Algérie

FOOTBALL / 48e FINALE DE LA COUPE D'ALGERIE



La finale de la 48e édition de la Coupe d'Algérie de football se jouera demain après-midi (16h) au stade du 5-Juillet. Elle réunira deux grands spécialistes de l'épreuve populaire, l'ES Sétif et le CR Belouizdad, qui totalisent à eux deux treize (13) trophées en quinze finales jouées.
L'Entente tentera d'accrocher une huitième étoile pour autant de finales disputées tandis que le Chabab voudrait bien décrocher sa septième coupe en neuf participations au show final. Le CRB en a perdu deux finales contre le même adversaire, l'USMA en 1987-1988 (0-0, 4-5 aux tab) et en 2002-2003 (1-2, a.p). Cette rencontre qui intervient à la veille du cinquantenaire de la fête de l'indépendance et de la date de la création de la FAF présente la particularité d'opposer deux formations encore en course pour le titre de la Ligue 1, et ce, au prix d'une saison remarquable. Cependant, ces deux teams ont mal préparé leur rendez-vous de mardi. L'Entente de Sétif n'a plus gagné depuis sa dernière défaite (inutile) face au FC Simba (Tanzanie) en C1 d'Afrique alors que le Chabab a essuyé samedi, contre le CAB (un relégable) sa troisième déconvenue à domicile (l'ESS et la JSMB ont réussi à vaincre les Belouizdadis sur leur terrain du 20-Août). Des contre-performances qui s'expliqueraient, de l'avis des Sétifiens et des Belouizdadis, par l'état de fatigue de leurs joueurs soumis à un régime poussé ces derniers jours précédant la grande finale. Ce qui devrait avoir quelques retombées sur les deux équipes dans l'optique de cette finale. Un rendez-vous qui devrait être suivi par d'importantes personnalités de rang national et international. La FAF a, en effet, invité le président de la Fifa et celui de la CAF à assister à cette finale coïncidant avec son 50e anniversaire.
M. B.
CR BELOUIZDAD
Un cadeau pour les 50 ans du Chabab
Le Chabab de Belouizdad jouera, demain, face à l'ESS, sa neuvième finale de la Coupe nationale. Un match que les protégés de Djamel Menad comptent négocier positivement.
Les Rouge et Blanc dont le dernier sacre en coupe remonte à 2009 lorsque Fellah (aujourd'hui au MCO) avait anéanti durant la série des tirs aux buts les espoirs du CA Bordj Bou- Arréridj, voudront bien sceller leur septième union avec Dame Coupe en l'emportant devant un adversaire qui, contrairement aux gars de Laâqiba, n'a jamais trébuché à l'ultime étape de la compétition. Pour les joueurs de Menad, en mise au vert à Palm-Beach depuis hier, la rencontre de ce mardi est «particulière» et n'a rien à voir avec les matches de championnat. «C'est vrai que les Sétifiens nous ont battus chez nous, en championnat, et que nous sommes allés prendre notre revanche à Sétif», a souligné Mohamed Ousserir qui rappelle que les matches de coupe ont leur propre cachet. «Ce sera une confrontation équilibrée. Sur le papier, chaque équipe dispose d'éléments de valeur capables de déjouer les plans adverses. Sétif a Djabou et nous, nous avons Ammour. En défense comme en milieu ou en attaque, chaque équipe peut s'énorguellir de posséder des joueurs de qualité qui peuvent faire la différence à n'importe quel moment de la partie», assure l'ex-portier des Verts. Pour Aksas, le rugueux défenseur du Chabab, «la finale se gagne sur le terrain, pas ailleurs». Et d'ajouter : «Nous avons un certain avantage par rapport aux Sétifiens. Nous serons moins stressés qu'eux. Ils viennent de sortir de la Coupe d'Afrique et ont vu leur net avantage au classement fondre comme neige alors que nous, malgré le faux pas essuyé face au CAB, nous sommes en train de réussir une saison régulière. Je dois reconnaître que l'ESS a des armes redoutables notamment en attaque, mais cela ne m'effraie pas outre mesure car nous aussi avons les moyens d'aller les inquiéter dans leur camp.» Plus pragmatique, le coach belouizdadi qui reconnaît qu'il n'a jamais connu une telle pression en tant qu'entraîneur, relève qu'un tel rendez-vous «doit être géré dans ses moindres détails». Il assure, néanmoins, que son équipe bénéficie de tous les moyens pour vaincre. «Le groupe affiche un bon état d'esprit. Le contrecoup subi samedi face au CAB était prévisible car nos joueurs, et je parle de tous les footballeurs locaux, ne savent pas gérer leurs moyens physique et émotionnel à des intervalles rapprochés. Il est certain que cette finale sera plus dure à jouer qu'analyser mais je pense que mes joueurs sauront se montrer à la hauteur des espérances de nos milliers de fans à qui nous avons promis de ramener la Coupe à Laâqiba et dans tous les fiefs du club.» Les héritiers de Lalmas, Achour, Selmi, Kalem, Kouici et autre Djamel Tlemçani méritent bien une nouvelle consécration à quelques semaines du cinquantième anniversaire du club.
