FOOTBALL / JS KABYLIE LE DESAVEU AUQUEL FAIT FACE HANNACHI PREND DE L'AMPLEURLa fin d'un règne '

Il est souvent passé par des crises qui ont failli l'emporter, mais à chaque fois, alors que tout le monde le croyait cuit, il trouvait le moyen de ressortir de sa boîte.
Mais au regard de l'intensité du mouvement de colère une vraie révolte auquel il fait face ces jours-ci, ce serait un miracle s'il arrive à se relever. Le président Hannachi vit-il ses dernières heures à la tête de la JSK ' L'appel pour le rassemblement lancé à travers les réseaux sociaux, les sites internet consacrés à la JSK et le bon vieux bouche à oreille, a eu de l'écho, jeudi à partir du milieu de la matinée. Dès 9 heures 30, ils étaient des dizaines de jeunes et de moins jeunes à affluer vers le siège du club où ils devaient se regrouper avant le rendez-vous que le président Hannachi leur avait promis à Aïn M'lila, mardi dernier, alors que l'équipe s'apprêtait à gagner Batna où elle devait affronter le CAB. Après avoir été empêchée de se rendre au bureau du président par des éléments du dispositif sécuritaire mis en place tôt le matin, la foule, qui ne cessait de grossir au fil des minutes, improvisa un rassemblement lors duquel elle s'est mise à scander des slogans exigeant le départ de Hannachi. Pour faire de ce rendez-vous une véritable manifestation de protestation, des banderoles, que n'appréciera sans doute pas Hannachi, sont venues orner les alentours de l'esplanade du stade du 1er-Novembre. Des chants puisés des révolutions tunisienne et égyptienne ont été entonnés jusqu'à ce que tout le monde, vers 14 heures, ait eu la conviction que le président ne viendrait pas s'expliquer avec eux. Les signes renforçant la conviction que Moh-Chérif Hannachi vit ses dernières heures de son controversé règne à la tête de la JSK se sont multipliés ces derniers jours à tel enseigne que même le comité des supporters «officiel» s'est fendu d'un communiqué, dans l'après-midi de jeudi, à travers lequel il est «réclamé le départ sans conditions du président de la JSK». Une exigence qui, à tendre l'oreille un peu partout à travers Tizi- Ouzou, fait l'unanimité même s'ils sont encore beaucoup à ne pas croire que Hannachi s'en ira, tellement ils sont encore abasourdis par ses résurrections alors qu'il était donné pour cuit à trois ou quatre crises majeures lors de ses 19 ans à la tête de la JSK.