Algérie

Football algérien ' stade 5-juillet



Football algérien ' stade 5-juillet
Hier, le 79e derby de la capitale entre le MC Alger et l'USM Alger est venu nous rappeler un triste souvenir et ces deux supporters usmistes qui ont péri suite à l'effondrement d'une partie de la tribune numéro 13. Il est aussi venu nous rappeler la triste réalité de notre football qui se débat entre violence, mauvais arbitrage, incompétence et un problème de domiciliation plus que jamais de l'ordre du jour et lié à des raisons infrastructurelles. Depuis le drame du match aller, le temple olympique du 5-Juillet est fermé pour des travaux de rénovation. Dans ce ground, tous les derbys se jouaient ces dernières saisons. Désormais, Alger est orpheline de cette monumentale «relique» qui se dresse sur les sommets de Chevalley depuis son inauguration le 17 juin 1972.Un détachement brutal venu chambouler un environnement footballistique souffrant de vétusté de la majorité de ses enceintes et d'insuffisances à plusieurs niveaux. Alger n'a pas de stade digne pour abriter ses «chocs». L'exil est forcé le big match, le sommet des sommets a déménagé et s'est joué à côté, dans la ville des Roses (Blida). Une semaine auparavant, deux grosses affiches, animées par ces deux clubs, se sont jouées dans la capitale. Un véritable casse-tête pour les organisateurs obligés de redoubler d'efforts au double plan sécuritaire et logistique. Deux petits stades pour accueillir des matchs à grand engouement. CRB ? MCA et USMA ? USMH se sont joués à guichets fermés aux stades 20-Août -1955 et Omar-Hamadi de Bologhine respectivement et qui se sont, on l'imagine, avérés exigus à l'occasion pour contenir la masse considérable de supporters des quatre formations venus accompagner leurs favoris, beaucoup étant revenusbredouilles chez eux et se contenter heureusement des images de la TV. Du pur, grand gâchis ! La Ligue de football professionnel (LFP), n'avait pas vraiment le choix. Et encore, Bologhine se fait vieux et les travées fragiles comme l'a révélé une expertise dernièrement. Les inconditionnels se retrouvent à regarder les matchs dans des stades pouvant se transformer en cimetière en tout moment, des tombes, le sort qu'on connu les deux jeunes, Sofiane Azib et Sifeddine Derghoum, qui ont quitté ce monde très tôt, est toujours là pour le rappeler.Le foot algérien, un énorme chantier«Le stade olympique ne sera pas entièrement démoli, mais plutôt agrandi et doté de tribunes couvertes. Le projet vient d'être lancé. Pour débuter, lestravaux vont cibler la restauration des tribunes et la pose de nouveaux sièges. Un projet qui devrait s'étaler sur une période de 11 mois et coûter près d'un milliard de Dinars.» Pour la énième fois, l'antre mythique va être «rhabillé» comme l'affirme M. Tahmi dans ses sorties médiatiques. Le premier grand stade de l'Algérie indépendante est bichonné, mais refait toujours des siennes avec une pelouse qui se dégrade en quelque mois et des gradins qui partent en morceaux. Beaucoup (trop) d'argent a été dépensé pour garder ce «vieux joyau» sur pieds. Onze mois (plus le temps que prendront les autres projets,tel l'agrandissement). Sans la «roue de secours», les mécanismes du sport roi ont été touchés, chamboulés, déprogrammés. La dépendance est criante. Les raisons, elles, ne sont pas occultes. Un costume de professionnalisme trop large pour une Algérie du foot qui a les épaules trop petites et fragiles. Les épaules, ce sont les centres de formation, les stades, les hommes compétents. Aujourd'hui, le jeu à onze demande de gros moyens. Au-delà de l'argent, c'est la gestion qui doit être parfaitement étudiée et projetée sur de véritables projets à long terme. Ces derniers temps, le MJS, la FAF et les présidents des clubs professionnels et amateurs ont