Algérie

Football - Joueurs émigrés: Quel apport pour le football national ?



La nouvelle disposition réglementaire relative à l'interdiction d'engager des joueurs africains dans le Championnat national Une a donné lieu à de nombreuses actions de la part des dirigeants de certains clubs de l'élite. Si les responsables de notre football expliquent cette mesure par le souci de donner une chance à nos jeunes de s'illustrer, cette décision a été diversement interprétée dans la mesure où si elle débouche sur des changements dans la forme, dans le fond, elle n'apportera tout de même rien de nouveau, nos jeunes footballeurs butant toujours sur les obstacles, car étant ‘'bloqués'' dans le temps par les Africains, ils le seront cette fois par l'affluence des joueurs franco-algériens ou émigrés qui sont, il faut le reconnaître, sont beaucoup plus performants sur tous les plans par rapport à nos joueurs du cru. L'avantage réside dans le fait que nos émigrés ou Franco-Algériens peuvent, en cas de progression, évoluer en équipe nationale. Autant dire que notre football restera toujours tributaire du travail des clubs français. Dans tous les cas de figure, où est passé la formation en Algérie ? On investit pour se renforcer mais personne n'a pensé améliorer les conditions de travail ou mettre en place une véritable politique sportive afin de permettre à nos joueurs de s'aguerrir et se mesurer aux différentes cultures footballistiques. Durant cette période estivale, les grosses cylindrées n'ont pas hésité à passer à l'offensive pour recruter outre-mer. C'est le MCA, fortement soutenu par la Sonatrach, qui a été le premier à s'investir dans ce domaine avec la venue de Bouabdellah et Mokdad (Créteil). Pour sa part, l'Entente de Sétif a engagé les deux Franco-Algériens Kaddour Zineddine et Zoubir Belkacem ainsi que l'émigré Bencharif (ex-MCA). Du côté de Blida, on vient d'apprendre que Abdelwahed Hacene, un émigré ayant porté les couleurs de Medina de Libye, Djebaili et Negreche (Franco-Algériens) ont opté pour l'USMB. De leur côté, les dirigeants de la JSM Béjaïa, satisfaits par la réussite de Zerdab, ont préféré poursuivre cette aventure en engageant le gardien de but Si Mohamed Cedric et le milieu de terrain Aït Ouarab. Comme à son accoutumée, l'USM Annaba, qui ne rate jamais l'occasion pour s'illustrer dans le marché des transferts, a recruté l'émigré Benlaâla, alors que Louadj Samir, un émigré, n'a pas été retenu. Par ailleurs, plus d'une dizaine de Franco-Algériens et émigrés ont été testés mais, limités techniquement ou ne répondant pas aux critères recherchés, ils n'ont pas été retenus par les staffs techniques des différents clubs. Statistiquement parlant, lors de l'intersaison 2008/2009, nous avons enregistré la venue de seize Africains, ce qui nous permet de dire qu'on risque d'atteindre le même nombre de joueurs émigrés ou Franco-Algériens qui vont découvrir le championnat national de division une. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les dirigeants de certains de l'élite ont su s'adapter pour se renforcer tout en respectant les nouvelles directives de la fédération algérienne. A présent, il faudra attendre les premières journées du championnat 2009-2010, pour avoir un idée plus précise sur le véritable niveau de ces nouveaux joueurs et leur éventuel apport au football national.




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