Investisseur - Au moment où certains clubs se frottent les mains, après l'intervention des pouvoirs publics à travers leur reprise par la société Sonatrach et trois de ses filières, d'autres attendent les «messies».
Il n'est un secret pour personne que le football professionnel en Algérie, lancé en grande pompe en août 2010, est en train de montrer ses limites à travers la crise qui frappe de plein fouet la quasi-majorité des clubs de Ligues 1 et 2, à l'exception de quelques formations, à savoir l'USM Alger qui appartient au groupe ETRHB d'Ali Haddad et les clubs récemment repris par la Sonatrach et ses trois filières (Tassili Airlines, Naftal et Enafor) qui ont tendu la main au MC Alger, au CS Constantine, au MC Oran et à la JS Saoura. Et au même moment où les responsables de la firme pétrolière signaient les documents de rachat des actions du vieux club algérois, d'autres formations risquent de voir leurs joueurs s'envoler au prochain mercato si leur situation financière ne s'améliore pas, à l'image du CR Belouizdad qui croule sous une dette de 10 milliards de centimes et qui ne voit toujours pas le bout du tunnel. Le nouveau président, Mokhtar Kalem, a lancé un énième SOS pour le sauvetage du club légendaire de Laâqiba tout en annonçant l'ouverture du capital social de la société sportive qui gère la section football à d'éventuels investisseurs. Du coup, on se pose la question : est-ce que les dirigeants du Chabab ont évalué leurs actifs actuels, sachant que chaque entité sportive possède une valeur commerciale ' Et y a-t-il des repreneurs qui vont se bousculer au portillon, connaissant déjà la situation catastrophique du club et le manque de visibilité à moyen et long terme ' En dehors des sociétés étatiques qui peuvent sous injonction des pouvoirs publics reprendre les clubs professionnels, comme ce fut le cas pour le MCA et compagnie, il est difficile de dire que des repreneurs privés viendraient vers le football avec l'ambition d'un retour d'investissement à moyen et long terme, tellement le risque est gros. De plus, des patrons d'industrie comme Rebrab par exemple qui se tournent beaucoup plus vers des marchés extérieurs, en Afrique depuis quelques mois déjà, ne voient pas en le football un créneau porteur car l'activité chez nous demeure aléatoire. Sans compter que ces mêmes investisseurs ne voient pas leur image associée à une activité entachée de corruption et de violence, alors que leur réputation et leur notoriété sont déjà confirmées. Ces mêmes investisseurs préfèrent pour l'instant se contenter de sponsoriser les clubs sans en acquérir des parts, d'où le recours à l'Etat qui doit prendre en charge un certain nombre de préalables comme les infrastructures (centre d'entraînement et de formation, gestion des stades ...) et l'augmentation des droits télévision vu que c'est l'ENTV qui exploite l'image du football professionnel.
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Posté Le : 17/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Salah Bey
Source : www.infosoir.com