Les modalités de création, d'agrément et de fonctionnement notamment des
clubs professionnels, fixées par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ont
été enfin publiées au Journal officiel. C'est pratiquement toute l'organisation
et le fonctionnement des clubs sportifs professionnels qui y sont détaillés par
le ministère dans un arrêté daté du 1er juillet 2010 et fixant «le modèle du
cahier des charges devant être souscrit par les sociétés et clubs sportifs
professionnels».
Les clubs sportifs professionnels doivent ainsi satisfaire à un cahier
des charges déterminant les dispositions applicables au club sportif
professionnel et fixant les statuts-types des sociétés sportives commerciales.
Selon l'arrêté, la souscription au cahier des charges constitue un préalable à
la participation des clubs sportifs professionnels aux systèmes de
manifestations et compétitions sportives professionnelles organisées par la
Ligue sportive nationale professionnelle sous l'égide de la fédération sportive
nationale concernée, conformément aux règlements fixés par ladite fédération.
Ainsi, les clubs sportifs professionnels s'engagent à appliquer les conditions
et obligations prévues par le présent cahier des charges, sous peine d'être
privés de participation aux championnats professionnels. Ainsi, le club sportif
professionnel est tenu, en matière d'entraîneurs et d'encadrement sportif et
technique, de disposer de formateurs qualifiés, conformément à la
réglementation en vigueur, d'entraîneurs munis des diplômes et titres prévus
par les lois et règlements en vigueur, notamment l'équipe première senior du
club, d'homologuer les contrats des entraîneurs par la fédération sportive
nationale concernée et d'un directeur technique, ainsi que d'assurer
l'encadrement sportif et technique.
D'autre part, le club sportif professionnel est tenu, en ce qui concerne
les joueurs, d'observer les dispositions légales et réglementaires en vigueur,
notamment en matière de travailleurs étrangers, d'appliquer les règlements en
matière de recrutement et de transfert de joueurs, de respecter les
dispositions régissant les contrôles antidopage, d'homologuer les contrats de
ses joueurs par la Ligue nationale sportive professionnelle selon des
conditions de forme fixées par la fédération sportive nationale concernée, de
disposer d'un minimum d'équipes de jeunes, d'équipes de joueurs amateurs et de
joueurs professionnels telles que fixées par les règlements de la fédération
sportive nationale concernée.
Il faut également déclarer «ses joueurs auprès de l'administration
fiscale et des organismes d'assurances sociales et de retraite» et de leur
transmettre, conformément aux procédures et dispositions législatives et
réglementaires en vigueur, les déclarations des salaires, ainsi qu'à la
fédération sportive nationale et à la Ligue nationale sportive professionnelle.
Quant au recrutement des joueurs professionnels, il doit être conforme aux
dispositions définies par la fédération sportive nationale concernée.
Par ailleurs, les contrats des joueurs doivent impérativement intégrer
une clause de réponse positive obligatoire aux convocations aux différentes
équipes nationales, et la prise en charge et l'indemnisation des joueurs
convoqués relève des compétences de la fédération sportive nationale concernée.
Une licence pour les dirigeants
Par ailleurs, tout dirigeant de club sportif professionnel doit être muni
d'une licence de dirigeant délivrée par la fédération sportive nationale concernée
et être soit actionnaire, soit associé, soit salarié du club.
En outre, les dirigeants exerçant au sein du club sportif professionnel
sont notamment le président-directeur général, le président du conseil
d'administration, le directeur général ou manager, le président du directoire,
le président du conseil de surveillance, les membres du directoire ou du
conseil de surveillance, les administrateurs, le gérant de la société. Sur un
autre registre, tout club professionnel doit posséder ses propres installations
sportives, un centre de formation, promouvoir la formation des jeunes talents
sportifs et garantir par voie de conséquence la production de la performance
dans toutes les catégories d'âge.
Par ailleurs, le club sportif professionnel est tenu également, dans le
volet financier, d'avoir des ressources financières suffisantes et compatibles
avec les exigences de la compétition et en rapport avec ses activités, d'être
transparent dans le paiement des salaires des joueurs ainsi que sa comptabilité,
notamment ses comptes d'exploitation, le mécénat, etc.
Les rencontres abritées par un club sportif professionnel doivent être
organisées de manière à assurer la sécurité des supporters, l'éclairage du
stade, des places pour les VIP et communiquer à l'avance le montant des tickets
d'accès au stade, comme il est également tenu de créer et d'encadrer son propre
comité de supporters pour lutter contre la violence dans les stades et
promouvoir le fair-play.
Lutte contre le dopage
Dans un autre arrêté, le ministère fixe la liste des documents devant
accompagner la convention définissant les activités relevant du club sportif
signataire de cette convention. Il s'agit notamment d'une copie des statuts du
club sportif «unisport» ou «omnisports», une copie des statuts de la société
sportive commerciale, la marque et autres signes distinctifs dont le club
sportif est propriétaire, la liste des personnels salariés et leur répartition
entre le club sportif et la société sportive commerciale.
Autres dispositions non moins importantes imposées par le ministère de la
Jeunesse et des Sports aux clubs sportifs professionnels, qui s'engagent «à
transmettre tous les changements intervenus, notamment dans les statuts du
club, dans son capital et dans la composante de ses organes». Le club sportif
doit être «affilié à la fédération sportive nationale et être autorisé par
celle-ci et par la Ligue nationale sportive professionnelle à participer aux
championnats professionnels et autres compétitions internationales et à
utiliser des joueurs professionnels».
Enfin, pour lutter contre le dopage, l'arrêté du ministère exige du club
sportif qu'il «s'engage à se soumettre au contrôle administratif, technique et
financier de la fédération sportive nationale, de la Ligue sportive nationale
professionnelle, de l'administration chargée des sports ainsi que toutes les
autorités légalement habilitées».
Une feuille de route extrêmement draconienne, mais tout à fait claire,
aux clubs sportifs algériens en voie de se professionnaliser. Et pour donner à
tous les clubs les mêmes chances d'appliquer cette nouvelle réglementation, la
FAF et la LNF ont décidé de reporter le début du championnat à la fin septembre
prochain.
Le prochain championnat national professionnel devrait comporter 16
clubs, mais officiellement rien n'a été divulgué sur ce sujet. Les présidents
de la FAF et de la LNF doivent annoncer le nombre de clubs pour ce premier
championnat professionnel algérien samedi prochain, au cours d'une conférence
de presse.
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Posté Le : 19/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com