M. B.
ES SETIF
La 8e en ligne de mire
L'heure de la vérité a sonné pour l'Entente de Sétif qui sera, de nouveau, au rendez-vous avec l'histoire où elle tentera d'étoffer son palmarès par un autre titre de gloire.Tout Sétif n'attend que ça. l'ESS rencontre ce mardi le CR Belouizdad en finale de la Coupe d'Algérie.
Cette fois, c'est le grand jour. Plus question de reculer, de débattre en boucle sur la composition d'équipe ou de la tactique à adopter. L'instant fatidique est arrivé. Celui qui fait valser les destins. Celui où le surnaturel l'emporte sur la raison. Celui où tout un club est confronté à l'un des tournants de son histoire. Ce duel des titans (ESS-CRB) ne ressemble à aucun autre. L'ESS a l'occasion de basculer ce mardi dans la folie d'une soirée de légende comme ce fut le cas pour les sept autres finales gagnées. Les Noir et Blanc, qui n'ont pas goûté à un sacre national depuis la saison 2010, rêvent de remporter la coupe et d'atteindre leur objectif en attendant celui de remporter le championnat. Djabou et consorts qui savent pertinemment qu'ils n'auront pas droit à l'erreur, sont fermement décidés à offrir cette coupe à leurs supporters, lesquels malgré les décevantes dernières sorties en championnat ont tenu à venir en masse au stade du 5-Juillet pour les soutenir de bout en bout. Tous les joueurs sétifiens sont donc d'une débordante détermination à redonner le sourire à toute une ville qui a vécu toute la semaine écoulée au rythme de la finale. Les principales artères et avenues de Sétif jusqu'à ses quartiers populaires ont porté les couleurs Noir et Blanc. Tout y était : drapeaux, banderoles et autres oriflammes. Oubliée la prestation ratée de ces derniers jours, les Sétifiens ont une chance unique de se racheter aux yeux de leurs fans. Tous les ingrédients sont réunis. Une finale devant le président de la République et devant les responsables du football mondial et continental (Blatter et Hayatou), un engouement populaire, et une 8e coupe en perspective. Une si belle occasion ne se reproduira peut-être jamais pour le club des Hauts-Plateaux. Faut-il encore la saisir et être à la hauteur. L'ESS a tellement connu de déconvenues ces derniers temps que l'espérance, pour tous les supporters, est décuplée. Les joueurs sétifiens dans cette finale devront faire primer leur hargne et leur détermination face à un adversaire coriace et qui n'est plus à présenter. D'ailleurs, aucun même parmi les observateurs les plus avertis ne peut avancer un pronostic, encore moins deviner le déroulement du match, ses péripéties et ses rebondissements. La rencontre de demain ne fera pas exception à la règle. L'entraîneur Alain Geiger est on ne peut plus clair à cet égard : «Il s'agit d'une finale de coupe qui tire l'essentiel de son charme de l'indécision qui l'a de tout temps caractérisée. La Coupe se gagne sur le terrain. L'équipe qui fera preuve d'une meilleure application tactique et davantage de concentration et de lucidité à tous les niveaux du jeu aura gain de cause. J'ai bien préparé mon groupe et rien n'a été laissé au hasard. C'est à lui de jouer à fond, sans calculs contre un adversaire belouizdadi que nous respectons beaucoup.» L'Entente de Sétif abordera cette finale de la Coupe avec la ferme intention de faire oublier à ses supporters les déconvenues en championnat. «Source, de ton eau nous boirons», répètent à l'unisson les Sétifiens qui, à l'occasion, se présenteront au stade du 5-Juillet avec une formation au complet. Alain Geiger, l'homme des nouvelles situations de l'ESS, connaît maintenant l'équipe et, en principe, rien ne lui échappera pour composer la meilleure formation. Une formation équilibrée et compétitrice à même de relever le défi en alliant le bon résultat à la manière. Geiger pourra donc compter sur tous les éléments, y compris le buteur Aoudia qui revient d'une blessure qui l'avait éloigné des terrains durant plusieurs jours. Mais tout porte à croire que l'entraîneur suisse ne se permettra pas de ne pas utiliser la carte Aoudia qui a été souvent, très souvent décisive. Le onze sétifien qui sera aligné demain après-midi ne sera pas du tout remanié. Dans les bois, l'entraîneur suisse va devoir préférer le gardien Benhamou, malgré son niveau tout juste moyen, à l'inexpérimenté Berguiga qui n'a que deux