Football - FAF : La montagne a accouché d'une souris

Photo : Slimen S.A. La montagne a finalement accouché d'une souris. La réunion de crise du bureau fédéral n'a pas apporté les réponses, encore moins proposé les solutions auxquelles s'attendait l'opinion sportive nationale. A travers certaines mesures, jugées insuffisantes et inadéquates, la FAF a surtout tenté de calmer les esprits pour gagner du temps, en dribblant tout le monde. Hormis les décisions relatives au championnat national, toutefois contestées par certains présidents de club et techniciens, le BF, présidé par Raouraoua, a eu un traitement pour le moins superficiel du dossier équipe nationale. En effet, dans ce chapitre, la FAF a décidé de nommer Aït-Djoudi en qualité de sélectionneur par intérim et de lancer, par la même, un appel à candidatures international. Autant dire, un cautère sur une jambe de bois. Ainsi, pour les questions et autres dossiers importants, la FAF choisit «la gestion par intérim». En effet, les postes clés à la fédération sont occupés par des intérimaires, à savoir le secrétaire général, le sélectionneur national et le directeur technique national. Des fonctions dont les critères sont bien déterminés par les textes et règlements généraux de la FAF et auxquels ne répondent nullement les actuels occupants. Pour Aït-Djoudi, même s’il s’agit d’une promotion en quelque sorte, on peut considérer que c’est un cadeau empoisonné que lui fait la FAF. On lui confie la lourde tâche de sélectionneur national, alors qu’il a des échéances importantes avec les U23, tout près d’une qualification aux JO 2012. Il risque ainsi de rater tous ses objectifs. Par ailleurs, l’approche pour recruter le futur sélectionneur national est fausse. Ce n’est pas en lançant un appel à candidatures internationale qu’on pourra dénicher la perle rare. Avec cette méthode, on risque surtout de perdre du temps et d’attirer les nombreux opportunistes et autres apprentis sorciers. Il y a un travail de prospection qui doit se faire, avec au préalable la détermination du profil du technicien recherché. En fonction des caractéristiques du football national et des joueurs algériens, il doit répondre aux critères déterminés. Ainsi, le ridicule ne tue pas. Et ce n’est certainement pas à la FAF qu’il fera ses premières victimes.