Algérie

Football national


Football national
Colloque ? La énième réunion entre les clubs de football avec les pouvoirs publics, en présence de la Fédération algérienne de football a débouché sur la mise en place d'une commission pour trouver des solutions.Après l'insistance des présidents de clubs des Ligues 1 et 2 «professionnelles» de vouloir se rapprocher du Premier ministre Abdelmalek Sellal, pour une audience autour de la situation du professionnalisme, c'est le ministre de la Jeunesse et des Sports, le professeur Mohamed Tahmi qui s'est chargé de les réunir dimanche dernier en présence du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua. Entre nous, Sellal a préféré aller assister à l'avant-première de Enemy Way, de Rachid Bouchareb en compagnie de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, que d'insérer dans son agenda surbooké une réunion avec les budgétivores présidents de clubs. La réunion de coordination et de concertation, tenue au centre technique national de football de Sidi Moussa, a débouché sur la mise en place d'une commission tripartite MJS/FAF/Clubs pour poursuivre la réflexion et l'évaluation de la mise en ?uvre du professionnalisme, mais surtout de faire des propositions pour trouver des solutions aux problèmes dans lesquels se débattent les clubs. Les présidents, eux, ce sont constitués en une association nationale des clubs professionnels avec comme porte-parole Abdelkrim Medouar, occupant le même poste à l'ASO Chlef et député à l'APN. Au-delà de la convivialité qui a entouré cette réunion, les présidents de clubs ont revendiqué aux pouvoirs publics un statut particulier pour les sociétés qui gèrent les clubs de football. Ils partent du principe que les Sociétés sportives par actions (SSPA) créées il y a quatre ans pour gérer les clubs devraient être commerciales et lucratives, ce qui n'est malheureusement pas le cas, puisqu'elles sont devenues toutes déficitaires et en situation de faillite. Incapables de générer des ressources suffisantes pour la survie de leurs clubs, car faisant face à de multiples problèmes, les présidents demandent tout simplement un changement de statut de leur société, ce qui s'annonce difficile à concrétiser en dehors d'un cadre juridique et réglementaire. Il est anormal qu'un club paye un joueur à 2 millions de dinars par mois et n'honore pas ses engagements envers l'administration fiscale et celle de la sécurité sociale. Que dira le petit commerçant du coin qui, en dépit d'un marché parallèle, s'acquitte régulièrement de ses impôts et assure ses employés ' Les présidents de clubs devraient commencer par mieux gérer leurs sociétés en confiant les postes clés à des professionnels et à des compétences, à réduire la masse salariale de leurs joueurs qui, en contrepartie, n'offrent pas le spectacle espéré par le public, et s'ingénier pour trouver des ressources. Et au pire des cas, d'abandonner leur statut de club professionnel pour lequel ils ne sont pas obligatoirement tenu, d'autant que même sur le plan continental, ils préfèrent ne pas jouer. Quand on voit qu'un petit club de Sao Tomé et Principe participe à une coupe africaine avec le peu de moyens qu'il a et des clubs algériens fuyant leur responsabilité, il y a vraiment des questions à se poser. Sous d'autres cieux, un club de football professionnel tire ses recettes de plusieurs postes : droits télés, merchandising, vente d'abonnements et de billets de stade, vente de joueurs, sponsoring, naming, investissement économique, subventions, etc. C'est au niveau de ces postes de recettes qu'il faudra réfléchir pour que les clubs puissent fonctionner et préserver leurs intérêts et non pas compter sur les seules subventions de l'Etat, ou bien demander un statut particulier qu'ils ont déjà puisqu'ils n'honorent pas leurs engagements vis-à-vis du fisc, de la sécurité sociale et de leurs travailleurs. La FAF est pourtant riche, alors qu'elle est une association ! Elle devrait donner la recette aux clubs pour faire autant.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)