Football national: Les clubs face aux menaces de Medouar

Les clubs revendiquent leurs droits TV qu'ils n'ont pas perçus depuis la saison écoulée. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, affirme que sa structure est dans l'incapacité de résoudre ce problème dans la mesure où l'EPTV n'a pas encore honoré ses engagements avec la LFP. Pour sa part, la FAF veut sévir à l'égard des clubs endettés et ouvrir une nouvelle ère de gestion qui sera conforme avec le cahier des charges du professionnalisme. Le président de la LFP a évoqué les grands contours du nouveau cahier des charges du professionnalisme, qui verra notamment l'instauration, à partir de la saison 2020-2021, d'une ligue professionnelle à 18 clubs. «Il y a certaines conditions auxquelles les clubs devront se soumettre. Je parle de la domiciliation et la nécessité pour chaque équipe de se doter d'un stade fixe pour accueillir ses adversaires. Si les règlements seront appliqués à la lettre, certains clubs seront rétrogradés en division inférieure», a-t-il averti.Là, Abdelkrim Medouar a jeté un pavé dans la marre. Selon certaines indiscrétions, le PAC, le NAHD et le MCA seraient les plus menacés par cette mesure de rétrogradation. Cela a débouché sur une vive réaction des inconditionnels du Mouloudia d'Alger qui n'ont pas été tendres envers le président de la LFP sur les réseaux sociaux.
Ces derniers rappellent qu'aucun club algérien ne dispose de sa propre infrastructure et qualifient cette menace comme étant «une provocation pure et simple», lit-on dans quelques commentaires. En tenant compte de toutes ces données, il n'est pas à écarter d'assister à une paralysie du football national en raison des revendications des présidents qui, il faut l'avouer, veulent garder en otage les clubs. Pour dissimuler leurs carences en matière de gestion, les responsables de club passent aux revendications pour créer un climat de confusion. Quelle sera alors la solution ' L'Etat, avec ses institutions juridiques, doit impérativement intervenir pour mettre fin à cette dégradante situation. Est-ce concevable sans contrôle des deniers publics ' Aux dernières nouvelles, et selon une source bien informée, les présidents de club projettent d'organiser une assemblée générale extraordinaire. Avec quel ordre du jour ' Là est toute la question, d'autant plus que les initiateurs de cette AG sont divisés. Certains affirment qu'il s'agira d'une menace de retrait de confiance au président de la LFP, alors que d'autres veulent mettre la LFP devant le fait accompli pour régler leurs problèmes. Quelle sera alors la réaction de la FAF ' A cet effet, la prochaine réunion du bureau fédéral, prévue demain, s'annonce décisive. Les suggestions des présidents de club qualifiées de «chantage» vont-elles aboutir sur du concret ' Selon certains présents à la réunion de mercredi dernier, la situation risque de se détériorer davantage.
Voilà ce qui se trame au sein de notre sport-roi. On a l'impression que le football chez nous est seulement une question d'argent, sans réelles compétences, aucune organisation et aucun projet. Là, personne n'a osé organiser des réunions pour débattre la situation de nos clubs. Professionnalisme inexistant. Clubs endettés. Non-respect des cahiers des charges. Des incohérences et des entorses à la loi. Des dirigeants se proclamant au-dessus des lois par leurs déclarations incendiaires et insultantes. Anarchie dans la gestion des clubs.
En tout cas, c'est la confusion, même si Abdelkrim Medouar a promis de défendre les intérêts des clubs lors de la réunion du bureau fédéral. Affaire à suivre si jamais la FAF venait à camper sur sa position et faire respecter la réglementation en matière de gestion professionnelle.