L’appel de détresse du FC Bel-Abbès A Sidi Bel-Abbès, le football féminin a refait surface cette saison, sur la scène régionale grâce au retour à la compétition de l’équipe du FCBA qui prend part au championnat inter-régions géré par la LRFO et qui a débuté au mois de septembre dernier. Un retour dû essentiellement au coach du seul team féminin du football local, M. Dellani Tayeb, lequel, après son retour d’Alger où il a décroché son DEUA, comme conseiller en sports, spécialité football, a jugé utile d’engager son ancienne équipe dans la compétition, restée inactive après son départ à la capitale pour deux années. Ni moyens financiers, ni matériel pédagogique, l’entraîneur, M. Dellani Tayeb, prend attache avec des jeunes filles sportives aimant la pratique du football dans les établissements scolaires et enrôlent les plus disponibles, soit vingt-deux (22)joueuses, faute de temps, et dont la moyenne d’âge ne dépasse les 14, 15 ans. Malgré, le manque flagrant de finances, M. Dellani, malgré le soutien de quelques bienfaiteurs qui aiment le sport, bien sûr, et qui lui prêtent main forte, en lui accordant du crédit comme c’est le cas pour l’équipement, la restauration et le transport, le coach est parfois contraint de mettre la main à la poche pour des dépenses certes «petites» mais coûteuses vu qu’il n’est que fonctionnaire. Le début de la compétition ne fut pas une réussite pour les Bel-Abbésiennes qui enregistraient des défaites, l’une après l’autre, à domicile ou à l’extérieur, et cela n’est guère une surprise car les joueuses accusent beaucoup de retard sur les plans, physique, technique et tactique. Certaines n’ont pas encore les notions élémentaires du football, comme le placement, contrôle du ballon, le rythme et le style de jeu, et cela était visible lors de la rencontre FCBA-MO Chlef, de jeudi dernier, au stade du «24 Février 56» où les camarades de Mokdad avaient subi une lourde défaite, sept buts à un. Malgré ces carences, les joueuses qu’on a rencontrées juste après le match, était toutes animées de la volonté de réussir dans cette pratique sportive censée être réservée uniquement aux garçons, comme nous l’a souligné, l’une d’entres elles :»Malgré que le fait que nous sommes encore débutantes dans ce sport, nous sommes persuadées que dans deux ou trois ans, nous aurons notre mot à dire et cela grâce aux conseils et l’aide apportés par notre cheïkh qui a réussi à nous faire aimer cette discipline et au concours des responsables du sport et de la ville». En attendant que quelques âmes charitables se manifestent pour prêter assistance financière à ce club ainsi que l’implication et l’apport bénéfique des pouvoirs publics, l’entraîneur Dellani et ses joueuses ne se découragent pas et prennent leur mal en patience, poursuivant ainsi leur petit bonhomme de chemin en attendant des jours meilleurs.
Posté Le : 28/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com