Football - Violence dans les stades: La FAF envisage de remplacer le huis clos par la défalcation des points

La recrudescence de la violence dans les stades de football inquiète la FAF, notamment à l'approche de la fin de la saison. La FAF qui a décidé de supprimer le huis clos qui était prôné pour sanctionner les équipes dont les supporters envahissent les terrains et recourent à la violence pour exprimer leur courroux, veut revoir les modalités de sanction. Le chauvinisme des dirigeants de club qui influe directement sur les supporters, fait que la violence est omniprésente dans les stades.Toutes les équipes veulent se maintenir ou décrocher une place qualificative à une compétition internationale, ce qui explique le refus des supporters de voir leurs équipes perdre des points à domicile, la défaite semble être bannie pour eux. Afin d'amener les supporters à ne pas recourir à la violence dans les stades, la FAF envisage de prendre la décision de défalquer des points à chaque équipe dont les supporters envahissent le terrain. La proposition d'aller vers cette décision devrait être soumise aux membres du bureau fédéral, lesquels devraient se prononcer sur son application ou non.
Il s'agit d'une décision difficile à appliquer pour la FAF, sachant que le lobby des présidents de clubs est plus fort que la fédération et son président. La FAF doit être très forte, comme au temps de l'ancien président, Mohamed Raouraoua, et doit avoir les coudées franches pour imposer cette décision sur les clubs.
Ce n'est certainement pas le directoire chargé de gérer la compétition qui va appliquer la décision de défalcation des points, compte tenu du caractère illégitime de cette structure dont les dirigeants ont les mains liées. En fait, la lutte contre la violence relève des présidents de club en premier lieu qui doivent se comporter comme des éducateurs au lieu de se bagarrer dans les stades et de se critiquer mutuellement, ce qui incite les supportes à plus de violence. En somme, la phase retour du championnat s'annonce suicidaire pour la fédération qui s'encombre ainsi de la gestion de la compétition dans une conjoncture difficile marquée par l'obligation de terminer le championnat avant le 18 mai 2018 en raison du déroulement de la phase finale du Mondial de Russie.