rencontres dans les jambes durant cette saison. La défense, quant à elle, verra la titularisation sur le flanc droit de Hachoud et sur le côté opposé de Benchadi. La récupération de ces deux latéraux devra en principe conférer plus de mordant au travail offensif sur les couloirs d'autant plus que l'un comme l'autre sont performants dans les montées sur les flancs tout comme ils seront utiles dans les centrages et sur les tirs des balles arrêtées. Ces deux joueurs constituent avec les autres, qui ont pour noms les Delhoum, et Farrahi, une ligne défensive au métier consommé. La même remarque s'applique pour les deux pivots qui seront choisis entre Belkaïd, Diss et Meguenni, même si les deux premiers partent avec les meilleures chances d'être alignés d'emblée. Alors que Benmoussa et Tiouli se chargeront de jouer en soutien des deux avants de pointe qui seront Aoudia et Djabou. Ainsi donc, le club sétifien évoluera en 4-4-2, un système qui privilégie les équilibres entre le jeu de la défense et de l'attaque. Mais au-delà de ces considérations d'ordre tactique, l'ESS pour espérer obtenir gain de cause doit bien soutenir la pression en faisant valoir une solidité mentale à toute épreuve. Un engouement sans précédent L'ESS s'est toujours relevée, fièrement. Et aujourd'hui, l'heure est à la mobilisation générale. A tout évènement exceptionnel, dispositif exceptionnel. La ville de Sétif a d'ores et déjà prévu de distribuer des milliers de drapeaux aux couleurs nationales et à celles du club pour les milliers de supporters qui feront le déplacement vers la capitale. Plusieurs banderoles aux couleurs noir et blanche garnissent déjà les cités et quartiers d'Aïn Fouara. Chez tous les supporters sétifiens rencontrés ces derniers jours, plusieurs sentiments rejaillissent, souvent contradictoires. La crainte d'une nouvelle désillusion, le sentiment de rater une occasion en or mais aussi une certaine excitation de vivre un moment rare en émotions. Demain, après-midi, les joueurs auront la clé pendant que dirigeants, staff et supporters sétifiens retiendront leur souffle. Certainement beaucoup plus fort que d'habitude. Comme pour un match pas comme les autres…
Imed Sellami

DJAMEL MENAD (ENTRAÎNEUR DU CRB) :
«Tout pour remporter une 7e coupe»
Le CR Belouizdad jettera toutes ses forces en finale de la coupe contre l'ES Sétif pour s'offrir un 7e trophée dans cette compétition, a assuré son entraîneur Djamel Menad qui reconnaît, toutefois, que la mission «ne sera guère facile», devant un autre spécialiste de l'épreuve. «Quand on est à un stade aussi avancé de la compétition, la coupe d'Algérie devient évidemment un objectif. On va donc tout faire pour gagner le pari, tout en étant conscient de la difficulté de la tâche qui nous attend», a déclaré à l'APS, l'ancien buteur des Verts. La pression de la finale monte crescendo dans le camp du «Chabab» au fur et à mesure que le rendez-vous tant attendu approche. Ce que reconnaît Menad lui-même, d'autant plus qu'il avait vécu la demi-finale contre le CS Constantine, «sur les nerfs». «Evidemment, la pression est énorme avant un tel match. Personnellement, je suis en train de le vérifier depuis notre qualification à la finale. Dans la rue par exemple, les supporters du CRB que je croise ne cessent de me réclamer le doublé. Je les comprends bien, mais il faut qu'ils sachent que ce n'est pas du tout une mince affaire», a expliqué l'ex-entraîneur de la JSM Béjaïa. «Il faut penser d'abord à cette finale qui nous met aux prises face à une bonne équipe sétifienne, habituée à de tel rendez-vous, comme l'illustrent ses 7 trophées remportés dans cette épreuve. Ce ne sera donc pas du tout une partie de plaisir», a-t-il poursuivi. Toutefois, le coach du CRB se montre optimiste quant aux capacités de ses poulains de l'emporter, vu «le bon état d'esprit» qui les anime, ajoutant que «les efforts consentis ces derniers jours par la direction du club pour améliorer la situation financière des joueurs a eu un effet positif sur ces derniers avant la finale». Il n'y a pas que cette bonne nouvelle au CRB, puisque l'entraîneur peut disposer de la totalité de son effectif pour affronter l'ESS, y compris le défenseur central Amine Aksas, et le gardien de but Nassim Ousserir qui sont «aptes pour le service», a-t-il rassuré.