multiplié les rencontres pour tenter de repartir du bon pied et redresser la pente de la balle ronde. Il faudra commencer par changer pas mal de choses sur le plan national. D'abord pour donner l'essor escompté à nos clubs déjà dépassés sur la scène continentale. Dans 3 ans, «aucune subvention ne sera allouée aux clubs professionnels. L'Etat continuera à subventionner durant la période de transition, mais après, il faudra, aux clubs engagés dans leschampionnats professionnels trouver, les moyens financiers pour assurer une meilleure gestion». «Les chairmen des clubs ont déjà des sueurs froides quant à leur (propre) avenir.» Pour les Centres de formation, M. Tahmi a déclaré que :«32 centres de formation devraient être inaugurés d'ici la fin de l'année. Les procédures juridiques d'attribution de terrains pour leur construction n'ont pas été faciles à discuter. À présent, tout est tiré au clair, on va entamer la dernière étape, et cela devrait se faire avant la fin de l'année en cours. L'objectif sera aussi de doter chaque grande ville, en Algérie, d'un stade digne de ce nom.» Beaucoup d'intentions et des projets, et c'est le plus difficile, à matérialiser sur le terrain.La CAN-2019, ce pari fouAu milieu des débris, un défi fou est lancé par le MJS et la FAF. L 'Algérie a déposé sa candidature pour abriter la messe continentale de 2019. Comment et avec quoi ' C'est la question qui se pose. Ces deux jeunes partis à la fleur de l'âge viennent rappeler la gravité de la situation et l'état déplorable des lieux où l'ont court derrière ce cuir. Comme des mots dans une bulle et ses promesses qui n'ont jamais vu le jour, ce n'est pas que la formation, mais le foot algérien en entier, à tous les niveaux, qui est appelé à se réformer pour espérer un jour rivaliser sur le plan continental d'abord avant d'attaquer le niveau international qui ne semble, jusqu'à nouvel ordre, pas dans les cordes de nos clubs. Tout comme nos enceintes, la notoriété de l'Algérie au niveau africain s'est effritée au fil des années. Le sport roi est capricieux. Le sport roi aime que l'on prenne soin de lui, qu'on le mette dans les conditions idoines pour pouvoir conquérir de nouvelles terres. Encore et toujours : «on est en train de construire 4 grands stades». Une phrase qui revient souvent. Des stades comment et qui répondent à quelles normes' Pour l'instant, ce ne sont que des carcasses qu'on voit à partir des aires d'autoroute. Certains sont à l'arrêt comme celui de Douéra, d'autres se construisent à un rythme de tortue. Une chose est certaine, ça ne ressemblera pas à un Emirates Stadium (390 millions de Livres Sterling) digne de rêves, un Signal Iduna Park fraichement construit (en 2006) pour 200 millions d'euros, ou encore moins le stade de .... Marrakech (935 millions de dirhams marocains) qui a été récemment le théâtre de, ni plus ni moins, que de la finale de la Coupe du Monde des clubs FIFA 2013. Au moment où l'Algérie veut faire le forcing pour accueillir la seconde CAN de son histoire (elle en a déjà organisé une qu'elle a remporté en 1990), les voisins du Royaume Chérifien voient déjà grand en ayant eu déjà l'honneur et le privilège d'organiser le Mondial des clubs. Un examen qu'ils ont passé avec succès et une mention louable. Les Marocains ont accueilli la crème du football planétaire et ont pu assister de près au sacre de l'hégémonique Bayern Munich en décembre dernier. Une situation qui vient confirmer le malaise, chez nous, au niveau de la gestion du sport depuis l'indépendance. Cinquante ans après, l'Algérie n'a toujours pas de stades respectables et qui font qu'elle soit respectée dans le monde impitoyable du football. À d'autres drames, d'autres fuites en avant' On ne l'espère pas...M. T.




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