Algérie

Football / CAN 2013 : Désillusion dans le camp des Verts



Peut-être faudrait-il remonter à janvier 1992, date de la mémorable débâcle de l'équipe nationale de football à Ziguinchor, au Sénégal, pour retrouver trace d'une telle déconfiture du football algérien en coupe d'Afrique des nations. Il faut dire que rien ne laissait présager une défaite aussi nette face à une modeste équipe togolaise qui a entamé le match la peur au ventre mais qui a vite compris qu'il y avait un joli coup à jouer devant une formation algérienne certes très généreuse, talentueuse mais tellement stérile en attaque. Multiplier les offensives, faire montre d'engagement, jouer avec de la "grinta", c'est bien. Organiser le jeu sans s'affoler, sans se précipiter et mettre les "pointes" en position de scorer, c'est mieux. Les Verts n'y sont pas parvenus. De nombreux supporters ont remarqué - et ne se sont pas privés de le rappeler - que l'équipe algérienne manque d'un authentique n° 10, d'un patron capable de poser et de diriger le jeu. Sofiane Feghouli a énormément de talent mais il n'est pas spécialement taillé pour ce rôle. Dribbleur et "explosif", il est certainement plus utile et plus efficace sur le côté droit. Son club, le FC Valence, ne s'y est pas trompé. Ici à Rustenberg, certains supporters des Verts évoquent la non utilisation de Ryad Boudebouz et la non convocation de Moumene Djabou, alors que d'autres regrettent la non sélection de Karim Ziani. Mais le coach Vahid Halilhodzic avait ses propres certitudes. L'arbitre malgache Hamada Nampiandraza a sans doute oublié de siffler un penalty pour l'Algérie, peut-être même deux, mais ces fautes de discernement du referee peuvent-elles expliquer une défaite aussi amère ' Il ne fait aucun doute que la CAN 2013, comme celle de 1992, va laisser des traces et conduire à une remise en question. Les belles certitudes affichées sous l'ère Halilhodzic prennent un sacré coup, force est de l'admettre. Deux mille (2.000) supporters ont fait le déplacement jusqu'en Afrique du Sud. Le revers face aux Tunisiens (encore plus faibles que les Togolais comme l'a rappelé la Côte d'Ivoire) a été ressenti comme une gifle par ces fans qui ont, malgré tout, repris espoir et se sont rendus, samedi au Royal Bafokeng Stadium, confiants et drapeaux au clair, convaincus que les Verts ne pouvaient se faire éliminer au premier tour. Malheureusement, non seulement l'EN est déjà en train de préparer ses valises, mais elle se voit affubler du titre peu reluisant de première nation "out" après deux matches. Une déroute qui va faire couler énormément d'encre et de salive après avoir fait couler beaucoup de larmes à moins de deux mois du match face au Bénin pour le compte de la troisième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014.


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