«Attention à Djabou»
Menad devrait, néanmoins, concocter un plan spécial pour mettre «hors d'état de nuire» le stratège sétifien, Abdelmoumen Djabou, celui par qui le danger arrive. «Il est clair que personne ne peut nier le poids de Djabou dans cette équipe de l'ESS. Il est tout simplement son maître à jouer, auquel il faudra faire très attention. Evidemment, on va opter pour la stratégie idéale afin de le contrer, et surtout contrer tout l'adversaire, car l'ESS ce n'est pas Djabou seulement», considère-t-il. Le responsable des Rouge et Blanc de la capitale ne pense pas, en revanche, que le meilleur buteur du championnat Amine Aoudia «sera en possession de tous ses moyens», en raison a-t-il dit, «de son éloignement des terrains depuis quelques semaines». L'avant centre international de l'Aigle noir avait contracté une blessure lors du match de son équipe contre le FC Simba à Sétif en retour de la coupe de la CAF (0-2, 3-1). Ayant manqué les derniers matches de son team, Aoudia devrait retrouver sa place dans le onze de départ de l'ESS mardi, selon l'entraîneur adjoint des gars «d'Aïn El-Fouara», Kheireddine Madoui. Enfin, et n'ayant jamais goûté à la joie que procure un titre pour un entraîneur depuis qu'il a débuté dans ce métier, Menad est animé d'une grande volonté pour réussir une première. «C'est une double motivation pour moi, j'espère que mes joueurs seront dans leur jour pour m'offrir ce privilège de remporter mon premier trophée en tant qu'entraîneur», a-t-il conclu.
Les 6 trophées du CRB
-24 avril 1966 (stade El-Annasser) : CR Belouizdad- RC Kouba 3-1
Buts : Lalmas (13'et 63') Mattem (89') CRB, Naneche (82') RCK
-8 juin 1969 (stade El-Annasser) : CR Belcourt-USMAlger 1-1
-*12 juin 1969 (stade El Annasser) : CR Belouizdad-USM Alger 5-3
Buts : Kalem (65'), Achour (95' sp), Lalmas (4',100',116') CRB, Bernaoui (52',88') Meziani (115') USMA.
-20 juin 1970 (stade El-Annasser) : CR Belcourt-USM Alger 1-1
-*28 juin 1970 (stade Bologhine) : CR Belouizdad-USM Alger 4-1
Buts : Kalem (32', 49'), Lalmas (75',79') CRB, Zitoun (40') USMA
-1er Mai 1978 (stade du 5-Juillet) : CM Belcourt-USK Alger 0-0, CRB aux tab 3- 0
-5 juillet 1995 (stade du 5-Juillet) : CR Belouizdad - O Médéa 2-1
Buts : Ali Moussa (49'), Dob (78') CRB, Djahmoune K. (45') O Médéa.
-21 mai 2009 (stade Mustapha Tchaker, Blida) : CR Belouizdad-CA Bordj Bou- Arréridj 0-0, CRB aux tab 2-1
*Finales rejouées.
ALAIN GEIGER (ENTRAÎNEUR DE L'ESS) :
«Garder la tête froide»
Huit mois à peine après avoir débarqué chez nous de Suisse, pour prendre en main les destinées techniques de l'ES Sétif, Alain Geiger est aux anges. Non seulement il a réussi à redresser cette jeune équipe sétifienne qui occupe, désormais, la première place du championnat national et qui aspire au titre mais cerise sur le gâteau, il parvint même à la propulser en finale de la Coupe d'Algérie. Nous l'avons abordé pour faire un tour d'horizon concernant son équipe et nous entretenir de cette finale tant attendue. Entretien :
Le Soir d'Algérie : A votre arrivée il y a pratiquement huit mois, pensiez-vous sincèrement parvenir si loin dans cette épreuve '
Alain Geiger : Ma mission était de préparer une bonne équipe compétitive pratiquant un volume de jeu respectable et appréciable, avec un classement qui sied le mieux aux potentialités réelles du groupe. Pour la coupe, franchement, l'affaire diffère grandement car elle est tributaire de la chance, du tirage au sort, des adversaires à rencontrer, etc. Parvenir donc à la finale est un rêve caressé par tout un chacun et c'est légitime.
