Algérie

Football national / Face à la crise des clubs ''professionnels''



Football national / Face à la crise des clubs ''professionnels''
Mesures n Face à la crise financière qui secoue la majorité des clubs dans un contexte économique général qui impose des restrictions budgétaires et davantage de rigueur.La tenue de l'assemblée générale extraordinaire de la fédération algérienne de football (FAF), tenue mercredi dernier au centre technique national de football de Sidi Moussa pour la mise en conformité de ses statuts dans les délais requis, a été également l'occasion pour les présidents de clubs et dirigeants du sport-roi de débattre de plusieurs autres sujets. Ainsi, tout a été remis sur la table des discussions, à savoir la problématique des assiettes de terrain pour la création de centre de formation et de regroupement, l'accompagnement des pouvoirs publics dans la professionnalisation du football et le financement des clubs. Un autre point a été évoqué également et de manière bien passionnée, suscitant l'intérêt, c'est celui relatif aux salaires des joueurs et la nécessité d'aller vers un plafonnement des salaires afin d'éviter une inflation démesurée et une implosion des trésoreries. Le porte-parole de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar a d'ailleurs été catégorique : ?'Il faut aller vers ce plafonnement des salaires car je ne vois pas un joueur valoir plus de 1,2 millions de centimes dans notre football. il y a énormément de spéculation, d'où le devoir d'y mettre fin.'' Lors du dernier exercice, la ligue de football professionnel (LFP) que préside Mahfoud Kerbadj avait rendu publique la situation financière des clubs, où plus de 70% de leur budget en moyenne sont destinés aux salaires. On comptait alors 14 joueurs de la Ligue 1 qui perçoivent un salaire mensuel de plus de 2 millions de dinars, dont le plus élevé était celui de Youcef Belaïli de l'USM Alger avec 550 millions de centimes. Ce joueur n'est d'ailleurs plus dans le circuit pour les raisons que l'on connait. Quatre-vingt trois autres émargeaient entre 1,2 et 1,9 millions de dinars, alors qu'en même temps cinquante-neuf autres joueurs touchaient entre 0 et 400 000 DA ! Cette situation, où des disparités de salaires et des rémunérations faramineuses qui mettent à mal l'avenir des clubs, dont la plupart sont en situation de faillite par rapport au code de commerce, a amené la LFP de mettre en place une commission composée de trois membres pour justement plancher sur ce dossier et faire des propositions concrètes dans le sens d'un plafonnement des salaires. La majorité des dirigeants de clubs y ont adhéré, à l'image du boss du CR Belouizdad, Réda Malek qui a reconnu que son club, à l'instar des autres formations des Ligues 1 et 2, souffre pour faire face à une masse salariale exorbitante, d'autant que les chiffres révélées par la LFP ont démontré que le catégorie des joueurs les mieux payés comptent un temps de jeu de l'ordre de 3,66%, alors que ceux qui sont les plus utilisés, soit 23,6%, se situent dans la tranche entre 800 000 et 1 000 000 DA. Pour rappel, la FAF avait tenté, il y a plus d'une année, de mettre en place un dispositif de plafonnement des salaires en fixant des paliers de rémunération par catégorie de joueur (international, non international) allant de 800 000 DA à 1 200 000 DA, mais les présidents de clubs, qui avaient eux-mêmes ?'exigé'' cette mesure ont fini par abandonner et replonger dans la dépense sans compter. Depuis, les choses se sont davantage compliquées et la crise économique que traverse le pays, a fait que l'Etat va réduire de manière drastique ses subventions qui, au passage, ne sont pas destinés au football professionnel, mais souvent détournées de manière illicite vers des clubs budgétivores qui ne génèrent aucun produit pratiquement.




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