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C'est l'heure de vérité pour les Sétifiens. Ce soir, au stade du 8-Mai-45, un temple qui sonnera le vide, les poulains de Madoui devront relever un historique défi. Atteindre la finale de la Champions League, épreuve durant laquelle aucun club algérien n'a franchi le seuil des demi-finales.Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) -L'aventure se poursuit pour l'Aigle sétifien. Dans la douleur mais elle continue à enivrer les jeunes loups de l'ESS qui, aujourd'hui devant le TPM de la RD Congo, seront privés du soutien de leur galerie. Un handicap lourd à supporter tant le «douzième homme» a toujours rempli sa mission d'encourager les Bianconeri quelles qu'en soient les circonstances. Mais, ce soutien indéfectible a fini par provoquer l'irréparable lors du match des poules face aux Tunisiens de l'EST. Des jets de fumigènes qui ont exaspéré l'instance continentale au point de l'inciter à opter pour la sanction extrême, le huis clos en l'occurrence, lors cette première manche du carré d'as face aux Congolais du TP Mazembe. Qu'àcela ne tienne, les camarades de Sofiane Younes, l'une des nombreuses recrues estivales de Hassan Hamar, veulent tenir parole et relever le défi d'aller jusqu'au bout. A savoir atteindre la finale et pourquoi pas, s'offrir le très convoité trophée de la CAF. Une mission particulièrement difficile sachant qu'en face, Djahnit et compagnie auront un ensemble congolais coriace à souhait. Le club de Moïse Katumbi a les moyens techniques et humains pour neutraliser ses vis-à-vis sans oublier une facilité déconcertante au niveau des coulisses confédérales. Ce n'est plus un secret : pour réussir en Afrique, l'argent (sale ') peut ouvrir les plus hermétiques des portes blindées. Celles de la CAF en l'occurrence quant il s'agit de s'offrir une gloire sportive difficile à conquérir de par les seules règles du jeu. C'est cette «conviction» qui devrait animer les joueurs de Madoui pour soulever les montagnes. Les Sétifiens qui ont bien négocié les précédentes étapes, en dépit du fait que l'équipe a été sensiblement chamboulée durant cet été, avec le départ de pas moins de quinze joueurs et le recrutement d'autant d'éléments, auront, à défaut du soutien de leur public et la partialité de la CAF, à mettre du cœur à l'ouvrage. Beaucoup de patience aussi pour espérer s'ouvrir les brèches au sein de la défense congolaise où le «sorcier des bois», Robert Mutebe Kidiaba, est un rempart difficile à franchir. El-Hadi Belameiri, qui a fait partie des meilleurs buteurs du monde (6 réalisations) ,selon un classement établi le mois dernier par l'IFFHS, Ziaya et autre Younes sauront-ils déjouer les pronostics et faire honneur à «Kahla ou Beïda» 'Imposer le collectifEn tous les cas, pour passer l'écueil du TP Mazembe, double vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique, le coach sétifien Madoui s'appuiera sur sa ligne d'attaque, la meilleure de la phase de poules (neuf buts, dont six de Belameiri). «Nous allons nous appuyer sur Belameiri, Abdelmalek Ziaya, Sofiane Younès et Akram Djahnit», assurait le jeune technicien de l'ESS qui reste convaincu de la difficulté de la tâche face à un adversaire dont la défense n'a encaissé que deux buts en six matches. «Les joueurs devront être très concentrés pour obtenir un résultat positif», a-t-il déclaré au micro de Fifa.com.L'ancien international algérien de 37 ans, considère que le bon résultat obtenu par les Verts au Mondial brésilien 2014 a été une source de motivation supplémentaire pour ses joueurs, impatients de démontrer les progrès du football algérien ces dernières années.Cependant, la véritable force de l'équipe ententiste réside dans ses qualités collectives. Malgré un milieu expérimental composé de Legraâ (un latéral gauche de métier) et Djahnit (ailier droit), les Sétifiens ont fait étalage de beaucoup de vivacité et d'efficacité lors de leurs derniers matches des poules. Madoui en est conscient aussi que la prudence doit être de mise. «C'est un match difficile. Il va falloir essayer d'éviter les erreurs défensives face à cette équipe qui a beaucoup de vécu en Ligue des champions et sait exactement où elle va», fait-il savoir quelques heures avant la grande explication algéro-congolaise.