A combien évaluez-vous vos chances de succès d'autant que les deux équipes sont des habituées de Dame Coupe '
Vous savez dans ce genre de match, seules la forme du jour et la concentration priment. Le passé, le palmarès, le vécu ne tiennent plus la route. Celui qui maîtrisera le mieux son sujet en gardant la tête froide, aura le fin mot de l'histoire.
Physiquement, vos jeunes joueurs pourront-ils tenir le coup au vu de la densité des rencontres jouées et de la programmation- marathon imposée '
Et pourquoi pas l'inverse de la question. Notre adversaire sera-t-il en mesure de soutenir le rythme que nous imprimerons aux débats. Je vous rassure que les miens sont mentalement, physiquement et tactiquement au point pour s'octroyer le trophée.
Où résiderait, selon vous, la clé du match '
La concentration et l'application tactique du début jusqu'à la fin, avec une vigilance à toute épreuve. Gagner tous les duels et ne rien lâcher en jouant bien sûr avec des lignes rapprochées et un bloc équipe soudé.
Djabou et Aoudia portent à coup sûr vos espoirs devant.
J'ai confiance en tout le groupe et je n'en dissocie personne dans l'affaire. Ils sont tous solidaires et ils feront tout leur possible pour être à la hauteur des attentes placées en eux.
Propos recueillis par I. S.
Les 7 trophées de l'ESS
-24 avril 1963 (stade El-Annasser) : ES Sétif- ES Mostaganem 1-1
-*12 mai 1963 (stade El-Annasser) : ES Sétif- ES Mostaganem 2-0
Buts : Koussim (33'), Mattem (88') ESS
-17 mai 1964 (stade El-Annasser) : ES Sétif-MO Constantine 2-1
Buts : Benkari (20',46') ESS, Boudemagh (44') MOC
-18 juin 1967 (stade El-Annasser) : ES Sétif-JSM Skikda 1-0
Buts : Koussim (68')
-19 mai 1968 (stade El-Annasser) : ES Setif-NA Hussein-Dey 3-2
Buts : Koussim (12'), Bouyachi (84' csc),Salhi (116') ESS, Saâdi (47'), Aouar (60') NAHD
-20 juin 1980 (stade du 5-Juillet) : ES Sétif -USK Alger 1-0
But : Arabat (68') ESS
-23 juin 1989 (stade du 5-Juillet) : ES Sétif-MSP Batna 1-0
But : Ghrib (87') ESS
-1er Mai 2010 (stade du 5-Juillet) : ES Sétif-CA Batna 3-0
Buts : Metref (36',72'), Soualah (69' csc) ESS.
À l'écoute de Laâquiba
Les 20 000 billets «CRB» écoulés en cinq heures de temps
Entamée hier matin au niveau de cinq points de vente dont les guichets du stade du 20-Août, l'opération de vente du quota de billets réservé au public du Chabab n'aura duré que cinq heures de temps puisque les 20 000 tickets ont été écoulés.
Entraînement au Creps de Ben Aknoun
L'équipe de Djamel Menad a rejoint hier son lieu de concentration, sis au complexe «Palm-Beach». Aussitôt installés, les joueurs ont été priés d'aller faire un tour du côté du Creps de Ben Aknoun afin d'effectuer une première séance d'entraînement (décrassage). Cet après-midi, un dernier entraînement est prévu sur le terrain principal du centre sportif de l'ANP.
Echos de Aïn El Fouara
400 bus pour le transport des supporters
En prévison de la finale de la Coupe d'Algérie, prévue demain au stade du 5-Juillet, les autorités locales de la Wilaya de Sétif, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, la Direction des transports, la Sûreté nationale et la Protection civile, ont décidé de réquisitionner 400 bus pour le transport des supporters vers la capitale. Dans chaque bus, prendra place un représentant de la Direction de la jeunesse et des sports en vue d'encadrer les fans des Noir et Blanc et aussi d'éviter le scénario de 2010 où certains chauffeurs ont fait défection en laissant des centaines de supporters livrés à eux-mêmes à la sortie du stade.
