Algérie

Football professionnel : Quand les présidents de club atteignent leur degré d'incompétence


Les présidents des clubs professionnels, réunis au sein du Forum des clubs professionnels, multiplient leurs appels du pied pour se réunir avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, la FAF et la LFP. La dernière sortie du Forum est un appel à l'organisation des assises du football. Des assises déjà organisées en 1992 et récemment sous l'ère de Hachemi Djiar. Des commissions de réflexion avaient été mises en place sans que des solutions durables soient appliquées. Aujourd‘hui, deux années après le lancement du processus de professionnalisation du football en Algérie, les clubs crient leur incapacité à se mettre au diapason de cette nouvelle ère. Mais, paradoxalement, l'USM Alger et, à un degré moindre la JSM Bejaia, ne se plaignent pas vraiment de l'instauration du professionnalisme. L'USMA a été rachetée par le groupe Haddad, alors que la JSMB est sous la coupe des frères Tiab, des industriels connus à Bejaia. Quant aux autres clubs, ils continuent d'être gérés par des présidents ayant grandi et vieilli sous l'ère de l'assistanat et des subventions de l'Etat. Actuellement, ces présidents reprochent aux investisseurs de ne pas acheter des actions et reprochent à l'Etat de ne pas débloquer les subventions. Il s'agit d'un aveu d'échec de la part de ces présidents qui gagneraient à céder la place à plus forts car, si les investisseurs fuient les clubs, c'est à cause probablement de ces présidents. Pour la précision, plusieurs hommes d'affaires et industriels étaient tentés par l'investissement dans les clubs, mais ces derniers leur avaient demandé de rentrer en tant que sponsors, ce qui explique les lenteurs que connaît le processus du professionnalisme dans le football algérien. Ces présidents reprochent à la LFP et la FAF de « ne rien faire » pour booster le professionnalisme qui est une décision prise en haut lieu. Autrement dit, c'est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui pilote ce projet. Or, force est de constater que les clubs ne sont pas encore structurés et refusent d'assainir et de normaliser leur gestion, passant leur temps à revendiquer les subventions de l'Etat. En somme, avec les clubs actuels le professionnalisme en Algérie risque de se diriger droit dans le mur.


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