Algérie

Footballeurs et travailleurs au noir !



Les footballeurs algériens évoluant en Algérie travaillent-ils au noir sous l'ère du professionnalisme ' La question mérite en tout cas d'être posée, après l'analyse du dernier document préparé par la Ligue de football professionnel, dont Liberté détient une copie. En effet, les statistiques font ressortir que sur les 32 clubs que comptent les deux championnats professionnels (Ligues 1 et 2), seuls 11 effectuent des déclarations à la Cnas. Autrement dit, moins de 35% n'assurent pas leurs salariés, entre les joueurs et l'encadrement technique et administratif. Pourtant, le cahier des charges du professionnalisme, adopté il y a deux ans, indique clairement que les clubs professionnels sont obligés de déclarer les joueurs et les personnes chargées de l'encadrement technique et médical auprès de l'administration fiscale et des organismes d'assurances sociales et de retraite, de souscrire des assurances pour l'encadrement sportif technique et médical. Les clubs se doivent de déclarer leurs joueurs auprès de l'administration fiscale et des organismes d'assurances sociales et de retraite et de leur transmettre, conformément aux procédures et dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les déclarations des salaires. La raison est simple en fait : nos clubs payent trop bien dans leur majorité les joueurs pour se permettre de déclarer des salaires aussi disproportionnés par apport au niveau de vie en Algérie. Alors la parade est vite trouvée : malgré leur statut juridique de sociétés par actions, les clubs trichent et ignorent leur devoir vis-à-vis de la Cnas, comme si dans ce pays l'on pouvait encore faire travailler quelqu'un sans le déclarer à la Cnas. Du travail au noir qui ne dit pas son nom. Pour y remédier, l'état, à travers le ministère du Travail, tente une solution : il préconise d'intégrer les footballeurs dans un régime spécial qui consiste à fixer à 12 millions de centimes le salaire de n'importe quel joueur afin de calculer sur cette base les redevances de la Cnas entre autres. Libre en même temps aux clubs d'accorder aux joueurs les salaires qu'ils veulent, tant que la Cnas récupère son dû, c'est-à-dire celui calculé sur la base d'un salaire (forfaitaire) de 12 millions. Celui-là même du reste qui servira pour fixer le montant de la retraite des joueurs ; une nouveauté, puisque ces derniers n'ont jamais eu jusque-là de retraite, donc pas de revenus après la fin de leur carrière de footballeur. Tiré par les cheveux, n'est-ce pas ' .S. L.


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