Deux trains comme au bon vieux temps
La Direction de la jeunesse et des sports de la Wilaya de Sétif a aussi prévu d'acheminer pas moins de 2 000 supporters par train comme au bon vieux temps et ceci pour perpétuer la tradition. En effet, et depuis l'indépendance, les supporters d'El Kahla se déplacent toujours à Alger à bord de trains, pour assister à la finale de la Coupe d'Algérie et encourager l'ESS. Le premier train prendra ainsi le départ vers minuit alors que le deuxième, une heure plus tard. A leur arrivée à Alger, les supporters sétifiens seront pris en charge par les services de la Wilaya d'Alger qui a mis en place un dispositif d'acheminement par bus vers le stade du 5-Juillet. Et leur retour après le match se fera de la même manière.
Les premiers supporters sont déjà à Alger
Des centaines de supporters de l'Entente de Sétif ont préféré, dès aujourd'hui, se rendre à Alger avec leurs propres véhicules, d'autant plus que la circulation vers la capitale est devenue très fluide après l'ouverture du tronçon autoroutier de Lakhdaria. Ainsi, des centaines de supporters à bord de voitures parées aux couleurs de leur club fétiche ont organisé de véritables cortèges vers la capitale, en attendant le grand départ de demain mardi. Pour rappel, la direction de l'OCO Mohamed-Boudiaf a mis à la disposition de la Direction de la jeunesse et des sports de Sétif 20 000 billets d'accès au stade qui ont été mis en vente dès dimanche au niveau du stade du 8-Mai-1945. Ainsi, seuls les détenteurs de billets, munis de leur carte d'identité, pourront prendre place dans les bus et dans les trains, prévus pour la circonstance.
I. S.

DES ANCIENS DE L'ENTENTE PARLENT DE LA FINALE
«Une longue et belle histoire d'amour»
Pour ne pas faillir à une tradition qui date d'un peu plus de 49 ans (l'ES Sétif a remporté sa première coupe d'Algérie le 12 mai 1963 face à l'ES Mostaganem), le stade ultime de cette compétition continue de susciter une indescriptible passion du côté de Aïn Fouara. Aussi bien dans les «cercles» initiés que dans la rue, sur les terrasses des cafés, chez le coiffeur du coin ou même dans les chaumières, la finale de mardi prochain face au CR Belouizdad est au cœur de toutes les discussions.
Tous les scénarios possibles et imaginables sont passés en revue. Tous sauf un : une défaite en finale de Coupe d'Algérie. Cela, personne ne l'envisage ni ne veut en entendre parler. Vainqueur de ce trophée tant convoité à 7 reprises, pour autant de finales jouées, l'Entente sétifienne entend bien poursuivre sa merveilleuse idylle avec Dame coupe. Cet esprit de «la gagne» qui habite tous les supporters est partagé par le coach, le Suisse Alain Geiger, par l'effectif actuel du club, et aussi par les anciens joueurs qui ont eu le privilège de disputer (et donc à gagner) une Coupe d'Algérie. Parmi ces «anciens», comment ne pas évoquer Abdelhamid Salhi qui disputa deux finales et qui assomma pour le compte le NA Hussein- Dey, le 19 mai 1968, au cours d'un match épique, en inscrivant le but de la victoire durant les prolongations de cette rencontre qui s'acheva sur le score de parité de 2 buts partout. Une rencontre que les puristes considèrent, encore aujourd'hui, comme l'une des plus belles finales de Coupe d'Algérie. Plus jeune joueur, ce jour-là, de l'équipe sétifienne, avec Abderrahmane Fellahi, Salhi fut, avec Messaoud Koussim, Laïd Messaoudi et le gardien Driss Gaâgaâ, le principal artisan de ce (déjà) troisième succès en coupe. Abdelhamid Salhi, auteur du but de la victoire, qualifié à l'époque de «but miracle» par la presse, est en train de réussir, aujourd'hui, un autre «miracle», celui d'avoir gardé la ligne, à 65 