Algérie

Football - Ligue 1 - Saison 2022-2023: Une compétition déséquilibrée



? Ce week-end, la Ligue 1, édition 2022-2023, captera l'attention de millions de supporters des 16 équipes sur la ligne de départ. Il est évident que cette Ligue est composée par des clubs aux moyens différents. Alors, et comme à l'orée du coup de starter, il est nécessaire d'effectuer un tour d'horizon pour situer les ambitions et les objectifs de chaque club. Nous avons divisé ces formations en quatre catégories. Il se pourrait que ce choix paraisse arbitraire aux yeux de certains fans. Pour ce faire, nous nous sommes efforcés de prendre en considération les nombreux paramètres comme les effectifs, les moyens financiers, les ambitions déclarées ou pas. A l'heure actuelle, deux quatuors se dégagent nettement. Le premier réunit les favoris que sont le CRB la JSK, le MCA et l'USMA. Il est suivi par celui des outsiders, c'est-à-dire la JSS, le CSC et le PAC. Des huit formations restantes, ont suppose que quelques-unes d'entre elles sont appelées à « naviguer » au milieu du tableau, et les observateurs estiment que le MCO, l'ASO et l'USB devraient constituer ce noyau. Ces avis, en le sait, ne vont pas plaire à tout le monde, mais comme il faut bien prendre position, il est clair que le NCM, le RCA et le HBCL, qui ont déjà éprouvé des difficultés lors du précédent championnat, risquent de figurer dans le lot des menacés en compagnie des promus, l'USMK et le MCEB.Favoris
La liste des quatre favoris fait l'unanimité, car il s'agit de clubs nantis de moyens financiers conséquents et dont la stabilité des effectifs est déjà une garantie. En outre, ils se sont sérieusement renforcés, en doublant pratiquement tous les postes. Les fans du CRB, du MCA, de la JSK et de l'USMA sont convaincus que leurs clubs sont autant de « dreamteams » appelés à viser carrément le titre. Un titre détenu depuis trois années (un record) par le CRB, qui a la curieuse particularité de repartir, à chaque fois, avec un nouveau coach malgré la conquête du sacre. Les Belouizdadis, sous la férule de leur nouvel entraineur Nabil El-Kouki, ont effectué un stage de longue durée en Tunisie, et les matches amicaux ont montré une équipe prête à défendre son titre et qui a tous les moyens de le conserver. Cependant, il faudra se battre contre des prétendants ambitieux. C'est la condition pour améliorer la série. Il reste que les Belouizdadis, bien que déterminés, doivent donc s'attendre à une rivalité farouche des autres favoris. Parmi ces derniers, il y a fort à parier que ce sont les Mouloudéens d'Alger qui sont plus que motivés. En effet, les coéquipiers de Chaâl, auteurs d'une saison blanche alors qu'ils figuraient parmi les favoris, doivent une revanche à leurs nombreux supporters traumatisés, il est vrai, par cet échec inattendu. Cette fois, la direction n'a pas lésiné sur les moyens pour que le Doyen retrouve son lustre d'antan. Le dernier sacre commence à dater et les responsables veulent mettre fin à cette irritante disette. Tout comme le CRB et la JSK, le MCA a effectué un premier stage en Tunisie, avant de rallier la Turquie où de bons résultats ont été enregistrés.
Au cours de ces stages, l'entraineur Franco- Bosniaque Faruk Hadzibegic a mis en pratique deux systèmes de jeu, le 3-5-2 et le 4-3-3 en prévision des prochaines rencontres du championnat 2022-2023.Cela signifie que ce technicien s'attend à affronter des adversaires de calibres différents, et qu'il doit s'adapter en fonction de chaque configuration des rencontres.
L'attente des supporters de la JSK est aussi grande que celle des fans du MCA. Car à Tizi Ouzou, le dernier titre a été acquis il y a belle lurette, et tout le monde veut que le club du Djurdjura reprenne ses bonnes habitudes. On doit souligner tout de suite, qu'en dépit d'un compte bancaire bloqué, le président Yazid Iachiren a effectué le recrutement souhaité, tant sur le plan de la qualité que de la quantité. A l'instar des autres favoris, tous les postes sont doublés, et le coach José Riga a sous la main un effectif qui va lui permettre de gérer au mieux les deux principales compétitions. Dauphin du CRB la saison passée, le team de la JSK vise carrément le titre, premier souhait des fans. En Ligue des champions d'Afrique, les observateurs pensent que les joueurs kabyles ont les moyens de s'illustrer. Il faut noter par ailleurs que les dirigeants ont également renforcé aussi bien le staff technique que médical, afin de réunir les meilleures conditions possibles. Cependant, le déroulement des rencontres amicales a montré que le coach belge doit se pencher sérieusement sur le secteur offensif, qui se crée pourtant des occasions, manquant parfois d'efficacité. Cela a été constaté face au PAC et au MCEB. Cela revient à dire que les attaquants ont intérêt à se réveiller dès la première journée à Chlef face à l'ASO. L'USMA fait également partie des clubs ambitieux du fait qu'elle a conservé son ossature ce qui, par les temps qui courent, est un acquis loin d'être négligeable. Le stage effectué à Tunis, sous la férule de Boualem Charef, s'est bien déroulé si l'on se fie aux résultats face à des adversaires locaux pas faciles à manier. Le dernier test face au club tunisien La Marsa, selon des sources fiables, a été riche en enseignements. Si l'on prend en considération le parcours de la fin de l'exercice écoulé, on dira que le club de Soustara a le droit d'être ambitieux. On rappellera qu'au terme de la saison écoulée, la défense s'est montrée solide (22 buts), alors que les attaquants, Mahious et Belkacemi en particulier, déjà performants, sont prêts à donner des soucis aux défenses adverses.
