Algérie


C'est le moins qui puisse être dit face à la cascade de scandales qui secouent, ont secoué le jeu à onze national ces dernières semaines. Ainsi, des choses singulières se passent [se sont passées] dans nos championnats de football en cette fin de saison, à tout le moins chaotique. Ce qui est encore plus étrange et est à souligner est la réaction du premier responsable de la Ligue du football professionnel algérien (LFP), Mahfoud Kerbadj qui semble n'avoir rien vu, rien entendu. Alors que l'on s'attendait à ce que - au moins - il s'émeuve et condamne des dépassements qui ternissent une fin de championnat catastrophique, il arrondit les angles et minimise les événements. En Ligue 2 - au moins deux matchs (CRBAF-ASK et USC-JSMB) sont frappés de suspicion et auraient dû éveiller l'intérêt des instances du football national. Or, les autorités du football, plutôt que de mettre en branle une commission d'enquête, demandent au président de l'US Chaouïa d'apporter «ses» preuves, quand il fallait s'enquérir, d'urgence, de ce qui s'est passé, notamment, à Aïn Fakroun, où le match a repris après un arrêt de plus de 20 minutes. Quand un joueur du CRBAF affirme que ses coéquipiers - sous la pression du public - ont levé le pied pour permettre à l'ASK de gagner, le président de la LFP estime que ce n'est pas de la «corruption». Sans doute! Mais dans les championnats normaux qui se respectent et respectent l'éthique sportive, un tel cas de figure outre de n'être pas loyal [que fait-on du fair-play'] fausse en réalité la vérité du championnat et rien que pour cela une enquête doit être ordonnée, et au minimum faire rejouer les matchs en cause. Il existe des textes disciplinaires au niveau de la LFP et de la FAF, censés sanctionner ceux qui dénaturent les règles de jeu. Il suffisait seulement de les faire appliquer. Même le championnat dit «amateur» (les joueurs sont des salariés au même titre que ceux dits «professionnels» des Ligues 1 et 2) DNA et divisions régionales est gangrené et fait parler de lui négativement. Ainsi, à en croire le gardien de but de l'USM Annaba, celui-ci aurait été approché par des dirigeants de l'US Biskra (les deux clubs jouent leur accession en Ligue 2 professionnelle) qui lui auraient proposé une somme mirifique. Cela s'appelle de la corruption et les instances du football auraient dû immédiatement se remuer pour tirer au clair ces allégations. Il n'en fut rien. Doit-on avec d'aucuns dire qu'au final notre football est pourri' Tout le laisse croire lorsque la pyramide du football national semble touchée par les malversations, marquée par l'inertie des instances du football (FAF, LFP, lirf...) qui ne parviennent pas à réagir en temps et lieu adéquats et surtout réagir correctement. Or, le peuvent-elles lorsque le jeu à onze est plombé par des pesanteurs qui agissent en sous-main, phagocytant toute initiative en direction d'une véritable prise en charge des problèmes auxquels est confrontée la gestion de notre football'. Le football algérien, c'est une lapalissade de le dire, est instrumentalisé à des fins politiciennes. L'impression donnée est que la corruption, les tromperies, les passe-droits qui le minent sont encouragés alors que l'on s'attendait à ce qu'ils soient fermement combattus. Il y a quelques semaines, le match de DNA, CRVM Jijel-USM Annaba ne s'est pas terminé pour cause de violences. Les deux équipes sanctionnées par quatre matchs à huis clos et les points du match perdus. Or, le député de Annaba, s'est fait fort de remettre en question le verdict de la commission de discipline. Il avait raison: le match a été rejoué et le huis clos réduit. Des faits qui disent combien l'interférence de personnes extérieures au football, outre d'interférer sur la bonne marche des championnats, pollue les règles et léthique du jeu à onze. Dans notre football, tel qu'il évolue, ce ne sont plus les terrains qui départagent et font les champions, mais les coulisses, et ce sont encore elles qui décident des accessions et des rétrogradations.Dans ce contexte, les règlements, l'éthique, les lois du jeu et le fair-play ne sont plus usuels et n'ont plus de sens. C'est encore l'argent, la corruption, les interventions d'hommes «bien placés» qui régissent et ponctuent le bonheur des uns, le malheur des autres. La majorité des clubs dits «professionnels» des Ligues 1 et 2 n'a pas payé ses joueurs - pour les uns depuis six mois - elle croule sous les dettes, cela ne l'empêche pas, chaque semaine, de promettre des primes mirifiques (qui vont jusqu'à 30 millions de centimes, qui s'ajoutent aux 150 à 250 millions de centimes que touchent mensuellement les joueurs) dont elle ne dispose pas du premier centime «comptant sur l'Etat» pour faire la «soudure». Que font les instances du football face à cette hérésie' Des équipes prestigieuses peuvent être et ont été sanctionnées par la relégation dans le monde (Juventus Turin, Marseille, Glasgow Rangers) quand en Algérie une équipe de wilaya - ne parlons pas des grosses cylindrées - ou un dirigeant de club défient les autorités du football sans autre forme de procès. Toute la problématique du football national est là!




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