ans, ainsi que son air poupin et sa démarche un petit peu chaloupée. Pour l'ancien n° 10 de charme des Noir et Blanc, entre l'Entente sétifienne et la Coupe d'Algérie, c'est «une longue et belle histoire d'amour. Rappelant le légendaire second souffle de son équipe, Abdelhamid confie qu'une fois en finale, lui et ses co-équipiers avaient une idée fixe en tête : ne pas rentrer bredouilles à Sétif. Revenant au second souffle qui appartient à «un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître», dit-il, paraphrasant Charles Aznavour, il n'y avait pas de secret. «Nous nous entraînions très dur sous la houlette du regretté Mokhtar Arribi qui ne badinait jamais avec la discipline», se souvient Salhi qui se rappelle aussi de ces footings auxquels les joueurs se pliaient au pied du mont Meghress qui culmine à 1 700 m d'altitude. «Un régime qui nous permettait d'avoir plus d'endurance que nos adversaires, voilà le secret», explique le lutin sétifien. S'agissant de la 8e finale de l'Entente, Salhi prophétise que ce sera un match «très difficile, entre deux équipes qui ont déjà une grande expérience de cette compétition, ce qui interdit tout pronostic». L'ancien meneur de jeu de l'ESS lâche toutefois que Moumene Djabou représente à lui-seul «50% de l'équipe» et que si le reste des joueurs parvient à remplir les 50% restants, la coupe va de nouveau être remplie de l'eau de Aïn Fouara». Abdelhamid conclut en demandant aux supporters de «porter leur équipe» dans les moments difficiles et, surtout, d'avoir «une pensée pour les anciens qui ont marqué l'histoire du club, à l'image de Kermali, Koussim, les frères Mattem, sans oublier ceux qui nous ont quittés — paix à leur âme — les Layasse, Arribi, Khemicha, Benkari, Neggache, Griche et autre Safsaf». Abderrahmane Fellahi, toujours alerte malgré une silhouette que 63 ans commencent à voûter, les bras et le visage portant encore les stigmates de son engagement physique devenu célèbre en dépit d'un gabarit moyen, confie que la finale de 1968 face au NAHD reste son «plus merveilleux souvenir». Le public était «juste derrière la ligne de touche, au stade d'El- Anasser (20-Août 1955, ndlr), et c'est lui qui nous rendait la balle pour la remise en jeu», se souvient «Rahma" qui ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour l'arbitre du match, le regretté Hadj Kouider Benzellat, dit le «Mozart du football algérien». Lors des 90 minutes de la finale, le coach m'avait chargé de marquer «à la culotte le Nahdiste Saâdi et croyez-moi, il n'avait pas bougé, ce jourlà! », soutient l'ancien défenseur de l'Entente qui tient aujourd'hui une petite boutique d'alimentation générale près de la cité Maâbouda, à l'ouest de Sétif. Pour Fellahi, la finale de l'ESS demain face au CRB «sera peut-être difficile», mais il est «sûr que l'Entente va l'emporter, car la Coupe d'Algérie aime Sétif et adore y venir, que l'équipe joue bien ou pas». Une autre figure du club qui a eu la chance de remporter le trophée en tant que joueur puis en tant qu'entraîneur, en l'occurrence le keeper Bouzid Cheniti, rappelle que l'Entente «n'a jamais failli en finale». Il reconnaît toutefois que cette fois-ci, le match «sera extrêmement difficile étant donné que les Belouizdadis, que l'ESS rencontrera pour la première fois à ce stade de la compétition, ont aussi une histoire avec Dame coupe». Cheniti, artisan de la victoire en finale face à l'USM Alger en 1980, reste néanmoins «persuadé» que la coupe «ne peut se détourner de Sétif le jour d'une finale». Une conviction que partagent les milliers de supporters de l'ESS, notamment ceux qui effectueront le déplacement, mardi, vers le temple du 5- Juillet.