Outsiders
Ils sont également quatre à se partager ce statut qui pourrait être différemment interprété. Pour les uns, c'est valorisant de perturber les favoris et de contester leur supposée supériorité. Pour d'autres, ce classement est justifié pour de multiples raisons. Voyons au cas par cas. La JSS, troisième au terme de l'exercice 2020-2021, a obtenu le même résultat la saison dernière. Tout en faisant preuve de constance dans la haut du tableau, le team de la Saoura a du mal à passer à un niveau supérieur et à inquiéter réellement le CRB, référence actuelle qu'on le veuille ou non. En outre, un joueur décisif ne fait plus partie de l'effectif. Il s'agit de Hamidi, qui ne sera plus là pour épauler ses coéquipiers de l'attaque, même si le coach tunisien El Biyaoui peut compter sur l'autre buteur, Bellatrèche. Par ailleurs, on aurait bien aimé classer l'ESS et le CSC parmi les favoris. Mais l'instabilité chronique de leurs directions administratives a pesé dans notre jugement. En effet, l'ESS a toujours été une équipe compétitive et son palmarès le prouve amplement, mais les conflits sont pour beaucoup dans son recul dans cette hiérarchie. Il faut reconnaître que le limogeage surprise d'El-Kouki a eu aussi des retombées sur les résultats de la saison passée. Effectivement, on ne comprend pas qu'un tel groupe termine son parcours au sixième rang, à 16 points du CRB. L'engagement d'un grand technicien comme l'Egyptien Hassan El Badry signifie que les dirigeants l'ESS soient convaincus que leur équipe est capable de jouer un rôle intéressant. Il faudra attendre de voir à l'?uvre cette Entente pour la jauger le plus objectivement possible. Le CSC est, à peu de choses près, dans la même configuration. Pour rappel, il y a eu des perturbations à la barre technique avant que Madoui ne revienne à de meilleurs sentiments. Le technicien tunisien Yakoubi, limogé après avoir pris ses fonctions, a exigé d'être régularisé avant de résilier son contrat car, sans cette procédure réglementaire, Madoui ne pourra pas prendre place sur le banc. Au niveau de l'administration, des interrogations surgissent avec le retour aux affaires de Boulhabib, alors que le club est interdit de recrutement. Il reste que les cadres ont rempilé et c'est une bonne chose. Quant au PAC, et à bien des égards, il s'agit d'un cas particulier. On pensait, qu'avec sa prometteuse politique de formation, le Paradou allait devenir l'épouvantail du championnat. Or, à chaque été, on assiste au départ des meilleurs joueurs, soit vers étranger, soit vers les clubs nantis du pays. Il est clair que c'est le retour sur investissements qui demeure la principale priorité des patrons du club. C'est bien dommage, mais il s'agit d'un choix qu'il faut respecter.
Ambitions limitées
A notre avis, le MCO n'est pas à la veille de retrouver son lustre d'autan. Le sauvetage de la dernière saison a été curieusement considéré par ses joueurs comme un exploit, alors que le club d'El-Hamri a terminé son parcours au onzième rang, dernière l'US Biskra et à 10 points du premier relégable, l'O. Médéa. En l'occurrence, il s'agit d'un avis pour le moins bizarre. Cette fois encore, le MCO, décidément malchanceux, a vécu un été agité, et on ne sait pas si les recrues vont être qualifiées. En tout cas, il faut rendre hommage à Aissa Kinane, qui a accepté la lourde tâche de reprendre les affaires en mains, en attendant le retour d'Amrani, selon les derniers développements de la situation, à quelques jours du coup d'envoi du championnat. De leur côté, les Biskris, conscients des limites du club à tous les niveaux, ne visent que le maintien, tandis que l'ASO, en constant renouvellement, aimerait bien faire aussi bien que la saison passée (9ème). Avec la fougue des jeunes et l'expérience des anciens comme Nessekh, Addadi, Aiche et Achour, l'entraineur Bougherara peut mettre sur pied une équipe difficile à manier. On en saura plus vendredi après-midi face à la JSK, un test révélateur en vérité.
Maintien
En principe, les cinq clubs restants ne peuvent viser que le maintien, les écarts étant profonds par rapport aux autres formations. Le RCA a réussi à conserver la saison passée sa place de justesse, en étant le premier non relégable. Le MCM et le HBC ont vécu la même aventure, terminant péniblement la saison. A moins d'une grosse surprise, ils sont tenus de se surpasser pour faire encore partie de la Ligue 1. Pour sa part, le MCEB, qui a fait sensation en accédant trois fois de suite, est appelé à connaître des difficultés, car ce palier, c'est autre chose que les divisions inférieures. Le président Dahmani fait toujours confiance à son entraineur Benslimane. Enfin, la direction de l'USMK a fait de son mieux pour étoffer l'effectif, avec deux joueurs étrangers, Maxwel Bakouch (milieu) et Tosim Empelé (attaquant), tout en faisant confiance à une flopée d'espoirs. Mais serait- ce suffisant '


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