérie

Force militaire régionale: la sécurité de Bamako doit être confiée à l'armée



Le Mali entend confier la sécurité des institutions à Bamako aux troupes nationales et pas à une force ouest-africaine en préparation pour ce pays dont le Nord est occupé par des islamistes armés, ont affirmé des responsables maliens à des chefs militaires ouest-africains. «A Bamako, ce sont les troupes maliennes qui vont assurer la sécurité des institutions, et non les troupes étrangères», a déclaré devant la presse le chef d'état-major de l'armée malienne, le colonel-major Ibrahima Dembélé, mardi soir à Bamako, à l'issue d'une réunion extraordinaire des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Cette réunion de deux jours était destinée à «finaliser » l'éventuel déploiement au Mali de quelque 3.300 soldats que la Cédéao se dit prête à envoyer mais dont les contours restent encore flous.
Selon un document interne à la rencontre sur le plan initial de la Cédéao, la force ouest-africaine devait dans un premier temps sécuriser à Bamako le régime de transition mis en place après le renversement du président Amadou Toumani Touré le 22 mars par un coup d'Etat militaire.
Une seconde phase prévoyait la formation et la remise à niveau des troupes maliennes avant une intervention dans le nord du pays pour y combattre les groupes armés islamistes incluant Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Il était aussi prévu que la force de la Cédéao porte secours aux dizaines de milliers de Maliens déplacés par l'occupation du Nord par les islamistes qui y appliquent la charia (loi islamique) avec brutalité.
Le chef d'état-major de l'armée malienne a indiqué que le Mali est « d'accord » pour la formation de ses troupes. « Mais la formation sera sur les points précis qu'on va déterminer ensemble » avec la Cédéao, a précisé le colonel-major Ibrahima Dembélé.
«Pour la troisième phase, nous sommes convenus (que) pour la reconquête (du Nord), il faut se partager les rôles. Ce sont les troupes maliennes d'abord qui seront présentes. Personne ne fera cette guerre à la place du Mali, mais les autres viendront en appui, surtout en aviation, en logistique », a-t-il poursuivi.


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