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FOOTBALL / MANCHESTER CITY Le grain de folie de Balotelli a mis le feu à Old Trafford



Le grain de folie de Mario Balotelli a mis le feu à Old Trafford dimanche, où le très controversé attaquant italien, auteur d'un doublé, a été l'un des grands artisans du triomphe historique de Manchester City sur son grand rival United, sur le score incroyable de 6 à 1.
«Il est fou, mais je l'adore, car c'est un bon garçon», a assuré l'entraîneur Roberto Mancini, que les dernières frasques de son compatriote n'ont pas dissuadé de le titulariser en pointe. La veille, Balotelli était apparu pour la énième fois à la rubrique des faits divers des journaux, pour avoir déclenché un incendie à son domicile, en tirant des feux d'artifice depuis sa salle de bains avec quelques amis. Le choix du manager était le bon car dès la 22e minute, le jeune avant-centre de 21 ans ouvrait le score d'une frappe de l'intérieur du pied exécutée avec une extraordinaire décontraction. C'était son quatrième but en autant de journées. L'homme à la coupe iroquoise a alors soulevé son maillot pour dévoiler un teeshirt sur lequel on pouvait lire l'inscription «Why always me ' (Pourquoi toujours moi')», probablement une proclamation de sa lassitude d'être visé par la presse. Ou peut-être s'agissait-il d'un nouvel accès de vanité — pourquoi est-ce toujours moi qui marque ' — de la part d'un joueur peu réputé pour sa modestie. L'an passé, alors qu'il faisait une première saison décevante à City, il s'était permis d'affirmer que «seul Messi était un peu meilleur (que lui)». Sur ce point, Mancini n'est plus très loin de partager cet avis, sous certaines conditions, après avoir vu son poulain provoquer l'exclusion du défenseur de MU Jonny Evans, contraint de le ceinturer alors que l'Italien filait seul au but, puis creuser l'écart à l'heure de jeu d'une reprise de près.
«Un des trois meilleurs»
«J'espère pour lui, et pour le football en général, qu'il a enfin changé définitivement d'état d'esprit, car alors il pourra devenir l'un des trois meilleurs joueurs du monde, comme Messi, comme Ronaldo», a dit le manager. Pourtant, depuis ses débuts à l'Inter Milan à l'âge de 17 ans, ce joueur très physique (1,89 m, 88 kg) s'est taillé une image d'anti-modèle, une sorte de cauchemar pour entraîneur. Depuis son arrivée à Manchester City, pour 25 millions de livres (environ 28 millions d'euros), pendant l'été 2010, il a déjà, entre autres, fait l'objet d'une enquête interne pour avoir tiré une fléchette en direction d'un jeune joueur du club, reçu un carton rouge pour avoir asséné un coup de pied de kung-fu à la poitrine d'un adversaire du Dynamo Kiev, été sanctionné d'une lourde amende pour grand excès de vitesse dans les rues de Milan, et même été entendu par la police italienne, en tant que simple témoin, dans le cadre d'une enquête sur la mafia napolitaine. Il a aussi déclaré qu'il détestait la ville de Manchester, histoire de se faire des amis parmi les supporteurs. Sa réputation était déjà faite à son arrivée en Angleterre, après plusieurs épisodes houleux à Milan, où il avait notamment jeté son maillot et insulté les tifosi de l'Inter après un match contre Barcelone. Son caractère irascible n'est pas le seul responsable de ses relations tendues avec les supporteurs car, en tant qu'un des rares joueurs noirs à avoir porté le maillot de la «Nazionale», le jeune attaquant, né en Italie de parents ghanéens, puis adopté par une famille italienne, a souvent été victime d'insultes racistes de la part d'une minorité.


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