HOCINE YAHI :
«Le trophée a une meilleure saveur qu'un titre»
Hocine Yahi, l'ancien attaquant international, vainqueur de la Coupe d'Algérie avec le CR Belouizdad en 1978, estime que le trophée de Dame coupe a un «goût spécial», le préférant même à celui du championnat et souhaite voir son ancien club remporter la finale de mardi contre l'ES Sétif prévue au stade du 5-Juillet. «Remporter la Coupe d'Algérie procure une joie particulière. C'est l'épreuve populaire que tout joueur rêve de gagner», a déclaré à l'APS, l'ex-ailier virevoltant des Verts. Et, même si les gars de «Laâquiba» comptent dans leur palmarès pas moins de 6 coupes, Yahi, lui, n'a eu la chance de n'en gagner qu'une seule durant toutes les années qu'il avait passées sous les couleurs du club de ses premières amours. «J'aurais aimé que mon palmarès personnel soit garni par une autre Coupe d'Algérie, notamment lorsqu'on était arrivé en finale de l'édition de 1988, mais on l'a perdue face à l'USM Alger aux tirs au but, soit le même adversaire devant lequel nous avions relevé cette coupe 10 ans auparavant, au prix des tirs au but également», se souvient- il. Pour la finale de mardi, l'ancien joueur des Verts souhaite que son équipe de toujours l'emporte, pour que sa joie soit «double», en cette fin de saison, après avoir assuré l'accession en Ligue «deux» professionnelle avec le club qu'il entraîne depuis novembre dernier, le RC Arbaâ. Néanmoins, Yahi reconnaît que la mission sera très difficile face à une «bonne équipe sétifienne », s'attendant à ce que le public algérien soit gratifié d'une «belle finale». «C'est un match entre deux équipes spécialistes de l'épreuve coupe, et de surcroît très techniques, ce qui devrait nous permettre d'assister à une belle finale, même si dans ce genre de rencontre, c'est le résultat final qui importe le plus, et je souhaite personnellement que le dernier mot revienne à l'équipe de mon cœur», poursuit-il. Pour Yahi aussi, «une consécration du CRB dans cette finale serait celle des enfants de ce club» que représente le staff technique actuel composé d'anciens joueurs des Rouge et Blanc, que sont Menad, Neggazi et Boudjelti. «Franchement, je suis très content de constater que les commandes techniques du CRB soient confiées à trois anciens éléments du club. Leur réussite prouve que l'on peut compter sur les enfants du club après avoir été marginalisés pendant de longues années», affirme-t-il fièrement.
KOUICI MUSTAPHA (ANCIEN DEFENSEUR DU CRB) :
«L'aspect psychologique sera fort déterminant»
L'infatigable arrière gauche du CR Belouizdad, Mustapha Kouici, nous livre ses impressions à la veille de cette finale ESS-CRB. «C'est un rendez-vous important pour les deux teams. Chaque équipe souhaite empocher déjà un titre pour couronner sa belle saison. Comme toutes les grandes finales, l'aspect côté psychologique sera fort déterminant pour la victoire», dira Kouici pour qui, «l'équipe qui pourra contrôler ses nerfs sur le terrain trouvera la brèche». Et de préciser : «Le groupe belouizdadi est complet, plus homogène. C'est un collectif parfait qui recèle des individualités, à l'image de Slimani, qui peuvent débloquer la situation». Kouici ajoutera, par ailleurs, que l'équipe du CRB profitera également du manque de fraîcheur physique chez les joueurs de l'Entente de Sétif. «L'Entente a livré trois matches consécutifs difficiles, lesquels se sont soldés par des échecs. Geiger aura fort à faire sur le plan de la récupération», assure Kouici, qui n'a pas manqué de lancer un appel aux supporters afin de donner le meilleur exemple en matière de fair-play. «Je souhaite que nos stades redeviennent un lieu de rencontres familiales comme cela se fait partout dans le monde».
A. A.

HAMID BACHA (ANCIEN ENTRAÎNEUR DU CRB) :
«Menad doit préserver son groupe des influences externes»
Absent des terrains depuis quelques années, Hamid Bacha, ancien joueur puis entraîneur du CR Belouizdad, ne reste pas indifférent à la finale que va livrer son équipe de quartier face à l'ES Sétif. L'ancien coach du MC Alger s'est plongé pleinement dans ce duel. «On aura une belle finale. Les deux équipes partent à chances égales», estime Hamid Bacha qui, par expérience (il fut finaliste malheureux en 2004), sait parfaitement que les deux ensembles risquent d'être crispés par l'enjeu. «La clé du match réside dans la maîtrise des nerfs et le respect des consignes». Le détenteur de la coupe d'Algérie en 1995 avec cette même équipe du Chabab, face à l'O Médéa, semble confiant quant à la qualité du groupe de joueurs dont dispose Djamel Menad. «Pour moi le CRB version 2012 est la révélation du championnat. C'est un groupe de jeunes qui a su forcer le respect surtout lors de ses déplacements. J'ai bien suivi leur parcours et je peux vous assurer que le CRB aurait pu prétendre à mieux en championnat». Bacha n'a pas manqué, par ailleurs, l'occasion de mettre en exergue le travail accompli par Menad, «Djamel a donné du caractère à cette équipe du Chabab.Il a parfaitement su galvaniser sa troupe. Le seul conseil que je me permets de lui donner, c'est de préserver son groupe des personnes étrangères qui se manifestent à l'approche de telles occasions». Enfin, Bacha lance un appel au fairplay, aux deux galeries. «Le football est un spectacle et non une bataille rangée», a-t-il conclu.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)